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Philippe Boucher a disputé 17 saisons dans la LNH, récoltant 94 buts et 300 points en 748 matchs. Le défenseur natif de Saint-Apollinaire a notamment connu deux saisons de 40 points et plus. Il a participé au Match des étoiles en 2007, en plus de soulever la Coupe Stanley avec les Penguins de Pittsburgh à sa dernière saison dans la LNH en 2009. Choix de première ronde (13e au total) des Sabres de Buffalo en 1991, il a successivement porté les couleurs des Sabres, des Kings de Los Angeles, des Stars de Dallas et des Penguins. Au terme de sa carrière de joueur, il a occupé des postes de direction chez l'Océanic de Rimouski, les Remparts de Québec et les Voltigeurs de Drummondville dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ). Philippe a accepté de collaborer avec l'équipe de LNH.com afin de traiter de divers sujets de l'actualité du hockey.
Un de mes anciens coéquipiers vit sûrement une belle expérience en Finale de la Coupe Stanley. Jeff Halpern est un des adjoints de l'entraîneur du Lightning de Tampa Bay Jon Cooper. Jeff et moi avons joué ensemble avec les Stars de Dallas pendant deux saisons entre 2006 et 2008. Nous étions proches. Il était toujours agréable de compagnie.

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Avec les années, nous ne sommes pas restés en lien étroit. La dernière fois que nous nous sommes parlé, c'est après que le Lightning l'ait engagé comme adjoint à l'entraîneur du Crunch de Syracuse Benoît Groulx, en 2016. Avant de l'embaucher, Benoît m'avait contacté afin d'avoir des informations sur lui. Je lui avais fortement recommandé ses services, même s'il n'avait aucune expérience dans le « coaching ».
J'ai toujours porté Jeff en haute estime, l'homme et le joueur. J'ai toujours adoré les discussions que nous avions ensemble. Il est cultivé et vif d'esprit. Comme joueur, il analysait déjà la « game » comme un entraîneur. Le hockey était sa passion, il prenait ça très à cœur. Il se dévouait corps et âme à l'équipe. Sa connaissance du jeu était exceptionnelle.
Il a dû bûcher pour atteindre la LNH. Il n'a jamais été repêché et il a accepté un contrat des Capitals de Washington, sa ville natale, après ses études à la prestigieuse Université Princeton. On le taquinait parfois avec ça, en lui disant qu'il était trop brillant pour nous. Il a presque atteint le plateau des 1000 matchs en 14 saisons dans la LNH. Il a terminé sa carrière dans l'uniforme des Coyotes de l'Arizona en 2013-14, avec une fiche de 152 buts et 373 points.
Les partisans des Canadiens doivent se souvenir de lui. Il a porté les couleurs de l'équipe à deux occasions en 2010-11 et en 2013.
Il n'était pas le plus grand ni le plus gros ou le plus rapide, mais il était doté d'une grande intelligence au jeu. Il me faisait penser à Dan Bylsma, un autre ancien coéquipier que je n'avais pas été surpris de voir faire sa marque comme entraîneur. On parle de deux gars brillants, dédiés à 100 pour cent au hockey.
C'est la raison pour laquelle je ne voyais pas l'inexpérience de Jeff comme un obstacle quand Benoît Groulx m'a contacté. Benoît n'a sûrement pas dû regretter son choix parce que le Lightning a fait graduer Jeff aux côtés de Cooper après deux saisons dans la Ligue américaine de hockey.
C'est le type d'adjoint fait sur mesure pour Cooper, qui est très cérébral et méthodique. Un entraîneur veut qu'un adjoint lui apporte quelque chose. Jeff joue sûrement un grand rôle et les joueurs doivent l'apprécier.
Ça ne me surprendrait pas qu'il devienne entraîneur-chef un jour. Il possède plusieurs qualités, c'est un leader. Il faut être un meneur d'hommes pour être entraîneur. Je ne parierais pas contre ses chances.
Une deuxième chance pour Jim
Pour rester dans la thématique d'anciens coéquipiers, je souhaite la meilleure des chances à Jim Montgomery, que les Blues de St. Louis viennent d'engager comme adjoint à l'entraîneur Craig Berube.
Jim et moi, on se connaît peu. Nous nous sommes côtoyés brièvement, également dans l'organisation des Stars, en 2002-03.
La saison dernière, il a perdu son poste d'entraîneur des Stars en raison de problèmes d'alcool. Il a eu le courage d'en parler sur la place publique et de prendre les moyens afin d'exorciser ses démons.
Je crois que tout le monde peut apprendre de ses erreurs et mérite une deuxième chance. C'est une bonne tête de hockey. Il a fait du boulot colossal avec les Stars. Son travail, au cours de l'année et demie qu'il a été à la barre, n'est pas étranger à la présence de l'équipe en Finale.
Est-ce qu'on le reverra comme entraîneur-chef dans la LNH? Il faudra voir. Une chose est sûre, il a fait ses preuves et il joint une excellente organisation. Il retrouvera dans le personnel d'entraîneurs des Blues Steve Ott, un autre ancien coéquipier qui seconde Berube.
\Propos recueillis par Robert Laflamme, journaliste principal LNH.com*