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MONTRÉAL -La dernière fois que Jarred Tinordi a revêtu l'uniforme d'une équipe de la LNH sur la glace du Centre Bell, c'était en février 2016 alors qu'il portait les couleurs des Coyotes de l'Arizona.

C'était il y a plus de quatre ans.
Quatre ans dans une vie, ça peut paraître bien court, mais dans une carrière de hockeyeur, ce n'est pas loin d'être une éternité. Maintenant qu'il semble s'être taillé un poste régulier avec les Predators de Nashville depuis le tournant à l'année 2020, le défenseur de 28 ans pourra en quelque sorte boucler la boucle, mardi.
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En affrontant les Canadiens (19 h (HE); RDS, TSN2), l'ancien choix de premier tour du Tricolore en 2010 pourra surtout tourner la page sur les quatre difficiles années qu'il a vécues après la transaction qui l'a fait passer de Montréal en Arizona. Des années au cours desquelles il portait l'étiquette « d'échec ».
« J'essayais de ne pas trop porter attention à ce que les gens disaient, a déclaré Tinordi en matinée. C'est sûr que tu entends tout ce qui se dit sur toi, mais au final, tu dois jouer au hockey. C'est facile de te laisser abattre par les critiques, mais je me suis moi-même toujours mis beaucoup de pression sur les épaules.
« Peut-être un peu trop même. Je me suis perdu un peu en chemin, mais je me suis retrouvé et je suis maintenant content d'être à Nashville et d'avoir la chance d'aider l'équipe à se battre pour une place en séries. »
Après avoir disputé 10 rencontres avec les Coyotes en 2016 et alors qu'il semblait lentement faire sa place dans la formation, le grand défenseur de 6 pieds 6 pouces a été suspendu pour 20 matchs pour avoir enfreint les règles du programme antidopage de la LNH et de l'AJLNH.
Vingt matchs qui se sont finalement traduits par trois saisons complètes dans la Ligue américaine et deux changements d'équipe - il a fait un détour dans l'organisation des Penguins de Pittsburgh en 2017-18 avant de se retrouver avec les Predators, la saison dernière.
« Cette suspension n'était qu'un autre obstacle, a-t-il déclaré. Les choses n'allaient visiblement pas très bien pour moi à ce stade de ma vie. Ma femme a été extraordinaire, elle a toujours été à mes côtés et m'a aidé à traverser plusieurs épreuves. Ma famille était aussi là quand les choses sont devenues plus sombres.
« Ç'a été difficile pour moi mentalement, mais nous avons été capables de nous en sortir, de continuer à jouer et à travailler jusqu'à ce que j'obtienne ce rappel. »
Ce rappel est survenu le 26 décembre, comme un cadeau de Noël légèrement en retard. Depuis, il fait partie intégrante de la brigade défensive des Predators. Il est utilisé pendant près de 17 minutes en moyenne et se voit confier des minutes en désavantage numérique.
Il a même inscrit son premier but dans la LNH face aux Capitals de Washington au mois de janvier, plus de dix ans après avoir enfilé le chandail des Canadiens au repêchage.

« Quand des gars passent beaucoup de temps dans les ligues mineures et qu'ils veulent se tailler une place dans la LNH, ils doivent d'abord et avant tout comprendre quel genre de joueur ils doivent être pour y demeurer », a expliqué l'entraîneur John Hynes.
« Jarred utilise bien son bâton, il porte une attention particulière aux détails en défensive et il est un joueur difficile à affronter. Il bouge bien la rondelle et il ne complique pas les choses. C'est ce qu'il doit faire régulièrement. On voit maintenant un joueur qui comprend son rôle et son identité dans la LNH. »