Radu

Parfois, c'est quand une personne est absente qu'on réalise à quel point elle est importante. À l'écart du jeu pendant deux matchs, Alexander Radulov a effectué son retour dans l'uniforme des Canadiens de Montréal samedi soir, contre les Maple Leafs de Toronto. Et quel retour! Le Russe semblait en pleine forme et il a préparé les deux buts des siens, qui l'ont emporté 2 à 1.

Il ne fait aucun doute qu'on peut parler de l'effet «Radulov».
«Il était bien reposé, il a eu une semaine de congé! a blagué Shea Weber au terme de la première victoire du Tricolore en quatre rencontres.
«C'est bien de le voir de retour», a admis le défenseur étoile, qui a lui aussi récolté deux mentions d'aide.
Le trio de Paul Byron, Alex Galchenyuk et Radulov était donc réuni à nouveau et la chimie était elle aussi de retour.
Ce sont eux qui ont ouvert la marque, grâce à un but de Byron - son septième de la saison - qui a marqué de ce qui semble être son endroit préféré depuis un moment. Placé devant le gardien de but gardien Frederik Anderson, Byron s'est emparé d'une rondelle libre pour la pousser dans le filet. Auparavant, Radulov avait récupéré le disque dans le coin et encaissé une solide mise en échec de Nazem Kadri au moment même où il refilait la rondelle à Shea Weber à la ligne bleue. Ce dernier a décoché un tir, qui a ensuite mené au but.

«Il ne fait aucun doute qu'il apporte beaucoup à l'équipe. Il l'a encore fait ce soir. Les jeux qu'il fait sont dans une classe à part et il le fait à chaque match. Je ne lui trouve pas de défaut, a souligné Galchenyuk, l'auteur du but gagnant.
«C'était difficile de le voir hors de la formation, car il ne nous aide pas que sur la glace, il le fait aussi à l'extérieur. Il apporte beaucoup d'énergie et c'était bien de le revoir jouer», a poursuivi Galchenyuk, qui trône maintenant au sommet des buteurs de l'équipe, dans une triple égalité avec Weber et Byron.
Sur le deuxième but, marqué après seulement cinq secondes d'avantage numérique, le numéro 27 a encore une fois complété un beau jeu orchestré par Weber et Radulov. Tic-tac-toe, la rondelle était derrière la ligne rouge.

«J'avais un filet ouvert. Radulov a attiré toute l'attention vers lui. Je lui donne le crédit. J'essayais simplement de me démarquer parce que je sais que s'il ne peut pas avoir le tir parfait, il ne gaspillera pas sa chance. Il fera le meilleur jeu. Il a fait un bon jeu et je n'avais qu'à la mettre dedans», a expliqué Galchenyuk, qui ne cesse d'encenser son coéquipier depuis le début de la saison.
La passion, encore la passion
L'entraîneur-chef Michel Therrien avait lui aussi des bons mots pour l'ailier droit de 30 ans. Encore une fois, le pilote a parlé de la passion de Radulov.
«Ce que j'apprécie de ce gars-là, c'est la passion. On dirait qu'il s'en vient au hockey avec sa poche sur le dos et qu'il vient jouer au hockey. Il a toujours du fun à venir à l'aréna et ça se transmet. Ce trio-là a connu un gros match. La chimie et leur éthique de travail sont exceptionnelles», a louangé Therrien, fier de ses hommes qui disputaient un deuxième match en moins de 24 heures après leur revers de 3 à 2 vendredi en Caroline.
Weber avait connu Radulov lors de son passage avec les Predators de Nashville il y a quelques années. Même si le Russe n'y était resté que quelques matchs, le défenseur avait amplement eu le temps de voir l'étendue de son talent.
«Il a toujours été très talentueux et capable de faire de beaux jeux», a-t-il dit, ajoutant qu'il n'était pas du tout étonné de le voir jouer de la sorte.
Weber a aussi parlé de l'impact que le numéro 47 a sur le moral de l'équipe.
«Ce n'est pas juste sur la glace, mais aussi à l'extérieur. Tout le monde a déjà côtoyé des gens comme ça, qui sont contagieux. Les gars s'en nourrissent. Ce n'est pas un personnage. Il est juste comme ça», a-t-il mentionné.
Radulov content
Le principal intéressé, qui a été victime d'un virus qui l'a mené à l'hôpital en début de semaine, était très heureux de pouvoir enfin rechausser les patins.
«C'était difficile d'être loin de tout ça. Je ne me sentais pas bien et je voulais juste me remettre sur pied le plus vite possible. C'était assez sérieux, mais je l'ai combattu», a-t-il confié.
Ce qu'il a dû combattre, c'est un mal de gorge si intense qu'il n'arrivait même pas à avaler et une fièvre qui l'a cloué au lit.

Celui qui est rapidement devenu un des favoris de la foule a grandement apprécié sa soirée.
«C'est difficile de ne pas savourer tout ça lorsque vous jouez au Centre Bell devant 22 000 personnes. Tout ça, c'est pour les fans de toute façon», a dit «Radu».
Par ailleurs, Carey Price a encore une fois été excellent, sortant la mitaine à quelques reprises. Le gardien n'y pouvait rien sur le tir parfait de William Nylander. Mine de rien, le gardien a signé déjà une 11e victoire cette saison.

Selon Elias Sports bureau, il est le deuxième gardien de l'histoire des Canadiens à remporter 11 de ses 12 premiers départs d'une campagne, après Charlie Hodge, en 1960-1961.
Il s'agissait aussi d'un 12e gain de suite du Tricolore face aux Maple Leafs.