Price

BROSSARD - Carey Price sera de retour devant le filet mercredi à Pittsburgh pour y affronter les Penguins et le gardien en est très heureux.

«J'adore jouer à Pittsburgh. Ils ont de bons partisans. J'ai toujours été un fan de jouer à Pittsburgh. J'ai évidemment de bons souvenirs là-bas et quelques mauvais aussi. Ce sera un bon défi pour notre équipe», a dit Price après l'entraînement des siens, mardi.
Il est parfaitement remis de la commotion cérébrale qu'il a subie le 20 février à Philadelphie. Il n'y a donc aucune crainte à avoir dans son cas.
«Je ne jouerais pas demain soir si j'étais nerveux quant à la condition de ma tête. Je suis très confiant, a-t-il affirmé.
«On ne sait jamais combien de temps va durer ce genre de choses. Comme athlète, on veut revenir le plus vite possible.»

Il ne veut pas non plus penser à la possibilité de subir une deuxième commotion cérébrale en jouant.
«Tu as toujours ça en tête, mais c'est quelque chose dont tu ne peux pas te soucier, sinon tu vas être dans le troupe. Le vieux dicton chez moi dit "tu ne peux pas te soucier de la chute si tu vas monter un cheval"», a-t-il mentionné.
Ses coéquipiers étaient évidemment très contents d'apprendre que leur gardien numéro un effectuerait un retour au jeu.
«On sait quel genre de gardien il est. C'est un gardien élite. Quand je suis arrivé, il n'était pas là et j'ai vu la différence quand il était dans le filet aussi. C'est le fun. C'est un des vétérans qui est dans l'organisation depuis un bout et c'est le fun de voir sur la glace», a souligné Nicolas Deslauriers.

L'entraîneur-chef Claude Julien a répété que son gardien était à 100% et qu'il avait très hâte de reprendre son poste. Il sait aussi que certains se demanderont si le renvoyer dans l'action est la bonne décision à prendre à ce stade-ci de la saison.
«Carey veut absolument jouer. C'est important aussi pour lui de terminer la saison sur une bonne note. Il veut tout faire pour accomplir ça. On ne peut pas être trop délicats avec des situations comme ça et lui dire que sa saison est terminée. Est-ce que ça va l'aider pour l'an prochain, est-ce que ça va lui nuire? On n'a pas les réponses, mais une chose est certaine; les athlètes sont fiers et veulent jouer et en même temps, on veut voir Carey devant notre filet.»
Par ailleurs, Julien a admis que la saison qu'il connaît présentement est la plus difficile de sa carrière dans la LNH. Elle lui rappelle sa première à la barre des Bulldogs de Hamilton, alors qu'ils étaient le club-école des Oilers d'Edmonton.
«On n'avait pas une grosse équipe cette année-là, mais je peux dire que c'est l'année où j'ai le plus grandi. Dans les moments difficiles, tu apprends beaucoup sur toi-même, sur les gens autour de toi, alors même si les défaites sont difficiles à accepter pour tout le monde, incluant nos partisans, c'est une année où j'ai l'occasion de peut-être devenir encore meilleur comme entraîneur. Tu gères des situations que n'as pas à gérer souvent», a-t-il admis.

Il a mentionné espérer que les joueurs qui sont appelés à jouer des rôles plus importants ou à jouer plus de minutes qu'ils en sont normalement capables apprendront eux aussi de toute cette expérience.
«C'est difficile parce qu'il faut que tu comprennes la situation et de l'autre côté, il faut que tu leur dises que ça leur donne une chance de prendre de l'expérience plus rapidement que la normale, alors tu espères toujours - autant c'est difficile cette année - que ça va porter fruit dans le futur», a dit l'entraîneur.
Julien a souligné les deux côtés de la médaille d'une telle saison.
«Le verre est à moitié plein parce que tu donnes une opportunité à des jeunes qu'ils n'auraient pas eue et le verre est à moitié vide parce qu'il y a beaucoup de situations dans lesquelles ils sont placés et qu'ils ne devraient pas l'être. En même temps, tu espères que ces expériences seront bénéfiques pour l'avenir», a conclu le pilote.
Les Canadiens se sont envolés vers Pittsburgh en début d'après-midi. Ils affronteront les Penguins mercredi avant de se diriger vers Buffalo pour un duel face aux Sabres vendredi.