Brian-Flynn

MONTRÉAL - Il n'y a évidemment jamais de bon moment pour subir une blessure quand on est un athlète professionnel. Mais il y en a assurément des pires que d'autres. Les blessures subies par Brian Flynn au cours de la dernière saison entrent certainement dans cette catégorie.

L'attaquant des Canadiens a eu une saison ponctuée de hauts et de bas, à l'image de son équipe. Il a d'abord dû s'absenter pendant neuf matchs en novembre en raison d'une blessure au haut du corps, puis, au moment où il y a eu un changement de garde derrière le banc de l'équipe, Flynn venait de regarder trois des cinq derniers matchs de la galerie de presse.
Il a réintégré la formation pour les trois premières parties sous la gouverne de Claude Julien, mais a ensuite raté quatre des cinq suivantes. À son retour, alors qu'il tentait de montrer son savoir-faire à son nouvel entraîneur, Flynn a subi une blessure au haut du corps, lorsqu'il a été mis en échec durement par Alex Biega, le 7 mars à Vancouver. C'est vraiment celle-ci qui a fait le plus mal à Flynn, car elle survenait dans le sprint final de la saison, en pleine course aux séries éliminatoires.
«C'était un très mauvais timing, car je n'ai pu avoir de rythme avant les séries. C'était aussi difficile parce que je n'avais joué que quelques parties sous les ordres de Claude. Il était en train d'analyser tout ce qu'il avait sous la main, et ma blessure m'a fait rater un mois. À mon retour, à quelques matchs du début des séries, ce n'était pas évident pour lui de me placer dans la formation et de me faire assez confiance, sans vraiment m'avoir vu jouer, a indiqué Flynn, qui a conclu la saison avec six buts et quatre aides pour 10 points en 51 matchs.
«Je pense que si ce n'était pas arrivé, j'aurais eu davantage l'occasion de participer à la dernière portion du calendrier et de jouer au centre du troisième trio. Et si j'avais bien fait, peut-être que c'est là que j'aurais amorcé les séries. Mais l'entraîneur s'est retrouvé dans une situation où il pensait probablement devoir y aller avec des gars plus expérimentés sur le quatrième trio. Je comprends que c'est comme ça que la business fonctionne. Le timing est très important et cette blessure est arrivée au pire moment pour moi», a poursuivi le joueur de 28 ans.
S'il n'avait pas été ralenti par les blessures, Flynn croit qu'il aurait pu être très utile à l'équipe, notamment grâce à sa polyvalence, puisqu'il peut autant jouer à l'aile gauche qu'au centre.
«Avant cela, quand l'équipe était affligée par de nombreuses blessures, j'avais pu avoir un plus grand rôle et je crois avoir élevé mon jeu d'un cran. J'avais très bien joué et produit un peu d'attaque alors que quelques-uns de nos meilleurs joueurs étaient blessés», a dit Flynn, qui a notamment connu un match de deux buts lors du festival offensif de 10 à 1 contre l'Avalanche du Colorado, le 10 décembre.

Flynn a aussi été un des attaquants les plus fiables dans un rôle défensif au sein du troisième ou quatrième trio, lorsqu'il a été jumelé à Torrey Mitchell ou Tomas Plekanec en infériorité numérique. Avec Mitchell, Flynn a passé 20 min 40 s sur la glace en de telles circonstances, et un seul but a été marqué contre eux, pour une moyenne de 2,9 par 60 minutes. Il s'agit du meilleur ratio de l'équipe pour les duos d'attaquants. Il occupe également le deuxième rang de cette catégorie avec Plekanec, avec 3,4 buts accordés par tranche de 60 minutes (un but en 17 min 54 s à court d'un homme).
S'il y a une chose sur laquelle le numéro 32 aimerait travailler, c'est sur son travail près du filet adverse.
«Je dois trouver un moyen de générer plus d'attaque et ça se fera en me rendant plus souvent devant le filet. Ce n'est pas un secret, c'est de là que sont marqués presque tous les buts. Si tu profites de retours de lancer au bon moment, ça augmente ta confiance et ça peut te mener loin», a mentionné le natif de Lynnfield, au Massachusetts.
Flynn pourrait devenir joueur autonome sans compensation le 1er juillet. Il aimerait rester dans la métropole, notamment en raison de la chimie que l'on retrouvait dans le vestiaire en 2016-2017.
«Il y avait un bon groupe. C'était une atmosphère familiale. On allait tous au restaurant ensemble sur la route, plutôt que d'aller chacun de son côté comme j'ai vu dans d'autres équipes. Je pense que ç'aurait été vraiment spécial de faire un bon bout de chemin avec ce groupe en séries, mais le noyau est le bon et il sera ici pour un bout. La direction cherche à entourer ce noyau en lui offrant la meilleure aide possible et j'espère que j'en ferai partie, a souhaité celui qui a disputé 116 rencontres avec les Canadiens depuis son arrivée à la date limite des transactions en 2015.
«J'aimerais être de retour, car même si on a perdu au premier tour, je pense que cette équipe est bien plus près que ça de pouvoir aller plus loin et d'avoir une chance de gagner la coupe. J'ai été très bien traité ici et c'est le meilleur endroit pour jouer au hockey dans la LNH, avec les partisans et tout ce que ça représente pour la ville, alors il est évident que j'aimerais revenir», a conclu Flynn.