Marcus Stroman (2)

Depuis le moment où il a été repêché par les Blue Jays de Toronto en 2012, Marcus Stroman a rapidement gravi les échelons et est aujourd'hui devenu l'un des piliers de leur rotation de lanceurs. L'un des favoris de la foule au Rogers Centre, l'artilleur de 26 ans a épaté la galerie dernièrement, lorsqu'il a été à l'œuvre lors d'un des deux matchs des siens disputés au Stade olympique. Nous nous sommes entretenus avec le numéro 6 des Blue Jays lors de son passage à Montréal pour discuter de la saison des Jays et bien sûr, un peu de hockey.

Est-ce que c'était ta première visite à Montréal. Qu'as-tu pensé de notre ville?MARCUS STROMAN :Je suis venu au début de 2014. Honnêtement, je n'ai pas eu la chance de découvrir beaucoup la ville. On repart presque aussi vite qu'on est arrivés, c'est donc difficile de découvrir la ville. Je n'ai pas pu vraiment passer du temps ici, mais avec le nombre de partisans qu'il y avait au Stade et la manière qu'ils nous ont accueillis, ç'a l'air d'une ville incroyable.
As-tu entendu de bonnes choses à propos de Montréal? Est-ce que ce serait le genre d'endroit où tu aimerais revenir pendant la saison morte?MS :Oui, c'est certain. Je n'ai entendu que de bonnes choses à propos de Montréal et je suis un peu déçu de ne pas avoir eu l'opportunité de pleinement savourer mon séjour. Je voudrais assurément revenir durant la saison morte pour bien m'imprégner dans la culture. J'aimerais être en ville quand il fait froid! (rires) J'adore le froid. J'aime porter des gros manteaux et des cotons ouatés chauds.
Donc, tu ne dois pas aimer être en Floride lors du camp d'entraînement?MS :(rires) J'habite là-bas. J'aime essayer de nouvelles choses. Je suis le genre de gars qui s'ennuie lorsqu'il fait toujours la même chose. J'aime changer la routine.

Marcus Stroman

Je sais que Montréal n'est pas Toronto, mais est-ce que ça t'a fait penser à un match à domicile lorsque tu as lancé au Stade olympique le 31 mars dernier?MS :Absolument, à 100% comme à la maison. Je n'ai ressenti que de l'amour dès l'instant où j'ai sauté sur le terrain pour m'échauffer avant le match. Le niveau d'appréciation des partisans, à quel point tout le monde était impliqué dans la partie, leurs connaissances sur le baseball, ce qui se passe autour de l'équipe; j'adore ça. C'est dans ce genre d'atmosphère que vous voulez évoluer. C'est ce que vous voulez comme appui lorsque vous jouez dans votre stade.
Savais-tu que tu as beaucoup de partisans dans le vestiaire des Canadiens de Montréal?MS : Je suis très au courant. Je sais que nous avons beaucoup de partisans dans le monde du hockey. J'adore les rencontrer. Parfois, c'est difficile de croire que nous avons le support d'un pays en entier. J'ai grandi en regardant les Yankees, et c'est comme si les Yankees avaient l'appui de tous les États-Unis. Ce serait fou. L'appui que nous avons des joueurs de hockey est incroyable. Dans chaque ville où nous allons, s'ils peuvent venir nous voir jouer, ils viennent. C'est du véritable amour qu'ils ont pour toute l'organisation des Blue Jays parce qu'ils ont grandi en les regardant jouer. J'ai appris à en connaître quelques-uns, comme Connor McDavid et Tyler Seguin. Ce dernier est un de mes très bons amis. Je les adore et j'aime tout ce qui touche au hockey.
Un d'entre eux est Brendan Gallagher, à qui tu as remis un chandail autographié l'année dernière, sur lequel on pouvait lire «À Gally, désolé je suis un fan des Leafs». As-tu écrit ça parce qu'il a tenté de te convertir aux Canadiens?MS : (rires) Je dois demeurer loyal envers la ville où je joue. Les Torontois seraient un peu déçus si j'encourageais les Canadiens. J'aime beaucoup la ville de Toronto, et donc les Leafs, les Raptors et même le Toronto FC. C'est incroyable de voir à quel point chaque équipe est unie et comment tout le monde se tient à Toronto.

As-tu déjà rencontré Gally avant de lui autographier un chandail?MS : Non, mais dès que les présentations sont faites, tu te familiarises avec la personne et réalises à quel point chaque individu que tu rencontres est incroyable. Surtout les joueurs de hockey. Ils sont comme des frères. Je passe beaucoup de temps avec certains d'entre eux lorsque je vais dans différentes villes. Ils sont géniaux. Il existe de très bons liens entre les différents sports.
L'as-tu déjà vu jouer? Je ne sais pas si tu es au courant, mais vos styles de jeu sont pas mal similaires; deux compétiteurs féroces qui démontrent beaucoup d'émotions en jouant.MS :Je ne m'en souviens plus beaucoup [quand je l'ai vu jouer]. Mais maintenant que tu en parles, je vais assurément le regarder jouer. C'est difficile avec le baseball, nous sommes au stade à partir de midi ou 13h, et ce, jusqu'à 23h ou minuit. On manque beaucoup de choses, mais je vais faire mon possible pour le voir. J'adore les gars passionnés, je suis certain qu'il serait un de mes joueurs favoris.
As-tu déjà joué au hockey?MS :Oui, avec les gens de BioSteel, dernièrement. J'ai sauté sur la glace, effectué quelques lancers, sans plus. Je n'avais pas de patins, j'étais en espadrilles. Il n'y avait pas beaucoup de patinoires où j'ai grandi! (rires)

Marcus Stroman (3)

Quel genre de joueur penses-tu que tu serais si tu jouais au hockey?MS : Je crois que je serais une combinaison de Tyler Seguin et de Connor McDavid. Peut-être aussi de [Nazem] Kadri; il est petit, je l'aime bien. Je pense que j'aurais du chien, je serais le même genre de compétiteur que je suis.
Au hockey, la rivalité Toronto-Montréal est la plus vieille de la LNH et l'une des meilleures, tous sports confondus. À quel point serait-ce cool qu'un jour cette rivalité élargisse ses frontières et se transporte sur un losange?MS : Ce serait cool. On est la seule équipe canadienne, ce que j'aime. Je ne mentirai pas, j'adore le fait qu'on soit la seule équipe au Canada. Je crois que ça élève le niveau de passion de nos partisans envers notre équipe. Je crois que ce serait toute une rivalité juste parce que ce serait une autre équipe canadienne. On serait deux et cela augmenterait l'intérêt, c'est certain.
Les gens au Canada savaient déjà à quel point tu étais un lanceur dominant après tes premières saisons au baseball majeur. Crois-tu que ton titre de joueur le plus utile à la dernière Classique mondiale de baseball a démontré au reste de la planète à quel point Marcus Stroman est dominant?MS : Je ne m'arrête pas là-dessus. Ce serait bien, mais je me concentre uniquement à remporter un championnat. Je travaille très fort.On a tout un groupe dans ce vestiaire et si on pouvait remporter l'honneur ultime… il n'existe pas de meilleure sensation que de remporter une bague. Je veux simplement travailler fort, donner le meilleur de moi-même, être présent pour mes amis et ma famille et le reste ira bien. Mon éthique de travail est irréprochable. J'ai toujours retiré beaucoup de fierté de ça. Il y a beaucoup de hauts et de bas au baseball. Il faut être en mesure de se relever. J'ai confiance que tous les efforts que je consacre chaque jour porteront fruit.