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LAVAL - C'est avec des intentions très claires de redonner un second souffle à leur carrière que les nouvelles acquisitions des Canadiens de Montréal Kerby Rychel et Rinat Valiev ont sauté sur la patinoire de la Place Bell pour une première fois, mardi matin. Pris dans une situation similaire à Toronto, Rychel et Valiev veulent s'assurer de ne pas rater leur chance cette fois-ci dans l'organisation montréalaise. D'autant plus qu'ils en sont tous deux à leur dernière année de contrat.
« Je suis très excité de me joindre à une formation avec une si riche histoire, a d'abord laissé entendre Rychel. C'est une belle occasion pour moi. J'ai hâte de jouer mon premier match. »

Dans son cas, il en est à une troisième organisation dans la LNH. Après des résultats mitigés chez les Blue Jackets de Columbus avec lesquels il a disputé un total de 37 matchs, Rychel s'est retrouvé dans l'organisation des Maple Leafs de Toronto. En une saison et demie dans la Ligue américaine, il n'a jamais obtenu la moindre chance avec le grand club.
« Ce n'est pas facile de ne pas obtenir la chance de monter. Évidemment, les Maple Leafs ont beaucoup de talent dans leur organisation. Ils font certainement partie des équipes où c'est le plus difficile de se faire une place. Chaque joueur a sa propre histoire. Certains vont passer toute leur carrière dans la même équipe, alors que d'autres feront une dizaine de villes différentes. Pour moi, ça ne change rien et je veux essayer de monter les rangs ici et éventuellement passer plusieurs saisons avec les Canadiens », a philosophé Rychel.
« Kerby est capable de nous amener beaucoup de choses. D'abord, il nous amènera un peu plus de papier sablési vous me permettez l'expression. C'est un poison autour du filet et il est confortable en avantage numérique pour voiler la vue du gardien. Comme je lui ai dit, l'important pour lui, c'est de ne pas jouer avec trop de finesse », a mentionné Sylvain Lefebvre au sujet de son nouvel attaquant, qui s'entraînait dès le départ au sein du premier trio avec Chris Terry et Adam Cracknell.
Pour ce qui est de Valiev, il a confié aux médias présents avoir demandé à changer d'adresse. Se trouvant derrière les Travis Dermott, Andreas Borgman, Justin Holl et autres Timothy Liljegren dans l'organigramme des Maple Leafs, Valiev souhaitait obtenir une autre chance ailleurs.
« Je n'ai pas été surpris d'être échangé puisque c'est ce que je souhaitais. Maintenant, j'obtiens une nouvelle chance ici. Je veux aider l'équipe à gagner et, qui sait, obtenir une occasion de montrer ce que je peux faire à Montréal », a exprimé Valiev, un bon ami de Nikita Scherbak.
« C'est un joueur capable de dominer davantage sur le plan défensif avec son physique et aussi sa vision du jeu. On ne peut pas s'attendre à ce qu'il monte la rondelle d'un bout à l'autre de la glace, ce n'est pas son style. Par contre, en raison de son jeu physique, il pourrait donner un bon coup de pouce à l'organisation. C'est clairement un aspect qui a fait défaut dans notre organisation cette année », a mentionné Lefebvre, qui a décidé de former une paire de forte stature avec son nouveau défenseur gaucher et Brett Lernout.
En souvenir de la Coupe Stanley de 1996
Pour l'entraîneur du Rocket de Laval, c'est un moment très spécial d'accueillir dans son vestiaire le fils d'un ancien coéquipier, Warren Rychel, avec qui il a gagné la Coupe Stanley en 1996 avec l'Avalanche du Colorado. Âgé d'à peine deux ans à cette époque, le petit Kerby en avait déjà pas mal dans le ventre!
« S'il est aussi actif sur une glace qu'il l'était à ce moment-là dans le vestiaire, vous allez l'aimer! C'est un bon jeune. Il a grandi dans un aréna. Ça paraît qu'il adore jouer au hockey », a badiné l'entraîneur du Rocket.
« J'ai entendu parler de quelques histoires quand j'étais jeune. Il paraît que j'étais un petit peu tannant quand j'étais enfant. Je courais tout autour de la patinoire. Mais ça fait longtemps tout ça », a rigolé le principal intéressé.
Pourtant, la réputation de Rychel l'a précédé dans son nouveau vestiaire. Les Marlies de Toronto et le Rocket s'affrontent à 12 reprises cette saison alors il va sans dire qu'un fougueux attaquant comme lui se fait des ennemis sur une patinoire. Toutefois, ce genre de choses s'oublie très rapidement quand une transaction survient.
« Ça fait quelques années que je l'ai dans le visage. On a même jeté les gants l'an dernier l'un contre l'autre. C'est lui qui m'avait sauté dessus. Mais la vérité, c'est qu'on oublie ça bien vite. Nous ne sommes pas les mêmes personnes sur la glace qu'en dehors. Je regardais David (Broll) aujourd'hui. Les deux n'ont pas arrêté de se chamailler il y a deux semaines sur la patinoire et voilà qu'aujourd'hui, ils ont passé la journée à se parler », a dit Jérémy Grégoire en riant.
« J'ai eu une empoignade avec lui lors du dernier match contre Toronto à Laval (le 17 février). On s'était chamaillé un peu. Mais tout ça, ça reste sur la glace. Un coup que c'est terminé, on se serre la main et la vie continue. On lui a tous souhaité la bienvenue ce matin et je suis content de l'avoir de notre côté maintenant », a assuré Simon Bourque.
Les deux nouveaux venus du Rocket disputeront leur premier match dans leur nouvel uniforme à l'occasion de la visite des Sound Tigers de Bridgeport, club-école des Islanders de New York, vendredi à la Place Bell. Le Rocket amorcera à ce moment une séquence de trois matchs en autant de jours cette fin de semaine.