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MONTRÉAL - De candidat finaliste à l'émission de télé-réalité Making the Cut à joueur de hockey professionnel en Serbie, Daniel Jacob a vécu un parcours plutôt atypique dans le monde du hockey.
L'entraîneur adjoint du Rocket de Laval s'est entretenu avec l'animateur Marc Dumont pour discuter de sa carrière, de son rôle au sein du personnel d'entraîneurs et de ses impressions de Josh Brook, Kaiden Guhle, Gianni Fairbrother et Otto Leskinen.
Lisez ci-dessous quelques extraits de la discussion avec Jacob qui est aussi disponible en intégralité sur votre plateforme de balados de choix:

MARC DUMONT: C'est comment travailler avec Joël Bouchard? As-tu des histoires intéressantes au sujet de l'entraîneur-chef du Rocket?
DANIEL JACOB:C'est un partenariat que j'ai avec lui. On travaille ensemble depuis sept ans. Ça serait mentir de dire que je ne m'entends pas bien avec Joël. J'ai beaucoup de respect pour le gars de hockey et la personne. C'est un ami, un passionné, un gars organisé et honnête. Ce sont toutes des valeurs qui me rejoignent. J'ai commencé à être entraîneur avec l'Université McGill durant quatre ans. Un jour, j'ai reçu l'appel de Joël pour me joindre à l'Armada de Blainville-Boisbriand. Ce fut l'une des meilleures décisions de ma vie, autant au niveau personnel que professionnel. C'est un gars travaillant. Ce que j'apprécie le plus, c'est son honnêteté. J'ai beaucoup de respect pour ça. Les gens me disent souvent qu'il semble intense, mais en réalité, tu n'as pas le choix. Le hockey est un sport intense. On s'entend très bien et on fait du bon travail. Je suis chanceux et très choyé de faire ça tous les jours. On a une belle relation.
MD: En parlant de pousser les joueurs, un dénommé Jake Evans se faisait pousser assez fort par Joël. Ça doit être plaisant de voir des joueurs que vous avez développés évoluer dans la Ligue nationale. Est-ce que tu cries un peu plus fort lorsqu'un gars comme Evans marque un but pour les Canadiens?
DJ: On va crier de façon différente. Je ne sais pas si on va crier plus fort, mais on a une relation avec ces joueurs. On les a vu grandir. Au bout du compte, c'est leur effort à eux. Jake était le genre de joueur que tu pouvais pousser. Il répondait bien. Chaque joueur réagit de façons différentes. Jake en avait besoin et il réagissait très bien. Ce n'est pas la même chose qu'on va faire avec un autre. C'est au groupe d'entraîneurs de bien installé ça. Il y a des joueurs qui vont simplement s'écraser lorsque tu leur cries après. C'est correct aussi. Il faut travailler individuellement avec chaque joueur. Tu dois les pousser individuellement de la bonne manière pour avoir la réponse escomptée. C'est certain qu'on est très fier lorsqu'on voit Jake, mais c'est lui ultimement qui a fait les efforts. Il a bien écouté et appliqué les consignes. C'est un bel exemple à donner à nos jeunes à Laval.

MD: En parlant de bel exemple, il y a Alex Burrows. Il a joué environ 250 matchs dans l'ECHL et la Ligue américaine avant de conclure sa carrière sur l'un des meilleurs trios à Vancouver. Maintenant qu'il est à Montréal, ça doit être difficile pour vous de remplacer un entraîneur comme Burrows. Qu'est-ce que Burrows peut amener à une équipe?
DJ:On le voit déjà depuis qu'il s'est joint aux Canadiens. Il a beaucoup d'enthousiasme. Comme on dit, c'est un gars «crinqué». Il jouait le jeu de cette manière. C'est un peu ce qu'il amène en tant qu'entraîneur. Il ne peut pas vraiment changer ça. Trois mois après avoir accroché ses patins, il est devenu entraîneur. C'est un gars qui a dû apprendre. Tu ne peux pas t'improviser entraîneur du jour au lendemain. Il y a beaucoup de choses à apprendre, que ce soit le côté technologique ou des présentations aux joueurs. Alex est arrivé avec une ouverture d'esprit et comme lorsqu'il était joueur, il était travaillant. Il prenait des notes et il était organisé. C'est un gars passionné qui connaît le jeu. Il a joué dans la LNH durant 13 ans. Non seulement il l'a joué, mais il est capable de la transmettre. Ce sont des choses importantes. Ce n'est pas nécessairement parce que tu as joué que tu vas être capable de l'enseigner. C'est quelque chose qu'il fait bien et on est très content pour lui.
MD: Ça fait quelques années qu'on a changé le développement chez les Canadiens. Êtes-vous satisfait et que voulez-vous accomplir lors des prochaines années chez le Rocket?
DJ: C'était important pour nous d'établir une culture. On voulait établir une identité et une façon de jouer. Je ne parle pas de système. On voulait une façon de jouer qui était propre à nous. On voulait que le Rocket soit reconnu comme une équipe qui est détaillée dans sa façon de jouer et intense. On n'avait pas nécessairement les meilleurs alignements, mais on donnait toujours un bon spectacle. Cette année, avec le retour des vétérans, on a l'impression qu'on n'a pas eu besoin de se présenter. On a beaucoup de jeunes qui sont revenus et on a continué à implanter notre façon de jouer.Ce fut vraiment rafraîchissant de voir ça cette année. On a pu voir que les bases étaient solides. C'était plaisant de voir ça. On répétait au lieu de présenter ce qu'on voulait faire. Les vétérans avaient déjà acheté ce plan, ce qui laisse moins de zones grises pour les jeunes.
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MD: À quoi ressemble une journée dans la vie de Daniel Jacob?
DJ: Je te dirais que mes journées ont changé depuis le départ d'Alex. Elles sont un peu plus occupées. C'est correct comme ça lorsque tu es entraîneur. La journée où tu commences à compter tes heures, il est temps de faire autre chose. Lors d'une journée typique, j'arrive à l'aréna à 7h00. Je commence à préparer les entraînements. Je suis actuellement en charge des unités spéciales. Je vais préparer ma séance vidéo avec les défenseurs. On a des rencontres pour présenter l'entraînement sur glace. On va souvent faire deux entraînements puisqu'on a 32 joueurs. Tout dépendant de l'heure de l'entraînement, je vais revenir à la maison entre 15h00 et 16h00. Lors des jours de match, on quitte souvent tard, car j'ai des séances vidéo à faire après les rencontres. Je dirais qu'on ne se couche pas à l'aréna, mais c'est presque le cas. C'est parfois plus difficile avec la famille, mais on a toujours leur soutien.
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