«On est très contents de pouvoir disputer ce tournoi à la maison. C'est un gros défi pour nous. On veut bien jouer et mettre en vedette notre sport devant les Français et rassembler tout le monde. On espère que ce sera un grand événement pour tous les pays participants. On utilisera assurément l'énergie de nos partisans à notre avantage pour gagner du momentum», explique Huet, un de trois gardiens de la formation française, avec Florian Hardy et Ronan Quemener.
Huet et compagnie amorceront leur parcours samedi, alors qu'ils affronteront les Norvégiens à leur premier match du Groupe B. La France se frottera ensuite à la Finlande, à la Suisse, au Canada, au Bélarus, à la République tchèque et à la Slovénie, d'ici le 15 mai. Une place parmi les quatre premiers du groupe lui donnerait accès aux quarts de finale, ce que la France a été incapable de faire au cours des deux dernières années, terminant respectivement 12e et 14e.
«On a un bon groupe, peut-être le meilleur qu'on pouvait avoir, explique Huet, qui fait référence à ses coéquipiers Antoine Roussel (Stars de Dallas) et Pierre-Édouard Bellemare (Flyers de Philadelphie) qui évoluent dans la LNH et qui peuvent faire scintiller la lumière rouge.
«On devra jouer serré et travailler fort à chaque match. On a une chance de battre toutes les équipes. On joue pour gagner. Ce serait génial cette année de connaître du succès ensemble.»
Celui qui a participé à deux Jeux olympiques conserve encore de précieux souvenirs de sa dernière présence en quart de finale, en 2014 à Minsk, au Bélarus. Le tout avait débuté avec une mémorable victoire de 3 à 2 en tirs de barrage aux dépens du Canada. Huet avait alors repoussé 34 des 36 tirs en 65 minutes de jeu avant de stopper coup sur coup Kyle Turris, Sean Monahan et Matt Read en fusillade. Bellemare avait éventuellement inscrit le but décisif face à James Reimer.
«Si je dois choisir un bon souvenir, ce serait ce qu'on a fait à Minsk : battre le Canada et ensuite la Slovaquie, cette année-là. On a enregistré quatre victoires et on a ensuite affronté la Russie en quart de finale. On a bien joué contre eux, mais on s'est incliné 3 à 0. Gagner était beaucoup plus amusant que perdre», admet en riant le champion de la coupe Stanley en 2010, avec les Blackhawks de Chicago, qui a également vécu des moments difficiles sur la scène internationale.
«Je me souviens qu'on a été relégués en deuxième division avec de mauvaises conditions de voyagement et des vestiaires inadéquats. C'est un mélange de plusieurs choses qui me viennent en tête lorsque je repense à tout ce que j'ai vécu au fil des années. On a toujours eu à nous battre pour rester en compagnie des meilleures équipes, ajoute Huet. On a été meilleurs dernièrement. Même si on n'est pas les meilleurs sur papier, c'est encourageant de voir nos progrès.»