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MONTRÉAL - Les Canadiens auraient aimé offrir une meilleure dernière performance à leurs partisans au Centre Bell cette saison, mais ils faisaient face à une équipe qui se battait pour sa survie et c'est le Lightning de Tampa Bay qui est sorti vainqueur de ce duel, par la marque de 4 à 2, vendredi soir.

«On a affronté une équipe désespérée. Elle est sortie en lion et a profité des chances qu'on lui a données. On doit donner crédit au Lightning. Ils a très bien joué», a admis le gardien Carey Price, qui a repoussé 18 tirs dans la défaite.
La bonne nouvelle, toutefois, c'est que les résultats des matchs du Tricolore n'ont plus d'incidence sur le classement final. Même si Claude Julien ne voulait pas voir ses joueurs «se laisser aller», comme il l'avait mentionné après l'entraînement matinal, il a affirmé après la rencontre que le facteur «mental» avait probablement joué dans la balance malgré tout.
«Mentalement, tu ne veux pas avoir cette approche, mais ça [le fait que les résultats n'ont plus d'incidence] reste là. Ce soir, on a eu des bonnes chances, mais on n'en a pas profité. Ç'aurait pu faire basculer le match. Mais on a connu trop de relâchements et ç'a été très coûteux», a analysé l'entraîneur-chef.
Un bon exemple est survenu en deuxième période. Les Canadiens ont réussi à limiter leurs adversaires à seulement quatre lances, mais l'un deux a mené à un but, sur une échappée. Cette brèche en défense survenait à un bien mauvais moment, puisque Dwight King venait de réduire l'écart à 2 à 1, lui aussi sur une échappée - pour son premier filet dans l'uniforme bleu-blanc-rouge.
«Chaque fois qu'on semblait revenir dans le coup, on leur accordait une grosse chance. Price a fait beaucoup de gros arrêts, mais on ne doit pas s'attendre à ce qu'il en réalise autant. Il faut limiter les gros relâchements de notre côté», a mentionné Brendan Gallagher, qui aurait pu inscrire un but important en troisième période, mais qui a plutôt vu la rondelle donner directement contre le poteau.

Du propre aveu de l'entraîneur-chef montrélais, son équipe a connu beaucoup de difficultés en défense au cours de cette rencontre. Sa brigade défensive devait toutefois se débrouiller sans les Shea Weber, Alexei Emelin et Jordie Benn. Elle comptait aussi sur le jeune Brett Lernout, qui n'en était qu'à un deuxième match dans la LNH.
C'est peut-être en raison de ces absences que Max Pacioretty n'a pas vraiment reconnu son club sur la glace.
«Ils ont bien joué, mais nous avons aussi très mal joué. Je sais qu'on n'a pas une formation complète et je sais aussi ce qu'il y a à l'enjeu pour l'autre équipe, alors je ne veux pas trouver d'excuses, mais ils ont eu cinq échappées. Ce n'est juste pas nous, a noté le capitaine.
«En espérant que les gars puissent effacer ça de leur mémoire, jouer un solide match demain (samedi) et reprendre là où on l'a laissé, il y a quelques matchs, quand tout le monde était en uniforme. C'est notre but.»

Il faudra toutefois attendre au premier match des séries éliminatoires avant de revoir une formation complète du Tricolore, puisque l'équipe d'entraîneur a décidé de donner un peu de repos à quelques-uns de ses joueurs. Ainsi, Price, les attaquants Pacioretty et Alexander Radulov, de même que les défenseurs Weber, Emelin et Andrei Markov n'ont pas accompagné l'équipe à Detroit après la rencontre.
C'est Charlie Lindgren qui obtiendra le départ pour cette dernière partie du calendrier régulier des Canadiens samedi. Al Montoya sera son adjoint. Ce dernier est suffisamment rétabli de sa blessure pour appuyer le jeune Lindgren et il sera prêt à 100% pour assumer son rôle de réserviste dès le début du grand bal printanier.