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MONTRÉAL - Si les mères des joueurs de hockey sont les meilleures mères qui soient, il faudra inévitablement affirmer que les pères des joueurs sont également les meilleurs. Le père de Jake Evans, Wayne, ne fait pas exception à cette règle.

Lorsque l'espoir des Canadiens et récent gradué de l'Université de Notre Dame était âgé de 12 ou 13 ans, il a demandé à son père un cadeau de Noël assez particulier.
«Nous nous rapprochions du temps des Fêtes, et un jour dans la voiture j'ai simplement demandé - Papa, je n'ai pas besoin de cadeaux. Si tu pouvais construire une patinoire de hockey dans le sous-sol ou juste un endroit où je pourrais lancer des rondelles, ce serait incroyable!» se remémore l'attaquant âgé de 22 ans, qui a conclu son parcours universitaire plus tôt en avril.
Après avoir consulté sa femme, Marilyn, M. Evans a acquiescé à la demande de son fils et il a entrepris peu de temps après le chantier de construction dans le sous-sol de 1 500 pieds carrés dans la demeure familiale à Etobicoke, près de Toronto.
«Un de mes amis est contracteur, alors je l'ai appelé. Le projet a pris deux jours à être mis en place» a mentionné M. Evans, qui croit que son fils a eu l'idée de ses cousins - Michael et Patrick Kennedy - qui ont tous les deux joué pour l'Université Cornell et qui possédaient leur propre aire de pratique. «C'est environ 20 pieds par 15 pieds avec deux filets de dimension réglementaire. Il y a un équipement complet de gardien de but. Nous avons également quatre machines qui permettent de te renvoyer la rondelle. Tu envoies la rondelle dedans et normalement, elle te revient encore plus rapidement que tu ne l'as lancée.»

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La construction en soi a nécessité plusieurs matériaux différents.
«Nous avons utilisé des panneaux de baies vitrées pour le sol et du contreplaqué de ¾ de pouce sur les murs. Nous avons également recouvert toutes les prises électriques avec du bois et les fenêtres sont couvertes avec du plexiglass. Il y a aussi du contreplaqué sur le plafond et du grillage pour protéger les lumières» a expliqué en détails M. Evans. «En gros, tu ne peux pas patiner sur la surface, mais tu peux lancer des rondelles aussi fort que tu le désires et ne pas t'inquiéter de briser quoi que ce soit.»
C'était sur cette surface, selon M. Evans, que la nature compétitive de son garçon atteignait son paroxysme.
«Nous avions l'habitude de jouer au hockey-balle dans le sous-sol. Si je l'emportais, il se fâchait vraiment rapidement et il me disait immédiatement - On joue encore! Puis, il venait un moment où il me donnait deux buts pour chaque but qu'il devait marquer» a partagé M. Evans en riant. «La dernière fois que nous avons joué, il y a environ un an, il m'a donné cinq buts pour chaque but qu'il marquait. C'était amusant, mais je suis rendu à 61 ans maintenant.»

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La nature compétitive de Jake est l'une des nombreuses choses que Wayne admire à propos du talentueux joueur de centre. Ses habiletés sont assez impressionnantes, également.
«Il voit la glace si bien. Il est comme sa mère, il a des yeux jusqu'à l'arrière de sa tête. Il peut voir des choses sur la glace que je ne pourrai jamais voir» a vanté M. Evans. «Il a aussi une cinquième vitesse. La plupart des gens ont une quatrième vitesse, mais il est en mesure de trouver une cinquième vitesse quand il en a besoin. Il a cette habileté de simplement augmenter la cadence. Ça provient de l'époque du sous-sol, il ne voulait simplement jamais perdre. Il n'est pas habitué de perdre.»
À ce jour, Evans se remémore très bien de tout le temps passé à s'entraîner et à s'amuser avec ses amis sur la surface aménagée par son père.
«Lorsque j'étais plus jeune, je rassemblais mes amis dans mon sous-sol et nous disputions des matchs entre nous» a conclu le joueur de centre. «Cet endroit a été vraiment spécial pour moi et j'en garde d'excellents souvenirs.»