Story-Match-4

NEW YORK - Les Canadiens s'attendaient au réveil des Rangers lors du match no 4. C'est ce qui s'est produit mardi.

Depuis le moment où ils avaient vaincu les Blueshirts dimanche soir, les joueurs du Bleu-Blanc-Rouge savaient que la besogne était loin d'être terminée.
Devant une foule endiablée au Madison Square Garden mardi, les locaux ont amorcé la rencontre en lion, prenant les devants dès la première moitié du premier vingt. Les visiteurs sont toutefois demeurés dans le coup et ont même créé l'égalité en fin de première période par l'entremise de Torrey Mitchell. Le match était donc loin d'être terminé.
Mais à partir de la période médiane, le vent a commencé à tourner en faveur des locaux. Mauvaises passes, entrées de zone difficiles et revirements nombreux des Canadiens ont mené à l'éventuel but vainqueur dans ce qui s'est avéré être un gain de 2 à 1 des Rangers.

Au terme de la partie, l'entraîneur-chef montréalais sait exactement que c'est en deuxième période que la partie s'est jouée pour sa formation.
«La deuxième période nous a fait beaucoup de mal. C'est probablement ça qui nous a fait le plus mal ce soir. Si ça avait été le contraire, le match aurait probablement été plus serré. En première on avait bien réagi. On a eu deux échappées où on aurait pu marquer. Mais on n'a pas joué une bonne deuxième et en troisième, on a essayé, mais c'était trop peu, trop tard. Ils étaient une meilleure équipe que l'autre soir et nous, de notre côté, nous n'étions pas aussi bons», a admis Claude Julien lors de son point de presse d'après-match, avant de retourner vers Montréal.
Tout et chacun dans le clan du Tricolore savait que c'était un défi de répéter la performance qu'ils avaient offerte lors de leur sortie précédente. Les équipes s'adaptent continuellement aux systèmes de jeu de leurs adversaires et c'est pourquoi les résultats peuvent être diamétralement opposés d'une rencontre à l'autre.
Lorsqu'on inclut à cela le facteur frustration et de vengeance, les joueurs dans le vestiaire de l'équipe perdante savent qu'ils devront eux-mêmes avoir cette mentalité lorsqu'ils sauteront de nouveau sur la glace lors du match no 5, jeudi.
«Je sais qu'ils étaient frustrés, surtout après le dernier match. On s'est frustrés un peu. L'équipe qui peut rester calme et qui ne se préoccupe que du prochain lancer est habituellement celle qui l'emporte. On doit faire du meilleur boulot pour rester dans notre système et lui faire confiance lorsqu'on est à terre. On doit avoir confiance que nos lancers iront dans le filet», a souligné Max Pacioretty, qui a été blanchi de la feuille de pointage dans la défaite.
Avec une égalité de 2 à 2 dans leur série, tout est loin d'être terminé pour les Canadiens. Bien au contraire. Claude Julien l'a lui-même mentionné; plutôt que de commencer à énumérer les points négatifs, il préfère prendre le temps de bien analyser la rencontre pour voir quels seront les aspects spécifiques à modifier.

Comme ce fut le cas avec les Rangers mardi, le Tricolore pourra maintenant compter à son tour sur l'appui de ses partisans à l'occasion du match no 5. D'ailleurs, les Montréalais ont connu beaucoup de succès dans leur histoire lorsque la cinquième partie a été présentée dans leur domicile, présentant un dossier de 43-21 en pareille situation au cours de leurs 108 années d'existence. Mais ils savent qu'ils devront donner un meilleur effort pour y arriver.
«Ils ont joué avec l'énergie du désespoir ce soir. Ils ont exécuté un très bon plan de match. Vous devez leur donner crédit, a conclu Carey Price, qui a stoppé 30 des 32 lancers dirigés vers lui dans la défaite. Le défi est d'affronter la même équipe à chaque partie. Chaque duel sera différent. Chaque équipe s'ajustera. Au bout du compte, c'est une bataille d'ajustements.»