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CRANBERRY, Pennsylvanie – Erik Karlsson ne tient pas pour acquis le plateau des 1000 matchs dans la LNH.

« C’est évidemment un bon sentiment d’avoir joué aussi longtemps, a dit Karlsson. J’ai été très chanceux de jouer avec plusieurs joueurs qui ont réussi cet exploit. Je sais que ça prend beaucoup de travail. »

Mais le défenseur est surtout heureux du contexte dans lequel sa 1000e rencontre sera jouée samedi, quand lui et les Penguins de Pittsburgh vont accueillir les Bruins de Boston au PPG Paints Arena (20 h HE; ABC, ESPN+).

Les Penguins vont tenter de faire un autre pas vers les séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Le 1000e match de Karlsson n’est qu’un bonus.

« Ce sera un match plaisant demain, non seulement pour ça (le 1000e match), mais parce que le match est important pour nous, a ajouté Karlsson. Je suis heureux que nous soyons dans cette situation. Jouer une 1000e partie dans ces circonstances est la chose la plus importante. »

Les Penguins (37-30-12) avaient 10 points de retard sur une place en séries éliminatoires le 4 mars. En vertu d’une séquence de 10 rencontres avec au moins un point (7-0-3), ils occupent maintenant la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l’Association de l’Est, un point devant les Capitals de Washington, les Red Wings de Detroit et les Flyers de Philadelphie.

Karlsson a récolté six points (deux buts, quatre passes) à ses cinq derniers matchs. Il totalise 52 points (10 buts, 42 aides) en 79 rencontres, devant Kris Letang (50) au premier rang des pointeurs chez les défenseurs des Penguins.

« "Karl" a un impact dans tellement d’aspects du jeu », a souligné l’entraîneur Mike Sullivan. « Il l’a démontré pendant la saison. Les attentes sont élevées envers des joueurs comme Karl. C’est le fardeau qui vient avec le fait d’être l’un des meilleurs joueurs de la Ligue. »

Les attentes ont été comblées jeudi.

En prolongation contre les Red Wings, Karlsson a reçu une passe de Sidney Crosby et il a décoché un puissant tir frappé du haut de l’enclave pour donner aux Penguins une victoire cruciale de 6-5 qui leur a permis de revenir dans le portrait des séries, devant les Capitals.

« Je me suis dit : "Pourquoi pas?", a raconté Karlsson. J’étais mûr pour un but. J’ai profité de ma chance, et ç’a fonctionné. »

C’est le genre de jeu auquel on s’attendait le 6 août, quand Karlsson a été acquis des Sharks de San Jose dans un échange à trois équipes impliquant les Canadiens de Montréal. La saison dernière, il a gagné le trophée Norris pour la troisième fois de sa carrière à titre de meilleur défenseur de la LNH en vertu d’une récolte de 101 points (25 buts, 76 mentions d’aide). Il est devenu le sixième défenseur dans l’histoire de la LNH à réussir une saison de 100 points.

Le joueur de 33 ans s’est joint à une équipe des Penguins qui venait de rater les séries, mais qui s’était qualifiée pour le tournoi printanier lors des 16 saisons précédentes, en plus de remporter la Coupe Stanley en 2009, 2016 et 2017.

Pour Karlsson, les Penguins lui donnaient les meilleures chances de gagner la Coupe Stanley pour la première fois.

Le 23 mars, Pittsburgh avait une fiche de 30-30-9 et occupait le 24e rang de la LNH. Karlsson était au cœur d’une séquence de 18 matchs sans but, lui qui a inscrit seulement trois passes entre le 29 février et le 1er avril.

« Ç’a été une saison en montagnes russes pour tout le monde, a affirmé Karlsson. Nous sommes chanceux et emballés d’être dans cette situation. C’est là-dessus que nous sommes concentrés en ce moment. Personne ne pense à ce qui s’est produit dans le passé. »

Même dans les moments difficiles, le comportement de Karlsson a aidé l’équipe, croit Crosby.

« Il apporte beaucoup d’énergie à l’aréna, a dit Crosby. C’est quelque chose que tu remarques immédiatement et dont tu as besoin. Il y a différentes personnalités au sein de chaque équipe. Lui, il apporte beaucoup de plaisir et d’énergie.

« C’est tellement important. C’est une bonne qualité à avoir et nous en avons eu besoin cette année. »

Karlsson totalise 813 points (188 buts, 625 passes) en 15 saisons dans la LNH depuis qu’il a été repêché par les Sénateurs d’Ottawa en première ronde (15e au total) en 2008. Il est le 17e défenseur le plus productif de l’histoire de la LNH et le deuxième arrière suédois le plus prolifique, derrière Nicklas Lidstrom (1142 points).

Défenseur offensif ayant marqué sa génération, Karlsson (6 pieds, 190 livres) a contribué à révolutionner sa position, pour laquelle on privilégiait des joueurs au gabarit imposant au moment où il a fait ses débuts en 2009-10.

« J’ai toujours été un joueur plus petit. À l’époque, la Ligue était très différente, a dit Karlsson. Tout le monde était gros, fort et robuste. Il y avait beaucoup de mises en échec. Évidemment, je n’avais pas ces atouts dans mon coffre à outils.

« J’ai consolidé mes forces et tenté d’améliorer mes faiblesses. J’ai été chanceux de débarquer à Ottawa à un bon moment. Ils ont cru en moi dès le début. Ils m’ont aidé à devenir le joueur que je suis aujourd’hui. »

On ne pourra jamais enlever ça à Karlsson, peu importe comment le reste de la saison va se dérouler.

Mais en ce moment, le plus important pour Karlsson est cette improbable poussée vers les séries. Un parcours qu’il ne veut pas voir prendre fin.

« Je pense que nous voulons tous jouer un gros match demain encore une fois, a mentionné Karlsson. Nous sommes dans cet état d’esprit depuis longtemps. C’est plaisant et emballant. C’est quelque chose qui me manquait depuis quelques années. »

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