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MONTRÉAL -- Que ce soit par le temps passé en compagnie de jeunes atteints du cancer ou par ses efforts de sensibilisation à l'intimidation dans les écoles, Phillip Danault s'est surpassé en redonnant à la communauté -- tant à Montréal qu'au sein de sa Victoriaville natale. Mardi, le centre s'est vu décerner le trophée Jean-Béliveau, remis annuellement au joueur des Canadiens s'étant démarqué par son implication dans la communauté.
Voici quelques extraits de la vidéoconférence Zoom de Danault avec les médias, lors de laquelle il a discuté de son rôle dans l'équipe.

Au sujet de sa nomination au trophée Jean-Béliveau :
« Je ne m'y attendais pas du tout. C'est un trophée extraordinaire. Depuis que je suis jeune, je fais le plus d'actions possible pour rendre les gens heureux et [aider] ceux dans le besoin. Notre présence est importante dans la communauté. J'essaie de m'impliquer le plus possible, de rendre les gens heureux. On ne s'attend jamais à se faire récompenser pour ça; on fait ça pour le bien de tout le monde. Un trophée comme celui de Jean Béliveau... on sait que c'était un joueur incroyable, mais une personne encore plus extraordinaire en dehors de la glace. C'est vraiment un honneur, pour moi. Ça me fait chaud au cœur. Je dois dire, par contre, que je ne l'ai pas gagné seul. J'ai ma femme qui m'aide beaucoup, dans l'ombre. On a travaillé beaucoup ensemble. Ça m'a permis de gagner ce trophée-là. Ça me fait énormément chaud au cœur. C'est tout un honneur. J'étais surpris et heureux. »

Sur la décision, prise conjointement avec sa femme Marie-Pierre, de soutenir laFondation Jasmin Roy Sophie Desmarais, qui lutte contre l'intimidation :
« Ma femme et moi voulions avoir quelque chose de différent, un peu. On aime beaucoup la
Fondation [des Canadiens pour l'enfance]
, c'est sûr. Durant l'année, on a la chance de faire une couple de choses avec elle, pour redonner. Mais on voulait se partir quelque chose de peut-être différent, quelque chose qui nous touchait un peu plus. L'intimidation nous parlait énormément. De nos jours, avec les réseaux sociaux, c'est vraiment intense. Ce n'est pas toujours facile pour les jeunes - ni les plus vieux -- de comprendre ça. Ce n'est pas une bataille qu'on a finie non plus, avec les réseaux, dans les écoles, etc. Ça nous tenait à cœur et on essaie de faire le plus possible de notre côté. »
À propos de ce qui inspire son désir de s'impliquer et de redonner :

« Mon père a toujours été très présent et très intense pour que je puisse m'impliquer et faire le bien autour de moi. Au niveau junior, il était comme ça, et ensuite ça m'a suivi au niveau professionnel. De redonner à la communauté, à tout le monde, c'est quelque chose de naturel chez moi, et c'est quelque chose qui me fait du bien, aussi. Ça fait partie de moi et de ma nature, tout simplement, et ça ne changera pas. »

Phillip Danault discute du trophée Jean-Béliveau

Danault a également profité de l'occasion pour clarifier certains commentaires émis cet été quant à son rôle dans l'équipe :
« Je n'ai jamais dit que je voulais jouer au centre du premier trio et être l'homme de la situation chaque match. La façon dont je vois les choses, c'est : le jour où je voudrai avoir un rôle défensif à temps plein sera le jour où je voudrai arrêter de m'améliorer chaque année. Je veux devenir meilleur offensivement et défensivement, mais je veux faire les deux. Je ne veux pas qu'on m'assigne un siège et que j'arrête de m'améliorer chaque année. C'est ce que j'essayais de dire. »
L'attaquant de 27 ans a de plus discuté de son approche envers la prochaine saison, qui sera par ailleurs la dernière de son contrat actuel :
« Je ne referai pas la même erreur que j'ai faite il y a deux ans, avant de signer mon contrat de trois saisons. Je me mettais trop de pression. Je me mets toujours de la pression sur les épaules, de toute façon, donc je serai le même joueur. Je ne veux pas gaspiller une année à penser seulement à ça; je veux m'améliorer dès cette année. »
Sur le fait de jouer pour les Canadiens et sur la pression qui en découle parfois, notamment l'attention portée sur ses précédents commentaires quant à son rôle au sein du club :
« On grossit souvent les choses. Mais, les Canadiens, je les suis depuis que je suis jeune. J'ai vu des bons moments : Saku Koivu... Malheureusement, je n'ai pas eu la chance de voir les Nordiques jouer contre les Canadiens, en 1993. Mais j'ai toujours été fier. Chaque soir, quand je mets le chandail, je donne mon 100%. Pas d'excuses. J'essaie de donner le plus que je peux pour mes coéquipiers - et pour moi-même --, pour que je sois fier de moi et pour qu'on soit fier de moi, aussi. C'est sûr que, c'est une fierté, [jouer pour] les Canadiens. »
À propos d'un potentiel rôle de mentor pour les jeunes centres Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi :
« Je peux absolument être un mentor pour les kids. On va se montrer des trucs. Je veux qu'on s'aide énormément. Je veux qu'on gagne ensemble. Je crois énormément en ces deux jeunes, et je suis convaincu aussi qu'on peut s'aider à gagner ensemble. Sans mettre trop de pression, ils ont un très bon potentiel. J'aime vraiment comment ils jouent. Ils ont une bonne attitude. Ça me ferait plaisir d'être le mentor des deux kids. »
Au sujet de son psychologue sportif :
« J'ai un psychologue sportif avec qui je travaille depuis trois ans. Je n'ai pas peur de le dire, pas du tout. Je veux devenir meilleur chaque année. On le sait tous, [jouer à] Montréal, ce n'est jamais facile. Peu importe où je serais, je verrais mon psychologue sportif de toute façon. Mais, chaque année, chaque été, j'arrive avec un sujet précis et on travaille autour de ça pour que, au bout du compte, j'aie plusieurs stratégies face à ça. »