Michael McCarron Draft Portrait

MONTRÉAL - Michael McCarron a encore des frissons uniquement en se remémorant le jour où il s'est joint aux Canadiens.

C'était dimanche le 30 juin, au Prudential Center au New Jersey.
À cette époque, le repêchage prenait place au complet en une seule journée. Heureusement, McCarron et sa famille n'ont pas eu à attendre trop longtemps avant que son nom ne soit appelé. Il fut sélectionné 25e au total en première ronde.
«Je peux le voir encore en ce moment. Je me rappelle que j'étais nerveux et ma mère me tapait sur la jambe. J'ai continué à être nerveux, à bouger ma jambe et ma mère a continué à me taper dessus. C'était vraiment quelque chose» se rappelle McCarron, qui attendait impatiemment afin de connaître son avenir après deux saisons avec le programme national de développement américain. «Tu ne sais pas où tu vas aller. Tu ne sais pas qui va te repêcher et dès ce moment, ta vie change. Qui aurait cru que j'allais être repêché par Montréal à 18 ans?»

Cinq ans plus tard, McCarron catégorise cette journée au New Jersey comme étant «l'un des meilleurs sentiments que je n'ai jamais eu [au hockey], au deuxième rang après celui que j'ai eu en gagnant la Coupe Memorial» avec les Generals d'Oshawa en 2015.
«C'est quelque chose pour laquelle tu travailles tellement fort. Il n'y a pas de meilleure organisation par laquelle être choisi. Je pense simplement que c'est la meilleure organisation dans le monde du hockey, alors c'était vraiment excitant pour cela aussi» a dit l'américain de 23 ans. «Je me rappelle avoir embrassé mon frère, mon père, ma mère et ma sœur et de tous les avoir serrés dans mes bras, de les avoir remercié et de m'être dirigé vers la scène pour aller voir Gary [Bettman].»
McCarron l'admet, il n'a pas grandi en tant que fan des Canadiens. Natif de Grosse Pointe, au Michigan, il a grandi en admirant les Red Wings de Detroit. Cela a rapidement changé quand Trevor Timmins s'est approché du micro pour annoncer sa sélection.
«La première fois que j'ai enfilé ce chandail, j'ai eu des frissons sur la scène. Je me suis senti à la maison» a décrit McCarron, qui a goûté à la culture du hockey montréalais pour la première fois peu de temps après au Complexe sportif Bell à Brossard. «J'ai compris rapidement à quel point la famille des Canadiens est grande et à quel point nous avons la chance de compter sur du support ici. Quand je suis venu ici pour la première fois, de voir tous ces gens présents pour le camp de développement, ce fut impressionnant. C'est quelque chose d'assez fou.»

Dans les années qui ont suivi, McCarron a disputé 69 parties avec le grand club, partageant son temps entre les Canadiens et le club-école de la LAH après avoir fait le saut chez les professionnels, il y a trois ans.
S'approprier un poste à temps plein dans la LNH n'a pas été une tâche facile pour l'ancien choix de premier tour, mais McCarron continue de profiter de chacune des étapes.
«Évidemment, cela fait longtemps et il y a eu beaucoup de travail d'effectué, beaucoup de temps passé dans les mineures et de temps à travailler sur mon jeu» a mentionné McCarron. «D'être dans ce vestiaire, c'est vraiment un sentiment spécial. De pouvoir venir ici et même d'enfiler l'uniforme d'entraînement, il s'agit d'un honneur pour moi. C'est quelque chose que je continue de viser, de pouvoir porter cet uniforme pour le reste de ma carrière.»