Brendan Gallagher

BROSSARD - Brendan Gallagher est en voie de connaître la meilleure saison de sa carrière, alors qu'il a déjà égalé son plus grand nombre de points, soit 47, avec encore six matchs à jouer.

Même s'il n'a pas atteint l'objectif d'aider l'équipe à se tailler une place en séries, le fougueux attaquant peut se dire mission accomplie dans certains autres aspects de sa campagne 2017-2018.
«Mon seul but pour cette année était d'essayer d'être un joueur constant et d'être productif chaque match. Ce n'est pas toujours de marquer des buts, mais de trouver des façons de contribuer. Je pense que j'ai été capable d'être constant pour la majeure partie de la saison, a admis le numéro 11 à quelques heures du match contre les Red Wings de Detroit au Centre Bell, lundi.
«Je suis donc très content avec la préparation, la routine que j'ai adoptée et que je tente de conserver.»
L'Albertain de 25 ans a d'ores et déjà établi un sommet personnel au chapitre des buts, avec 28. C'est quatre de plus que ce qu'il avait réussi en 2014-2015.

«Je me suis toujours fié à mon instinct pour envoyer la rondelle dans le filet. Je savais que si je pouvais rester en santé et être constant, j'obtiendrais les résultats que je veux. C'est ce qui s'est produit cette année», a-t-il dit.
Bien évidemment, avoir pu être épargné par les blessures après avoir subi deux fractures à la même main en deux saisons lui aura grandement fait du bien.
«Cette année, il a passé une saison sans blessures jusqu'à maintenant et il démontre ce qu'il est capable de faire. Quand Gallagher est en santé - et je le voyais même quand je dirigeais contre lui -, on peut voir les atouts qu'il a», a souligné l'entraîneur-chef Claude Julien.
Un des atouts dont parle l'entraîneur, c'est sa présence au filet. C'est d'ailleurs comme ça que la majorité des buts de Gallagher ont été enfilés. Ç'a toujours été sa façon de jouer, mais selon Julien, on a pu voir une certaine progression dans le style de jeu du meilleur buteur des Canadiens cette année.
«Un gars qui fonce au filet et qui n'a pas peur d'y être va toujours marquer des buts dans le hockey d'aujourd'hui. Gallagher s'est aussi amélioré dans le sens où on voyait souvent qu'il tombait sur le gardien, ce qui était ennuyant pour son équipe parce que les arbitres ont souvent sévi pour ces gestes-là. Maintenant, il est beaucoup plus mature, plus expérimenté pour se tenir loin de ça, mais il est encore autour du filet, a analysé le pilote franco-ontarien.
«Je ne crois pas que ce soit une année chanceuse, au contraire. Il démontre ce que son jeu peut apporter à l'équipe.»
Même après deux saisons plus difficiles, notamment en raison des blessures, Gallagher n'a jamais perdu confiance en ses moyens. Mais une saison comme celle-ci dans le contexte actuel de l'équipe ne fera que confirmer ses croyances.
«L'an passé, je n'ai évidemment pas marqué autant que je l'aurais espéré, mais ce n'était pas comme si j'avais perdu confiance ou quelque chose comme ça. Je sentais toujours que tout ce que je faisais était pareil, je n'étais juste pas capable de battre les gardiens et envoyer la rondelle dans le fond du filet, a-t-il expliqué.
«Cette année, j'ai été très chanceux. Plusieurs rondelles se sont retrouvées derrière les gardiens.»
Malgré ses récents succès, le choix de cinquième tour du Tricolore en 2010 ne tient rien pour acquis.
«Je sais que ça peut retourner dans l'autre sens, alors je n'évalue pas vraiment mon jeu sur les buts et les points. Je sais à la fin de la soirée si j'ai joué un bon ou un mauvais match en me basant sur le fait d'avoir été près de la rondelle, d'avoir durement compétitionné et d'avoir fait les petites choses sur lesquelles j'essaie de me concentrer et de simplement être constant de cette façon», a-t-il souligné.
Cette année donc, les points sont là, le jeu est là et surtout, la santé est là.
«Je pense que ç'a été une très bonne année. Je me suis très bien senti et mon corps a tenu le coup. Personnellement, ç'a été une belle saison, mais ç'a été décevant pour le groupe parce que tu joues au hockey pour gagner. Quand tu ne gagnes pas, le reste importe peu. Tu quittes tout de même l'aréna avec un goût amer si tu n'obtiens pas les résultats escomptés», a conclu celui qui a disputé le 400e match de sa carrière samedi dernier.