31 en 31 : Trois enjeux à surveiller chez les Kings

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Aujourd'hui, les Kings de Los Angeles.

Si les Kings de Los Angeles souhaitent retourner en séries éliminatoires pour la première fois en trois saisons, il faudra que leur plan de reconstruction se termine en avance sur l'échéancier prévu.
31 EN 31 KINGS : Les cinq meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers | Repêchage des repêchages
Et nous savons tous à quelle fréquence les grands chantiers ont l'habitude de nous surprendre avec une date de fin hâtive!
Le directeur général Rob Blake sait très bien que le défi est important, lui qui a pris la difficile décision d'effectuer le virage jeunesse au cours de la dernière saison. Seuls Anze Kopitar, Dustin Brown, Jeff Carter, Drew Doughty et Jonathan Quick subsistent de la dernière édition championne des Kings en 2014.
« Ce qui a été le plus difficile pour moi, ce fut de démanteler cette équipe de vétérans, qui avait accompli tellement de choses, a indiqué Blake au cours d'un balado diffusé sur le site The Fourth Period. Je n'étais pas disposé à le faire dès mon arrivée en poste. Je voulais m'assurer de donner aux joueurs la chance de redresser la barre. »
Il faut admettre que Blake est parvenu à rapidement assembler l'une des plus belles banques d'espoirs de la LNH au cours des dernières années. Il a reçu tout un coup de pouce lorsque les Kings ont remporté la loterie du Repêchage 2020 de la LNH, ce qui leur a permis de sélectionner l'attaquant Quinton Byfield au deuxième rang au total.
Voici trois questions intimement liées aux succès des Kings cette saison :

Quel sera l'impact des recrues sur la formation?

La reconstruction bat son plein à Los Angeles, et les principaux espoirs de l'équipe cognent à la porte. Reste toutefois à voir combien d'entre eux vont revêtir l'uniforme des Kings cette saison.
Si Byfield ne parvient pas à percer la formation, il devra retourner dans les rangs juniors, puisqu'il n'a pas l'âge requis pour évoluer dans la LAH. Il faudra voir quels seront les plans de l'organisation à son endroit. Un joueur de son gabarit, 6 pieds 5 pouces et - selon ce qu'il a affirmé au camp d'Équipe Canada junior - 225 livres, prend habituellement un peu plus de temps pour se développer, et une autre saison dans la OHL ne serait pas du tout la fin du monde.
Les dirigeants des Kings pensent cependant que Byfield est prêt à faire le saut.

« Physiquement, je crois qu'il serait capable de jouer dès maintenant dans la LNH, en raison de son gabarit et de ses aptitudes, a mentionné Blake. Je dirais qu'il arrive souvent que l'on projette de voir les joueurs qui sont repêchés au rang où il a été sélectionné dans la LNH dès la saison suivante. »
Byfield n'est pas le seul espoir de premier plan des Kings qui vont tenter de forcer la main de l'organisation. L'attaquant Alex Turcotte devrait effectuer un passage par la Ligue américaine, mais Gabriel Vilardi, Lias Andersson, Jaret Anderson-Dolan, Tobias Bjornfot et Kale Clague s'approchent d'un poste à temps plein.

La barre pourra-t-elle être redressée sur le jeu de puissance?

Le rendement des Kings en avantage numérique est en chute libre depuis quelques saisons. Après avoir terminé dans le top-10 de la Ligue à ce chapitre en 2015-16, les Kings ont amorcé une descente vers les bas-fonds de la LNH à ce chapitre, et ont terminé au 26e rang la saison dernière avec une efficacité de 17,1 pour cent.
Kopitar et Doughty n'étaient pas particulièrement bien entourés en supériorité numérique la saison dernière, alors qu'Alex Iafallo, Brown et Adrian Kempe ont la plupart du temps complété la première vague.
Les Kings n'ont toutefois procédé à aucun ajout d'importance au cours de la saison morte. Ils misent plutôt sur l'amélioration affichée en cours de saison afin de regarder la prochaine campagne avec optimisme.

« Nous nous sommes beaucoup améliorés et notre jeu de puissance est devenu bien meilleur, a affirmé l'entraîneur adjoint Marco Sturm en mai. Il est devenu une menace. C'est ce que nous voulions. Nous pouvons bâtir là-dessus. »
Sturm faisait peut-être référence au rendement affiché par les Kings au mois de janvier, alors que Los Angeles a terminé au deuxième rang de la LNH avec une efficacité de 35,0 pour cent avec l'avantage d'un homme. Il faut toutefois souligner que les Kings ont été l'équipe qui a déployé le moins souvent son jeu de puissance au cours de cette période, avec 20 occasions.

Comment le travail sera-t-il partagé devant le filet?

Quick demeure le gardien numéro un des Kings, mais l'époque où il était considéré comme l'un des cinq meilleurs portiers de la LNH - lui qui a été finaliste au trophée Vézina à deux reprises - appartient résolument au passé.
Ralenti par les blessures au fil des ans et évoluant derrière une formation de moins en moins talentueuse, Quick a connu les deux pires campagnes de sa carrière sur le plan statistique au cours des deux dernières saisons.
Cal Petersen, âgé de 26 ans, a très bien fait au cours des 19 matchs qu'il a disputés dans la LNH au cours des deux dernières saisons avec un dossier de 10-7-1 et un pourcentage d'arrêts de ,923. Comme les Kings ne misent pas sur un autre espoir de qualité devant le filet dans leur système, Petersen semble être celui qui prendra éventuellement la place de Quick. Il sera intéressant de voir comment la charge de travail sera répartie entre les deux gardiens.
« Nous avons à créer rapidement un esprit de compétition entre Jonathan et Cal [Petersen] pour qu'ils s'aident à devenir meilleurs », a indiqué l'entraîneur des gardiens des Kings Bill Ranford à The Athletic au mois de mai. « Parce que tout se passera vite. Nous devrons être prêts. Ce sera important pour eux de forcer l'autre à s'améliorer si on veut gagner. »