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MONTRÉAL - Vous n'avez pas besoin de chercher bien loin dans la colonne des victoires des rangs universitaires américains pour trouver le nom du gardien Hayden Hawkey.

Avec neuf victoires jusqu'à présent, le joueur de troisième année âgé de 22 ans occupe le troisième rang dans cette catégorie en première division de la NCAA. Ses deux jeux blancs, sa moyenne de buts alloués de 2,47 et son taux d'efficacité de 0,912 ne sont pas si mal non plus.
En gros, Hawkey a repris là où il l'avait laissé la saison dernière, alors qu'il avait présenté une fiche de 22-12-5 après avoir officiellement mis la main sur le poste de gardien numéro un des Friars au détriment de l'espoir des Oilers d'Edmonton Nick Ellis.
Le natif de Parker, au Colorado, avait de grandes attentes envers ses coéquipiers et lui-même après avoir atteint les demi-finales de l'East Regional de la NCAA en mars dernier, avant d'être éliminé par Harvard prématurément.

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«Je tente simplement d'être solide devant le filet pour les gars. On a une jeune brigade défensive (avec trois recrues). Je veux donc les aider le plus possible. Je crois que la chose la plus importante est d'être constant chaque soir afin que mes coéquipiers sachent exactement à quoi s'attendre de ma part», explique le choix de sixième tour du Tricolore, 177e au total, au repêchage de 2014.
«La partie excitante est qu'on n'a pas encore joué notre meilleur hockey, poursuit-il. Ce sera intéressant de voir ce qu'on pourra faire. Si on peut amorcer une belle séquence, on sera une équipe de hockey dangereuse.»
Hawkey est d'avis que ses propres succès cette saison sont le fruit d'une toute nouvelle routine estivale, qui l'a gardé dans le Rhode Island plutôt que chez lui dans les Rocheuses.
«Ça m'a beaucoup aidé parce que j'ai pu m'entraîner à l'école sur une base pas mal permanente. Juste le fait d'être ici avec le personnel sur place a été incroyable parce j'avais toutes les installations à ma disposition, mentionne Hawkey. Aller à l'aréna tous les jours et m'entraîner étaient mes priorités. Ç'a été un gros été parce qu'il n'y avait pas de distractions ici.»
L'expérience l'a également beaucoup aidé. Cet automne, Hawkey n'était plus dépaysé par son rôle de gardien numéro un pour la troupe de Nate Leaman.
«En arrivant ici cette année, c'était bien d'avoir eu du temps (comme gardien partant) sur lequel je pouvais me baser. Je comprends mieux certaines choses. Tu réalises mieux ce que tu as à faire pour connaître du succès; que ce soit d'arriver plus tôt sur la glace ou les petites choses à faire à l'extérieur de la patinoire, admet Hawkey. Avec le temps, tu connais ta routine et tu sais comment te comporter, ce qui facilite les choses.»
Selon le principal intéressé, le temps a passé plutôt rapidement depuis qu'il a mis les pieds au campus plus tôt que prévu, lors de l'été 2015, pour continuer sa rééducation d'une sérieuse blessure à un genou qu'il avait subie alors qu'il évoluait pour les Lancers d'Omaha, de la USHL.
«En repensant à cette même période il y a deux ans, c'est assez intense certains des changements que j'ai constatés comme personne et comme joueur, témoigne-t-il. Ç'a été une belle expérience malgré tout et j'ai encore un an et demi à faire ici. Je peux encore plus grandir de ça. C'est ce qui est le plus excitant selon moi.»

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Le 22 octobre dernier, Hawkey a eu un aperçu de ce que le futur au hockey pourrait lui réserver lorsqu'il est allé faire un tour au Dunkin' Donuts Center pour assister au duel de la Ligue américaine entre les Bruins de Providence et le Rocket de Laval.
Fait à noter que son bon ami et ancien coéquipier chez les Friars, le défenseur Tom Parisi, évolue à la ligne bleue pour l'équipe de Sylvain Lefebvre.
Alors que sa graduation - et son éventuel saut chez les professionnels - n'est pas trop loin, Hawkey ne pense qu'à aider les Friars à se rendre le plus loin possible, tout en améliorant son jeu au passage.
«Honnêtement, j'y vais un week-end à la fois, conclut Hawkey, qui affrontera le Rochester Insitute of Technology (RIT) vendredi et samedi. On sait qu'un match ici et là peut faire une grosse différence à long terme.»