Nicolas Deslauriers

MONTRÉAL - Nicolas Deslauriers rêvait de jouer pour les Canadiens lorsqu'il était plus jeune, et c'est finalement arrivé cette saison. Néanmoins, la saison 2017-2018 a quand même laissé un vide qui reste toujours à combler pour le natif de LaSalle.

Ayant amorcé la saison dans l'organisation des Sabres de Buffalo, Deslauriers s'est rapproché du rêve de plusieurs joueurs québécois de porter l'uniforme tricolore en étant acquis par les Canadiens en octobre.
Rapproché, parce que Deslauriers a immédiatement été cédé dans la Ligue américaine au Rocket de Laval, avec qui il a disputé 14 matchs, amassant au passage trois buts et cinq points en début de saison.
Mais Deslauriers n'a pas eu à attendre bien longtemps avant d'être rappelé par le grand club, et a finalement joué 58 rencontres avec les Canadiens.

Le vétéran de cinq saisons dans la LNH croit que s'il a pu rester à Montréal jusqu'à la fin de la saison, c'est notamment parce que la transition s'est faite assez facilement.
«Ça n'a pas été difficile du tout. Je savais quel genre de jeu je devais amener, puis je pense que l'organisation le savait aussi. C'est sûr qu'il y a eu des petites erreurs, mais je crois que mon style de jeu peut aider dans n'importe quel système, a indiqué Deslauriers, qui a terminé la saison avec un différentiel positif (plus-7) pour la première fois de sa carrière.
«Je n'amène pas tant d'habiletés offensives ou des trucs comme ça, mais je suis capable de m'adapter à n'importe quel système.»
«C'est un bon groupe de gars, un bon groupe de leaders. Ils m'ont beaucoup aidé quand je suis arrivé dans l'organisation, a ajouté Deslauriers, qui a remporté la coupe Molson pour le mois de décembre après avoir inscrit des sommets personnels pour les buts (4), les aides (3), les points (7) et le différentiel (plus-10).

«Les leaders m'ont rendu à l'aise dès que je suis entré dans la chambre.»
Menant tous les joueurs des Canadiens avec 238 mises en échec, Deslauriers a amené une dose d'énergie bien utile au Tricolore, utilisant son gabarit imposant et son jeu physique pour inspirer ses coéquipiers. Il a aussi fait soulever la foule avec ses buts, souvent accompagnés de célébrations propres au numéro 20.
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«C'est la maison, c'est le fun, on a les meilleurs partisans, a dit Deslauriers - qui a marqué 10 buts cette saison à Montréal, un sommet en carrière.
«Quand tu joues au Centre Bell, c'est tellement facile d'avoir de l'énergie. J'adore ça être ici.»

S'il a pu réaliser son rêve de porter les couleurs de son équipe d'enfance lors des derniers mois, Deslauriers n'a pu vivre celui de compétitionner pour la coupe Stanley, lui qui attend toujours la chance de disputer un premier match éliminatoire en carrière.
«C'est une déception pour moi d'avoir eu l'occasion de venir dans cette organisation, mais de ne pas avoir pu jouer mon premier match de séries, a confié l'attaquant de 27 ans.
«J'ai encore beaucoup de travail à faire cet été pour connaître une meilleure saison l'année prochaine.»
Ayant un contrat de deux ans à un volet en poche - jusqu'en 2019-2020 - Deslauriers n'a qu'un objectif sur le radar pendant la saison morte.
«J'avais un but dans la tête, c'était de venir ici, d'être rappelé, puis d'avoir ma chance. Je suis content en général de ma saison, mais en même temps, on n'a pas fait les séries. C'est là que c'est plus fâchant», a conclu Deslauriers.