Charles Hudon

MONTRÉAL - Au début de l'été, Charles Hudon a vécu des moments d'inquiétude lorsqu'il s'est retrouvé non protégé en vue du repêchage d'expansion. Le Québécois a ensuite été bien heureux de savoir qu'il restait avec les Canadiens, puisque les Golden Knights de Vegas ont préféré choisir le défenseur Alexei Emelin.

Quelques jours plus tard, l'attaquant signait un contrat de deux ans, dont la deuxième année à un seul volet. C'est certes une marque de confiance pour le jeune homme de 23 ans, mais il n'a pas l'intention d'attendre à la deuxième année de son entente pour faire sa place à Montréal.
«Mon but, c'est de le faire tout de suite dès la première année. Je suis prêt et je m'entraîne, même encore plus fort que les années précédentes. C'est ma chance et je veux en profiter», a-t-il indiqué.
Son entraînement physique estival n'a pas changé, car Hudon se donne toujours «à 100%», mais il y a une autre facette bien importante qu'il a modifiée.
«Cette année, on dirait que c'est le mental, entre les deux oreilles. Je me suis dit : ''c'est le moment, c'est ton moment à toi, donc c'est le temps de le faire. Dans les dernières années, tout le monde disait que je n'avais pas de place et là, je me suis juste dit que même s'il n'y a pas de place, il faut que je la fasse encore plus que les autres années», a dit l'attaquant, qui a marqué 49 points, dont 27 buts, en 56 matchs avec les IceCaps de St. John's, en 2016-2017.
Hudon se met beaucoup de pression. Il en a aussi de la part des partisans et même de l'organisation, alors que le directeur général Marc Bergevin et le propriétaire Geoff Molson ont récemment mentionné son nom parmi les jeunes qui pourraient faire le grand saut cette saison.
«Je dois faire ce que je faisais dans la Ligue américaine, apporter de l'offensive, amener de la stabilité à l'équipe du côté offensif, mais aussi défensif. Essayer de faire les mêmes choses avec les Canadiens, mais c'est un step plus grand la LNH», a-t-il indiqué.
Hudon espère évidemment que la chance sera de son côté cette saison après une saison plus difficile marquée par deux blessures, dont une plus grave survenue à un très mauvais moment, soit lors d'un séjour à Montréal.
«Ç'a été dur sur le moral. Ç'a été vraiment difficile. À la fin de l'année, je pensais bien me faire rappeler, mais je me suis dit que j'allais mener les IceCaps en séries. On s'est regroupés, les vétérans, avec comme but de faire les séries et c'est ce qu'on a fait. On s'est battus jusqu'au dernier match de la saison et on a bien fait contre Syracuse», a rappelé Hudon.
L'équipe a livré une bonne bataille au Crunch, éventuel champion, alors qu'elle savait qu'elle était sur ses derniers milles, le déménagement étant imminent.
«C'était difficile, on voyait de plus en plus que les partisans étaient moins là. Ce n'était pas triste, mais plus fade dans l'aréna, mais c'est la vie de hockey», a dit Hudon, qui est bien heureux de se rapprocher de sa famille, qu'il joue avec le Rocket de Laval ou qu'il perce la formation de la LNH.
D'autant plus que c'est avec sa petite famille qu'Hudon est revenu dans la grande région de Montréal. Sa copine et lui sont les parents d'une petite fille de deux ans… qui vient d'entrer dans la fameuse phase du «Terrible Two».
«On n'a tellement pas eu de misère avec elle lors de ses deux premières années que là, ça va peut-être nous rattraper!» a lancé le jeune père en riant.
Plus sérieusement, il est content de pouvoir apporter une certaine stabilité à sa famille, même s'il précise que les deux femmes de sa vie le suivraient au bout du monde s'il le fallait.
Mais pour le moment, le clan Hudon n'a pas besoin d'aller à l'autre bout du monde et il espère pouvoir s'établir à Montréal pour de bon.