Morrow - Slap

MONTRÉAL - La puissance du lancer frappé de Joe Morrow a bien été mise en évidence lorsqu'il a battu le gardien des Ducks d'Anaheim Ryan Miller d'un tir sur réception en première période du match de samedi au Centre Bell.

En fait, trois des quatre buts de Morrow cette saison - un sommet personnel - ont été marqués à l'aide de son boulet de canon, qu'il a perfectionné lorsqu'il était jeune à la ferme familiale de Sherwood Park, en Alberta, avec l'aide de son père Dave, un ancien défenseur.

«Honnêtement, c'est juste de la pratique. Mon père m'a dit de mettre tout ce que tu as dans ton tir. Tu n'obtiens pas beaucoup de lancers dans un match, donc il faut qu'ils comptent tous, a expliqué Morrow.
«Il se fâchait contre moi si je ne lançais pas assez fort. Il disait : "Essaie de briser ton bâton sur chaque tir, lance à travers le filet". C'est la mentalité que j'avais en grandissant.»
À ce jour, l'arrière de 25 ans se souvient encore très bien comment il travaillait sur son lancer à longueur d'année et comment il profitait des enseignements de son père quotidiennement.
«On avait des filets de hockey faits maison dans notre entrée l'été. On avait aussi des filets sur l'eau quand ça gelait. Parfois, quand je ne voulais pas aller à l'école, mon père me disait : "Si tu ne veux pas y aller, il va falloir que tu travailles sur autre chose". Il commençait même à travailler un peu plus tard pour venir patiner avec moi, a mentionné Morrow, qui compte neuf points à sa fiche en 30 matchs cette saison, un sommet en carrière.
«On avait également une grange plus loin avec un plancher en béton, qui ressemblait pas mal à une patinoire. Je pratiquais mon lancer là-bas souvent.»

En rétrospective, le vétéran de quatre saisons dans la LNH croit que ses habiletés au lancer frappé sont le produit de l'environnement général qu'il a eu pendant sa jeunesse dans les prairies canadiennes.
«Sur la ferme, tout tournait autour du travail manuel. En campagne, tu grandis en apprenant à utiliser ton corps beaucoup plus qu'en ville, je crois. Tu travailles ou tu fais toujours quelque chose dehors - j'ai toujours aimé faire du quad et du tout-terrain, et lorsque tu restais pris, tu devais te sortir de là par toi-même - donc tu as toujours cette force de "farm boy". Tu n'es peut-être pas le plus fort au gymnase, mais tu as cette stabilité en toi, a expliqué Morrow.
«Même quand je jouais au niveau junior à l'âge de 15 ou 16 ans, en arrivant dans la ligue, j'étais "Farmer Joe". J'avais une bonne force de préhension. C'est tout ce que ça prenait.»
Pas de doute que Morrow aimerait avoir l'occasion de décocher son puissant lancer plus souvent, spécialement sur le jeu de puissance.

«J'ai des bons souvenirs de mes coéquipiers qui m'envoient une passe parfaite, je tire sur réception et avant même que j'aie le temps de lever la tête, la rondelle est entrée et sortie du filet. Un lancer frappé, c'est toujours le fun. J'ai toujours aimé les pratiquer et les améliorer. C'était un peu ce qui faisait ma réputation quand j'étais plus jeune - "Oh ouais, il a toute une garnotte lui"», a conclu Morrow.