Victor-Mete

BROSSARD - Ce sera soir de premières au Centre Bell mercredi lors de la visite des Capitals de Washington. Jonathan Drouin, Ales Hemsky et Victor Mete vivront tous leur baptême dans l'uniforme des Canadiens dans le cadre d'un «vrai» match, même s'il est préparatoire.

Nul besoin de dire que Drouin a très hâte de sauter sur la glace.
«Ça va être spécial. J'ai hâte d'embarquer. Quand Michel Lacroix va dire "Accueillons nos Canadiens!", ça va être cool alors j'ai bien hâte. Je vais avoir quelques frissons en embarquant, c'est sûr», a admis le Québécois, qui pivotera un trio complété par Max Pacioretty et Ales Hemsky.
Drouin et Pacioretty ont beaucoup travaillé sur leur chimie à l'extérieur de la glace cet été en s'entraînant ensemble, mais surtout, en devenant de bons amis. Reste à voir de quoi ç'aura l'air sur la glace en situation de match.
«On dirait que j'ai déjà joué quelques matchs avec Max, mais je n'en ai pas joué un, alors je pense que ça va très bien, a indiqué Drouin, qui ne sent pas de pression à jouer avec le capitaine.
«Je suis chanceux de jouer avec Max. Ce n'est pas une pression. C'est à moi de performer. C'est un vétéran et il veut performer dans les entraînements. Il veut qu'on soit prêts, il veut qu'on soit sharpet je pense que c'est bon pour moi aussi, comme jeune joueur.»

Les deux joueurs ne veulent toutefois pas forcer les choses entre eux.
«J'essaie de ne pas trop y penser. Si tu essaies de forcer une chimie, tu peux devenir contre-productif. En même temps, j'adore jouer avec lui et passer du temps avec lui également. On espère que ça va fonctionner, mais laissons la nature faire ses choses. On espère avoir un fort match ce soir. On souhaite créer une chimie, mais ça prend du temps», a mentionné Pacioretty.
Quant à Hemsky, il est aussi excité de disputer un premier match présaison, d'autant plus que sa dernière campagne avait été grandement écourtée en raison d'une blessure à une hanche. Après avoir travaillé fort durant l'été, il a hâte de se retrouver en situation de match.
«C'est excitant. Ça fait un bout. J'ai travaillé tout l'été pour ça et c'est excitant d'enfiler ce chandail et de jouer pour les fans, a dit le Tchèque.
«Je pense que mes 15 matchs joués la saison dernière m'ont beaucoup aidé. Ça m'a donné confiance, à savoir que je peux encore jouer», a dit le vétéran.

L'entraîneur-chef Claude Julien ne veut pas tout de suite s'avancer sur une évaluation de Hemsky.
«Ce serait une erreur de notre part d'évaluer ses premiers quatre ou cinq jours. Il revient d'une blessure et il se sent bien. Ce que je vois, c'est que son rythme s'améliore chaque jour. Un vétéran comme lui va prendre son temps quand le camp commence. Il est assez intelligent pour savoir qu'il ne doit pas revenir et se blesser à nouveau. Plus il joue de matchs, mieux on pourra évaluer son jeu. On doit respecter ce qu'il a vécu et sa façon d'aborder les choses. On finira par voir le vrai Ales Hemsky que plusieurs ont appris à connaître : un bon patineur et un bon fabricant de jeu.»
Il y a aussi une verte recrue qui était tout aussi emballée à l'idée de disputer une telle rencontre. Victor Mete, âgé de 19 ans, aura l'occasion de démontrer son savoir-faire face aux Capitals. D'autant plus qu'il aura probablement la chance de partager la ligne bleue avec Shea Weber. Julien a d'ailleurs expliqué pour quelle raison il avait formé ce duo.
«Il faut lui donner une bonne expérience. C'est un de nos espoirs, un joueur qu'on aime beaucoup. On veut voir comment il peut gérer le niveau de la LNH et la meilleure façon de voir ça pour nous, pour lui et pour sa confiance, c'est de le mettre avec un joueur qui serait probablement le genre de joueur avec qui il jouerait, a expliqué le pilote.
«Shea Weber est un joueur qui est très fiable, qui parle beaucoup sur la patinoire, qui rend le jeu de son partenaire facile. Il a beaucoup d'expérience, alors ça donne à Mete l'occasion de jouer sa game. Si on le met avec un autre genre de joueur, ou un plus jeune, il serait peut-être nerveux de transporter la rondelle parce qu'il ne voudrait pas laisser son coéquipier seul à l'arrière ou aurait peur de faire des erreurs, alors on va le mettre dans une situation où il va jouer avec beaucoup de confiance. S'il fait l'équipe, c'est beau, s'il retourne au junior - ce qui est plus probable -, c'est une expérience qui aura été enrichissante pour lui et ça va avoir été bon pour nous d'avoir pu l'évaluer.»
Et quant au jeune, est-il prêt à freiner Alexander Ovechkin s'il se retrouve devant lui sur la glace?
«Ce serait une bonne compétition. Je suis prêt», a lancé en souriant le jeune défenseur.