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MONTRÉAL - Le trio de Jonathan Drouin, Alex Galchenyuk et Nicolas Deslauriers a animé le spectacle mardi soir au Centre Bell, dans une victoire de 4 à 2 des Canadiens face à l'Avalanche du Colorado, qui a vu sa série victorieuse prendre fin après 10 gains consécutifs.

Drouin a inscrit un but et récolté deux passes pour son premier match de trois points à Montréal, Galchenyuk a marqué un autre but sur le jeu de puissance en plus d'amasser une aide et Deslauriers… s'est occupé de la portion divertissement en offrant l'une des plus belles célébrations de but de l'année.

«Tout le monde est venu me voir et je savais que je n'avais pas marqué, a décrit Drouin, en riant, dans le vestiaire du Tricolore après la victoire.
«Je cherchais Nic et je l'ai vu en train de - je dirais quasiment plonger dans le coin. Il nageait sur la glace. C'était un moment quand même drôle.»
Quelques casiers plus loin, Deslauriers a avoué s'être senti un peu seul en célébrant après avoir ouvert la marque.
«Je m'attendais à ce que quelqu'un vienne me voir… Ils sont tous allés vers Drou.»
Et un peu gêné aussi.
«On peut l'oublier celui-là… Je deviens un peu trop émotif quand je marque, a-t-il attesté, sourire aux lèvres.
«C'était un peu bizarre quand je me suis retrouvé seul sur la glace, j'ai essayé de me relever le plus vite que j'ai pu. Si j'en marque un autre, je vais essayer de rester plus calme.»
Ça reste encore à voir…
Reste qu'on ne devrait pas devoir attendre trop longtemps, Deslauriers ayant déjà sept filets - son sommet en carrière - au compteur depuis son rappel du Rocket de Laval à la mi-novembre. Sa marque personnelle avant cette saison était de six.
«Peut-être que j'arrive à profiter plus de mes chances cette saison que par le passé. Tout ça, c'est du bonus pour moi. Ça démontre que je suis à la bonne place. Il faut que je poursuive comme ça. Il ne faut pas que je pense à changer mon style de jeu. Je fonce au filet et je récupère les rebonds, a attesté Deslauriers.
«Je ne suis pas un gars qui va marquer des beaux buts comme Chucky [Alex Galchenyuk] et Drouin. Je dois aller dans les endroits qui payent et ça fonctionne bien dernièrement.»

Utilisé à la droite du numéro 92 depuis quelques matchs, Deslauriers amène un aspect physique qui profite aux deux habiles patineurs.
«Il apporte de l'énergie. Tu sais ce que tu vas avoir de Nicolas chaque match. C'est un gars qui nous fait de la place, mais qui est aussi capable de marquer des buts, a souligné Drouin, qui pour sa part espère pouvoir utiliser le match de mardi comme un tremplin pour le reste de la saison.
«Tu as besoin de matchs comme ça durant une année. C'est le genre de match qui va te redonner de la confiance et de la motivation.»
Quoique ce n'était pas la motivation qui manquait pour Drouin mardi. En plus du désir de ramener son équipe dans le portrait pour la course aux séries, le Québécois affrontait un ancien coéquipier des rangs juniors : Nathan MacKinnon.
«C'est toujours cool de jouer contre quelqu'un avec qui tu as passé quelques saisons. Il y a toujours une petite compétition. Tu le sais qu'après le match, on va se voir, et tu ne veux pas être le gars qui a perdu», a confié Drouin, qui a disputé deux saisons aux côtés de MacKinnon avec les Mooseheads de Halifax dans la LHJMQ.

Claude Julien était d'ailleurs bien heureux du travail de ses hommes face au deuxième meilleur pointeur de la Ligue et ses deux acolytes, Mikko Rantanen et Gabriel Landeskog, qui forment à eux trois l'un des meilleurs trios de la Ligue.
«On a cinq joueurs sur la patinoire, tu ne peux pas te fier à un seul individu pour arrêter un trio comme celui-là. On n'a pas trop donné de surnombres contre ce trio-là. Je crois qu'on a fait un excellent travail contre eux», a conclu l'entraîneur-chef.