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MONTRÉAL - C'est avec grande tristesse que le Club de hockey Canadien a appris le décès de son ancien capitaine Henri Richard, survenu plus tôt aujourd'hui à Laval. Il était âgé de 84 ans, lui qui avait célébré son anniversaire le 29 février dernier.

Né en 1936 à Montréal, Henri a passé toute sa carrière dans l'uniforme des Canadiens, le seul avec Jean Béliveau à disputer 20 saisons avec le Tricolore. Avant de faire le saut dans la LNH, évoluant au sein de la même équipe que son frère aîné Maurice, Henri s'est illustré avec le National de Montréal, amassant 55 points en 49 matchs en 1951-1952. Il se joint ensuite aux Canadiens Juniors avec qui il remporte le championnat des marqueurs du circuit deux saisons de suite, arborant le chandail numéro 9.
C'est en 1955-1956 qu'il amorce son illustre carrière dans la LNH avec les Canadiens, récoltant 40 points, dont 19 buts, en 64 rencontres et gagne la coupe Stanley pour la première fois. Les saisons se succèdent avec les Canadiens et la conquête de la coupe Stanley est au rendez-vous lors de ses cinq premières saisons. Ce faisant, Henri est l'un des 12 joueurs du Tricolore ayant réussi cet exploit de graver son nom cinq saisons consécutives sur le convoité trophée (en compagnie de Dickie Moore, Jacques Plante, Jean Béliveau, Doug Harvey, Bernard Geoffrion, Tom Johnson, Claude Provost, Jean-Guy Talbot, Don Marshall, Bob Turner et son frère Maurice). Au total, Henri Richard gravera son nom sur la coupe Stanley à 11 reprises, un record hors de portée.
Un joueur tenace, déterminé et surtout combatif malgré son modeste gabarit, Henri Richard s'est hissé parmi les plus grands porte-couleurs dans l'histoire des Canadiens. Il se classe au premier rang avec 1 258 matchs, en plus d'occuper la troisième place dans l'histoire de la concession pour les aides (688) et les points (1 046). Sa récolte de 358 buts (dont 53 victorieux et 47 en avantage numérique) est le troisième meilleur total parmi les centres des Canadiens (devancé seulement par Jean Béliveau et Jacques Lemaire). En 1973, il devient le neuvième joueur de l'histoire de la LNH à dépasser la barre symbolique de 1 000 points.
Joueur d'équipe, coéquipier généreux, capitaine rassembleur, Henri Richard était un joueur engagé aux succès collectifs des siens, mais il a tout de même eu sa part d'honneurs individuels, lui qui s'est vu décerner le trophée Bill-Masterton en 1974 pour la persévérance, l'esprit d'équipe et le dévouement à la cause du hockey dont il a fait preuve. Il fut également récipiendaire du trophée Joseph-Cattarinich à titre de joueur le plus utile de la saison chez les Canadiens en 1969 et en 1973.
Henri Richard a aussi pris part au Match des étoiles à 10 reprises, lui qui a également été une sélection en première équipe en 1958 et en seconde équipe d'étoiles en 1959, 1961 et 1963. Il fut également nommé joueur par excellence du Match des étoiles de la LNH en 1967.
Un catalyseur dans l'offensive du Tricolore en saison régulière pendant deux décennies, Henri Richard n'avait pas son égal en séries de fin de saison, amassant 129 points, dont 49 buts, en 180 matchs. Il s'est entre autres distingué en enfilant le but qui donnait la coupe aux Canadiens en 1966 face aux Red Wings de Détroit en prolongation, de même que dans le septième et ultime match de la finale contre les Black Hawks de Chicago, inscrivant le but égalisateur avant de réussir celui de la victoire pour procurer aux Canadiens la 17e coupe Stanley de leur histoire.
Au terme de sa carrière, les honneurs ont continué d'affluer vers le capitaine. C'est avec l'humilité qu'on lui connait qu'il est acclamé pendant de longues minutes par la foule réunie au Forum, à l'occasion du retrait de son chandail numéro 16, le 10 décembre 1975. Quatre ans plus tard, il est admis au Temple de la renommée du hockey, avant de se voir ouvrir les portes du Panthéon des sports du Québec en 1991. Enfin, en 2017, dans le cadre des célébrations du Centenaire de la LNH, il est nommé parmi les 100 plus grands joueurs de la LNH. À la fin des années 1990, il fait partie des Ambassadeurs des Canadiens avec son frère Maurice, Jean Béliveau, Guy Lafleur et Réjean Houle, représentant l'organisation lors d'événements caritatifs et corporatifs.
Henri Richard laisse dans le deuil son épouse Lise, ses enfants Michèle, Gilles, Denis, Marie-France et Nathalie, 10 petits-enfants et 4 arrière-petits-enfants de même que des milliers de partisans qui ont eu le plaisir de le voir à l'œuvre dans l'uniforme des Canadiens.
La famille tient à remercier bien sincèrement le personnel du CHSLD Résidence Riviera pour les bons soins prodigués. Ils ont fait preuve d'un très grand professionnalisme et d'humanité. La famille tient également à remercier le public pour ses vœux de sympathies et demande que l'on respecte son intimité durant cette période de deuil.