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MONTRÉAL - Lorsque Michael McNiven a décidé de s'entraîner tout l'été à Montréal, Simon Bourque - et sa mère Manon - ont voulu lui donner un coup de main.

Cette dernière a accueilli à bras ouverts le gardien de 20 ans dans son domicile de Saint-Lambert.
«J'avais dit à Simon [au mois de mai] que je viendrais en ville, mais je n'étais pas trop certain d'où j'allais habiter. Il a parlé à sa mère et ils ont été assez gentils de m'accueillir chez eux», souligne le natif de Georgetown, en Ontario, qui a été nommé gardien de l'année dans la Ligue canadienne de hockey, à la suite d'une saison exceptionnelle avec l'Attack d'Owen Sound.

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«C'est tellement gros d'avoir un endroit où habiter. Quelque part où manger de bons repas chaque jour et pour prendre soin de son corps durant l'entraînement. Je voulais vraiment me consacrer entièrement à être ici durant la saison morte. Le fait de ne pratiquement connaître personne en ville, habiter avec Simon m'a beaucoup aidé. J'apprends aussi quelques mots en français ici et là pour assimiler tranquillement la langue.»
Toutefois, McNiven n'était pas étranger au domicile de Bourque avant son arrivée le mois dernier.
«J'avais déjà invité les gars pour souper lors du camp de développement l'an dernier. Elle le connaissait donc un peu. Elle était très heureuse qu'il vienne chez nous. Ça va bien jusqu'à présent, raconte Bourque au sujet de son nouveau colocataire. Ma mère aime beaucoup Michael, tout comme mon beau-père, Paul. C'est très amusant. Nous avons passé du bon temps jusqu'à maintenant.»
Cela inclut une visite dans l'ancien domicile de Bourque dans la LHJMQ, à Rimouski, le week-end dernier. Le duo a participé à la Classique Pro Sport JMD, un tournoi de hockey caritatif à 4-contre-4 au profit de la Fondation Rêves d'enfants. Ils ont également profité de l'occasion pour célébrer le 20e anniversaire de naissance de McNiven, le 9 juillet.
«Si j'étais dans ses souliers, j'aimerais que quelqu'un m'intègre - un gars que je connais et avec qui je serais à l'aise. Montréal est une grosse ville, tu ne veux pas laisser quelqu'un seul. Je l'amène peu importe où je vais. Je veux m'assurer qu'il passera un bon été, même s'il n'est pas chez lui, explique Bourque, qui a rencontré McNiven pour la première fois il y a quelques années par l'entremise de Jeremiah Addison, son ancien cochambreur au camp de développement et au camp des recrues.

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«À mon arrivée ici [Charles] Hudon avait pris soin de moi. Lorsque j'étais à Rimouski à 16 ans, j'avais de bons vétérans qui s'occupaient de moi. C'était la même chose à St. John's quand j'ai pris part à quelques matchs [en 2015-2016], poursuit-il. Je vivais à l'hôtel et je ne pouvais pas cuisiner. Les autres gars m'invitaient à leur appartement. Je crois que c'est la nature des joueurs de hockey. C'est une fraternité. Tu veux toujours aider le gars à côté de toi.»
Ces jours-ci, cela veut dire de s'encourager cinq fois par semaine au Complexe sportif Bell de Brossard, à l'approche de leur baptême respectif chez les professionnels.
«Le groupe avec qui on s'entraîne : moi, Simon, Daniel Audette, Antoine Waked - et de pouvoir observer Tomas Plekanec - c'est quelque chose à voir. Être dans un milieu professionnel est très spécial. On est dans le gymnase des Canadiens de Montréal, c'est toute une sensation, admet McNiven, qui amorcera sous peu une routine de deux entraînements par jour sur la Rive Sud. Ce genre d'atmosphère t'incite à travailler encore plus fort chaque jour.»
Le défenseur de 20 ans apprécie tout autant cette expérience.
«On veut tous les deux la même chose. Si un gars fait quelque chose, l'autre voudra le faire aussi. On travaille fort, mais on trouve quand même le moyen de s'amuser. Michael est un très bon gars et on apprécie les moments qu'on passe ensemble au gymnase et à la maison», témoigne Bourque, qui comme McNiven, a connu une saison inoubliable en 2016-2017, remportant le championnat dans la LHJMQ avec les Sea Dogs de Saint John avant de participer au tournoi de la Coupe Memorial, à Windsor.
«Voir Nivs, qui veut vraiment s'améliorer et être en meilleure forme physique, c'est motivant. C'est bien de s'entraîner avec quelqu'un qui a les mêmes buts.»
Et si McNiven et Bourque finissent par évoluer ensemble au sein du tout nouveau club-école des Canadiens dans la Ligue américaine à Laval en octobre, ils prévoient de nouveau être colocataires. Avec Addison bien sûr.
«Nous nous trouverons sûrement un logement ensemble. On a créé des liens si rapidement. C'est naturel», mentionne Bourque, qui aimerait assurément évoluer aux côtés de ses deux bons amis avec le Rocket.
«Autant on veut connaître du succès, autant on veut également voir les autres réussir. C'est ce qui est cool à propos de Nivs et des autres», conclut-il.