McCarron practice

BROSSARD - Quand le gâteau ne lève pas, il faut changer de recette. Ça s'applique aussi à une équipe de hockey qui connaît des difficultés. C'est pourquoi l'entraîneur-chef des Canadiens, Claude Julien, a procédé à de nombreux changements à sa formation.

De retour à la maison après un voyage de trois matchs en Californie qui s'est soldé par trois défaites, les Canadiens se concentrent maintenant - et uniquement - sur leur prochaine sortie, face aux Panthers de la Floride mardi soir au Centre Bell.
Deux nouveaux joueurs se sont greffés à la formation, alors que les jeunes attaquants Michael McCarron et Nikita Scherbak ont été rappelés dimanche du Rocket de Laval, où ils étaient parmi les meilleurs marqueurs depuis le début de la saison.
«C'est mérité, ils jouent très bien à Laval. On se grossit aussi, pas juste avec de la robustesse, mais aussi avec de l'habileté lorsqu'on parle de Scherbak, un joueur qui a beaucoup de talent. Au moment où les choses vont moins bien, on emmène deux joueurs qui, on l'espère, vont apporter de l'énergie et qui vont nous aider», a mentionné Julien lors de son point de presse, après l'entraînement de lundi au Complexe sportif Bell.

McCarron et Scherbak, qui ont déjà une belle chimie ensemble, seront jumelés à Alex Galchenyuk, un joueur qui se cherche en ce début de saison, pour compléter un trio de choix de premier tour de l'organisation.
Pour trouver son erre d'aller, Galchenyuk retrouvera un de ses bons amis en Scherbak.
«Je suis ce qu'il fait à Laval. Il a joué six matchs et a de bonnes statistiques (1B, 8A, NDLR). Il joue avec confiance. C'est bon pour lui d'être ici», a mentionné l'Américain, qui a marqué un but cette saison.
«Je suis très excité. Il [Galchenyuk] est un de mes bons amis. Il me soutient, même quand je joue à Laval, alors qu'il regarde les matchs et qu'il me texte. Il me demande comment je vais et c'est bien. On a une belle chimie, alors ça devrait être amusant, a dit Scherbak.
«Tout le monde sait ce qu'il peut apporter lorsqu'il joue son jeu. Il est très talentueux. Je vais juste travailler fort et suivre son exemple.»

Quant à McCarron, il devra peut-être travailler un peu sur son russe, par contre…
«C'est une belle occasion pour moi de jouer avec eux. Ces deux gars-là parent russe sur la glace. Je ne sais pas du tout ce qu'ils disent, c'est drôle. Mais on est excités de poursuivre ça demain soir (mardi)», a dit «Big Mac» en riant.
Parlant de «Big», Scherbak aime bien jouer avec un joueur de 6 pi 5 po à ses côtés.
«C'est bien, tu te sens protégé sur la glace. Tu peux aller frapper quelqu'un et ne pas avoir peur (rires). Particulièrement avec Big Mac, c'est le genre de gars qui va te protéger, peu importe les circonstances. Il n'a peur de personne, alors c'est bien de jouer avec lui», a dit le Russe de 21 ans.
De plus, McCarron a retrouvé sa confiance après avoir connu un camp en deçà des attentes à Montréal.
«Ma confiance est revenue dans les mineures. J'ai joué mon jeu à nouveau. J'étais excité d'avoir un bon départ. Je veux juste m'amener ici et jouer mon style de jeu, être cette présence imposante, comme je sais que je peux l'être, et aider les gars à gagner», a admis le centre de 22 ans.
Autre changement à la formation, c'est la promotion bien méritée de Paul Byron, qui se retrouve sur le premier trio en compagnie d'Artturi Lehkonen et de Jonathan Drouin. D'ailleurs, ce dernier n'avait que de bons mots à dire sur le petit numéro 41.
«Ce n'est pas le plus gros gars, mais il met une pression sur les défenseurs. Il est tout le temps dans leur visage et il a de la vitesse. Il a toujours été comme ça. J'ai déjà joué contre lui, c'est fatigant, il a de la vitesse, il est toujours premier sur la rondelle, s'il y a quelque chose qui arrive, Paul est toujours là quelque part. On devra utiliser sa rapidité à notre avantage», a indiqué Drouin.

Julien espère évidemment que ses «nouveaux» ingrédients lui donneront la recette du succès. Mais peu importe les trios, l'important demeure, même si c'est cliché, de jouer pendant 60 minutes. C'est quelque chose que les Montréalais ont eu du mal à faire lors des premières rencontres de la campagne.
«On est tous tannés de perdre et je pense que c'est assez évident. On sent qu'on fait de belles choses, mais on n'en fait pas assez pendant 60 minutes. On doit jouer des matchs complets. Je pense que le plus grand défi, c'est qu'on doit jouer comme la première période de certains matchs et la deuxième du dernier à Anaheim, mais pour les trois périodes. C'est aussi simple que ça. On ne peut pas se permettre de s'endormir, ou de ramollir comme équipe. On doit jouer à fond pendant 60 minutes et cette équipe est capable de le faire, a noté le pilote, ajoutant que le duel face aux Panthers se doit d'être un «tournant» en ce début de saison.
Les Canadiens sont certes au cœur d'une tempête, mais les joueurs n'ont pas perdu leur positivisme dans le vestiaire. Ils savent que le beau temps reviendra.
«On a tous vécu beaucoup de choses dans nos carrières de hockeyeurs. Rester positifs et ensemble, c'est la meilleure manière de passer à travers tout ça. Si des joueurs commencent à s'apitoyer sur leur sort, ça peut devenir contagieux. Mais on est tous très positifs et on parle beaucoup. On doit juste se présenter et être compétitifs pendant 60 minutes», a conclu Andrew Shaw.
À noter que le nom d'Ales Hemsky a été mis sur la liste des blessés en raison de symptômes de commotion cérébrale.