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MONTRÉAL - Sans tambour ni trompette, Jeff Petry s'est imposé comme un pilier à la ligne bleue du Tricolore en 2016-2017.

Son chandail n'est pas le plus vendu à la boutique du Tricolore. Son nom ne vient jamais au haut de la liste des meilleurs pointeurs. Il n'atteindra probablement pas le nombre d'abonnés Twitter de Carey Price, Alex Galchenyuk ou Brendan Gallagher.
Et pourtant.
Utilisé en moyenne plus de 22 minutes par match, l'arrière de 29 ans a été le deuxième joueur le plus employé par les entraîneurs du Tricolore en 2016-2017. Sept ans après son entrée dans la LNH, il vient de connaître sa meilleure saison en carrière, durant laquelle il a établi des sommets personnels dans à peu près toutes les catégories : buts (8), points (28), matchs joués (80), différentiel plus et moins (plus-3), points en avantage numérique (7) et tirs dirigés vers le filet (172), entre autres.

Sans trop faire de bruit - et un peu dans l'ombre de Shea Weber - Petry s'est ainsi établi comme un élément indispensable de la brigade défensive de Claude Julien.
Ses 21 points à égalité numérique - trois de plus que Weber - l'ont placé au deuxième rang à ce chapitre chez les défenseurs montréalais. Il s'est également classé au deuxième échelon dans l'équipe pour les mises en échec (171) - 24 de plus qu'Andrew Shaw, au troisième rang - et pour les tirs bloqués (145).
Tout ça, en changeant plus souvent qu'à son tour de partenaire de jeu. Andrei Markov, Alexei Emelin, Nathan Beaulieu, Brandon Davidson, Mark Barberio, Jordie Benn; Petry a patrouillé la ligne bleue avec à peu près tous les défenseurs gauchers du club cette saison.

Retour en force
Après une saison écourtée en raison d'une hernie sportive en 2015-2016, celui qui est arrivé à Montréal par le biais d'une transaction en mars 2015 souhaitait revenir en force et surtout, éviter l'infirmerie.
Mission accomplie : il n'a manqué que deux rencontres - à deux occasions différentes, pour des bobos mineurs.
Rassurés, les partisans ont pu voir pourquoi Marc Bergevin est allé chercher le défenseur puis lui a offert une prolongation de contrat de six ans, alors qu'il s'apprêtait à tester le marché des joueurs autonomes à l'été 2015.
Après 54 matchs, Petry avait déjà égalé ses sommets personnels de buts et de points. Il s'est avéré particulièrement efficace lorsque Markov est tombé au combat à la mi-décembre, également au même moment où Weber connaissait une baisse de régime, après un début de saison fracassant.
Le numéro 26, qui perdait en Markov son partenaire de jeu régulier, a tout de même amassé neuf points (5B-4A) en douze matchs au mois de décembre, ce qui lui a permis d'être co-récipiendaire de la coupe Molson pour la tranche du dernier mois de l'année, avec Phillip Danault.
Peu avant la période des Fêtes, l'arrière a notamment connu une séquence de trois matchs avec au moins un but - ce qu'il n'avait jamais réussi jusque-là en carrière - couronnée par un match de trois points (1B-2A) face aux Ducks d'Anaheim le 20 décembre.

«D'être revenu complètement en santé a certainement aider. Vers la fin la saison dernière, je n'étais pas moi-même. Je ne pouvais pas jouer le style de jeu que je voulais, avait dit Petry plus tôt cet hiver.
«Peut-être que la longue période de repos durant l'été a aidé.»
En espérant que le défenseur puisse encore utiliser la même recette gagnante cet été, même avec l'ajout d'un nouveau membre au clan Petry [LIEN + tweet].