Charlie Lindgren goal badge Laflamme

MONTRÉAL -Les Canadiens de Montréal ont terminé leur plus long séjour à domicile cette saison en queue de poisson.
C'était une occasion unique pour eux de se sortir la tête du trou dans lequel ils se sont empêtrés en début de saison.

Avec une mince récolte de cinq points sur une possibilité de 12, ils se sont enfoncés davantage et ça n'augure rien de bon.
« Le Centre Bell devrait être l'endroit le plus difficile où jouer pour nos adversaires », a soulevé le gardien recrue Charlie Lindgren. « Ça n'a pas été le cas dans nos deux derniers matchs. Il nous faut aller de l'avant et jouer mieux. »
Rendu au quart de la saison, ou à peu près, le CH combat les mêmes démons et on dirait que les joueurs sont à court de solutions. La défaite de 5-4 face aux Coyotes de l'Arizona jeudi a réaffecté leur confiance déjà fragilisée. La gifle au visage de 6-0 reçue par les Maple Leafs de Toronto samedi les a figés comme un chevreuil aveuglé par les phares d'une voiture. Comment s'en remettront-ils? En demande-t-on trop à un groupe qui manque de ressources? Claude Julien peut-il soutirer davantage des éléments qu'il a sous la main?
La patience de l'entraîneur arrive à bout de limite en tout cas. S'il n'en tenait qu'à lui, il aurait convoqué une séance d'entraînement musclée pour dimanche. Question de passer un message d'insatisfaction.
« Après un match comme celui-là, la dernière chose à faire c'est de répondre à la question », a réagi Julien quand on lui a demandé quel électrochoc il doit donner à une équipe qui a été humiliée à ses deux dernières sorties.
« Comme pour n'importe quoi, vous devez analyser la situation avec une vue de recul, a-t-il continué. Vous devez prendre de judicieuses décisions. Nous devons trouver une façon d'être une meilleure équipe.
« En vertu de la convention collective, les joueurs doivent avoir au minimum quatre journées de congé par mois », a-t-il par la suite expliqué. « Dimanche, ce sera une journée de congé pour l'équipe. Il y avait un temps où nous pouvions faire quelque chose, nous ne pouvons plus. Lundi, nous partons pour une série de deux matchs en autant de soirées. Je dois continuer de trouver des solutions de diverses façons parce que la séance d'entraînement punitive lundi nous servirait mal pour nos deux prochains matchs. Nous sommes rendus là. Le sport a évolué. Les temps ont changé. »