Carey-Price

BROSSARD - Carey Price n'avait aucun doute : il savait qu'il voulait terminer sa carrière avec les Canadiens et il en aura certainement l'occasion puisqu'il vient d'accepter une prolongation de contrat de huit ans, qui le liera avec l'équipe jusqu'en 2026.

«Je suis évidemment extatique quant à l'opportunité de terminer ma carrière à Montréal. Ma famille et moi sommes très emballés par cette nouvelle», a dit Price d'entrée de jeu, lorsque joint par téléphone à sa résidence estivale de Kelowna, en Colombie-Britannique, dimanche après-midi.
Price était si sûr d'en venir à une entente qu'il s'est contenté de pêcher et de couper son gazon pendant que son agent s'affairait aux négociations.
«Je ne faisais qu'attendre, je savais qu'on trouverait un arrangement, alors ça ne me stressait pas», a-t-il dit, alors qu'il devait composer avec la tonne de messages textes qu'il recevait au même moment et qui allaient, selon ses dires, faire exploser son téléphone.
Le gardien de 29 ans n'a jamais vraiment pensé à tester le marché des joueurs autonomes, ce qu'il aurait pu faire à l'été 2018.
«Je n'ai jamais pensé à jouer ailleurs. C'est un bel endroit pour moi et j'ai assez d'expérience pour gérer tout ce qui vient avec le fait d'être un gardien pour les Canadiens. Je n'ai jamais songé à porter un autre uniforme. J'imagine que ce serait trop bizarre», a mentionné celui qui occupe le troisième rang de l'histoire de l'équipe pour le nombre de victoires par un gardien.

Le directeur général Marc Bergevin était évidemment fier de cette importante marque de confiance réciproque entre Price et l'organisation des Canadiens.
«Dès mon arrivée ici en 2012, on a identifié que le joueur de concession était Carey Price. Il est exceptionnel. Tous les joueurs de haut niveau sont payés à leur juste valeur, alors c'est pour ça qu'on a pris cette décision avec lui», a-t-il dit quelques heures après l'annonce.
Price aura 38 ans à la fin de son contrat. Si c'est une donnée qui peut faire peur à certains, ce n'est pas le cas des membres de l'organisation du Tricolore, qui ont une pleine confiance en l'éthique de travail de leur gardien numéro un.
«Une des choses qui m'impressionnent le plus de Carey, c'est à quel point il fait attention à lui à l'extérieur de la glace. C'est un gars très discipliné, que ce soit pour son alimentation, son repos, ses traitements, ses étirements avant les matchs, son conditionnement hors glace. Il est très mature, a souligné Stéphane Waite, l'entraîneur des gardiens de but de l'équipe.
«C'est un pro de A à Z et c'est pourquoi la durée du contrat n'est pas inquiétante. On sait que c'est un gars qui fait attention à lui. Et nous aussi, on va faire attention à lui», a ajouté celui qui passe plus de temps avec Price qu'avec son propre fils et son épouse, selon son estimation.
En s'engageant aussi longtemps à Montréal, Price a ainsi démontré sa confiance envers son équipe.
«Les choses commencent à se mettre en place. Je suis très excité d'avoir Karl (Alzner) devant moi. C'est une belle prise. J'aime les transactions qu'on a faites jusqu'à maintenant», a commenté Price, qui a toutefois dit qu'il espérait fort le retour d'Andrei Markov et d'Alexander Radulov, qu'il «détesterait voir partir».

Bien à Montréal
Avec le temps, Price et sa femme Angela - et leur fille Liv, âgée d'un an - ont tissé des liens précieux avec la ville de Montréal.
«Avoir une famille et être beaucoup à la maison change assurément la façon de voir les choses. La ville de Montréal a toujours bien traité ma famille. Les gens ont toujours respecté notre espace, ce qui est apprécié», a dit le cinquième choix au total du repêchage de 2005.
Et pour toutes ces raisons, le gardien étoile a choisi la stabilité.
«Il n'y a pas de meilleur endroit pour jouer au hockey. Je suis honoré de pouvoir porter le chandail des Canadiens pour le reste de ma carrière. Je ne peux honnêtement pas vraiment m'imaginer jouer ailleurs. C'est tout ce que j'ai jamais connu et j'espère que ce sera tout ce que j'aurai jamais connu», a conclu le célèbre numéro 31.