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MONTRÉAL - Les Canadiens parlaient depuis deux jours à quel point ils devaient se méfier du match de jeudi. Force est d'admettre qu'ils avaient raison.

Tout avait pourtant si bien débuté pour les Montréalais. Ils étaient rentrés au vestiaire après 20 minutes de jeu avec une avance de 2 à 0 à la suite des buts de Brendan Gallagher et de Paul Byron. Ils imposaient leur rythme. Même qu'à sa première rencontre avec les Canadiens, Nicolas Deslauriers a jeté les gants et disputé un solide combat face à Zac Rinaldo en début de deuxième période. La foule était vraiment de la partie.
C'est à partir de là que le vent a commencé à tourner.
Les Coyotes ont semblé reprendre vie à partir de là. En plus de combler leur retard de deux buts, ils ont répliqué coup pour coup avec le Bleu-Blanc-Rouge chaque fois qu'il marquait. Tellement qu'ils ont finalement pris les devants à mi-chemin en troisième période pour finalement l'emporter 5 à 4.

Sans surprise, la frustration était palpable dans le clan des locaux à la suite de la rencontre parce qu'ils savaient qu'ils avaient raté une très belle occasion face à la dernière équipe au classement général de la LNH.
«On a été négligents en deuxième période, après le combat. On dirait que ça leur a donné de l'énergie et on n'a pas respecté notre plan de match. C'est embarrassant et inacceptable, surtout après la façon qu'on a joué en première période, de ne pas avoir été capables de garder notre concertation pour deux autres périodes. Ça fait deux jours qu'on parle qu'on doit faire attention à cette équipe-là et de bien gérer notre match. On est vraiment déçus», a admis l'entraîneur-chef Claude Julien la suite de la rencontre.
Le Tricolore a joué avec le feu en deuxième portion de rencontre, particulièrement lors des unités spéciales. En plus d'avoir accordé les deux derniers buts des Coyotes alors que ces derniers étaient en avantage numérique, les Canadiens ont été pris à dépourvus à quelques occasions lorsqu'ils évoluaient eux-mêmes en supériorité en allouant quelques échappées à leurs adversaires. Toutefois, Charlie Lindgren a réussi à fermer la porte lors de ces situations.

Le fait d'avoir offert autant d'opportunités de qualités aux visiteurs a causé à leur perte. C'est pour cette raison que les joueurs dans le clan perdant savent qu'ils n'ont qu'eux à blâmer pour le résultat de jeudi.
«Ça ne peut pas arriver. Lorsque tu es en supériorité numérique, tu dois créer des chances, pas en donner aux autres. Notre effort n'était pas suffisant et on doit trouver une façon de créer des opportunités sans se tirer dans le pied et sans laisser notre gardien à lui-même», a souligné Shea Weber, qui a inscrit son quatrième but de la saison dans la défaite.
«Je ne crois pas qu'on les a pris à la légère. On n'a juste pas fait notre travail.»
Ce n'est pas le fait qu'ils ont permis aux Coyotes d'enregistrer leur premier gain en temps réglementaire de la campagne qui frustrait les locaux, c'est le fait qu'ils leur ont offert sur un plateau d'argent. Oui ils ont tout tenté en fin de rencontre pour renverser la vapeur, notamment lorsque le but d'Andrew Shaw a été refusé parce qu'il avait poussé la rondelle avec ses patins dans le filet, mais c'était trop peu, trop tard.
«Je me fous de qui on affronte. Je déteste perdre. Je déteste encore plus perdre quand je sens qu'on aurait pu en faire plus. Je crois qu'on aurait pu en donner encore plus ce soir. Pour gagner, tu dois le mériter. On ne l'a pas mérité ce soir. On mérite le sort qu'on a obtenu», a conclu Gallagher.
Avec encore une rencontre à disputer avant de conclure leur séjour de six parties à domicile, samedi contre les Maple Leafs, les Canadiens savent que des leçons devront être tirées rapidement des performances comme celle de jeudi.