Gallagher-Byron Classic 100

OTTAWA - Plus jeune, Paul Byron était comme bien des enfants : il adorait jouer dehors. Mais surtout, il adorait jouer au hockey à l'extérieur.

Ses parents lui avaient fait une patinoire dans la cour arrière, mais quand ils ont déménagé dans la maison où ils vivent encore aujourd'hui, ils n'ont pas eu besoin d'en préparer une puisqu'ils habitaient à deux pas de la patinoire du quartier.
«Elle était juste à côté de la maison, alors j'avais juste à enfiler mes patins et marcher dehors. Quand je suis devenu un peu plus vieux, j'ai aussi pu m'occuper de la patinoire», a raconté Byron.
Samedi, il revivra un pan de son enfance, mais à beaucoup plus grande échelle, alors qu'il prendra part à la Classique 100 de la LNH Banque Scotia, au parc Lansdowne. Et cette fois, il n'aura pas besoin de s'occuper de l'entretien de la surface glacée.

Disputer un match extérieur est un rêve que caressent plusieurs joueurs de la LNH, mais d'avoir l'occasion de le faire un samedi soir, alors que tous les projecteurs du monde du hockey seront tournés vers ce match, et dans sa ville natale de surcroît, c'est une chose à laquelle Byron n'a probablement même pas rêvé étant jeune.
«J'ai souvent joué sur les patinoires extérieures. Plus jeunes, on y marquait des buts gagnants en prolongations dans la LNH, on gagnait la coupe Stanley, c'était toutes des choses normales, alors c'est très spécial d'avoir l'opportunité de jouer un match extérieur dans sa ville natale. J'ai très hâte», a dit le natif d'Ottawa.
Byron est surtout content que les gens puissent découvrir un autre côté de son patelin.
«Ottawa est une très belle ville. Dans la ligue, plusieurs personnes associent les environs de Kanata à la ville, mais d'avoir ce match si près du centre-ville, de voir le parlement, le marché By, les alentours, le parc Lansdowne, c'est très cool. Ottawa est une vieille ville et de souligner le 150e du pays en célébrant le centenaire de la ligue, ce sera un match très spécial», a-t-il admis.
Il est vrai que le paysage dans la capitale nationale est magnifique, surtout avec la neige qui est tombée… et qui continuait toujours à tomber en fin de soirée vendredi.
Cette rencontre ne sera toutefois pas contre l'équipe de son enfance, car Byron était un fan… des Mighty Ducks d'Anaheim.
«Je n'ai jamais vraiment été un partisan des Sénateurs. Ils sont arrivés dans la ligue en 1992 et n'avaient pas vraiment de joueurs avec qui je suis tombé en amour, alors moi, j'ai toujours aimé Anaheim, c'est pas mal neutre», a dit l'attaquant, sourire en coin.
Le numéro 41 en sera à son deuxième match extérieur dans la LNH et il avait connu beaucoup de succès à son premier, en marquant deux buts, dont le gagnant, contre les Bruins de Boston au Gillette Stadium lors de la Classique hivernale 2016. L'entraîneur-chef des Bruins était alors Claude Julien. Est-ce que Byron s'est amusé à lui remémorer ses précédents exploits?
«Non, je ne lui ai pas rappelé, je ne voudrais pas le rendre de mauvaise humeur et perdre du temps de jeu!» a-t-il blagué.
Le match de samedi sera marquant pour Byron, mais aussi pour sa famille, qui sera nombreuse dans les estrades. Pour la séance de patinage en famille après l'entraînement de vendredi, ils étaient 11 et pour le match, ils seront 20… ou plus.
«Je sais que d'autres vont s'ajouter et que je vais recevoir plusieurs messages», a conclu la vedette locale, qui a également joué son hockey junior de l'autre côté de la rivière, avec les Olympiques de Gatineau.