Bergevin a été très clair. Si Andrei Markov et Alexander Radulov veulent porter l'uniforme des Canadiens l'an prochain, ils devront faire quelques concessions, car il croit avoir fait les meilleures offres possible aux deux joueurs autonomes sans compensation.
En raison de la masse salariale, il indiqué que les Canadiens ne peuvent se permettre de garder les services des deux Russes «à leurs conditions».
«Si je me fie à leurs demandes, c'est impossible», a laissé tomber Bergevin.
Et si les deux vétérans revoyaient leurs demandes à la baisse ?
«Il y a une possibilité, oui», a nuancé le directeur général.
Sinon, ce serait «premier arrivé, premier servi.»
Mais pour le moment, il n'a pas de nouvelles des deux joueurs qui sont devenus libres comme l'air samedi à midi. Et comme les offres ont été refusées, elles ne sont plus sur la table.
«J'ai parlé aux deux joueurs et on a fait des propositions qu'ils ont décidé de ne pas prendre pour aller sur le marché des joueurs autonomes. C'est leur droit, c'est leur choix. Je respecte ça», a tenu à dire Bergevin.
Selon lui, l'agent de Radulov ne comprend peut-être pas la réalité actuelle du marché, alors que le plus long contrat qui a été accordé à un joueur samedi est de cinq ans (Karl Alzner, 28 ans, à Montréal).
«C'est certain qu'on veut ramener Radulov à Montréal, mais pas à ses termes à lui. Les DG sont plus prudents. Si je vous racontais mes premières conversations avec l'agent d'Alex en janvier, vous tomberiez en bas de votre chaise. Tranquillement, il a réalisé que ce qu'il voulait avoir n'était pas une réalité. On est mieux placés pour connaître le marché et j'ai essayé de l'expliquer à son agent, mais il ne voulait pas vraiment écouter et aujourd'hui, Alex est encore joueur autonome, a expliqué Bergevin.
«Il y a un an, quand personne dans la LNH ne s'est levé pour lui donner un contrat, les Canadiens l'ont fait. On lui a fait une offre qui était très, très alléchante et il a décidé d'aller sur le marché, mais comme le dit l'expression en anglais, si tu cherches la loyauté, achète-toi un chien. Il n'y a pas d'animosité, je respecte le fait qu'il veuille tester le marché. À lui de décider s'il veut faire partie d'une bonne équipe à Montréal, ou aller ailleurs, ça lui appartient», a-t-il précisé.