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Ils sont rapides et explosifs.
Disciplinés aussi.
Et ils sont capables de jouer dur si la situation le commande.
Ce n'est pas tout.
Ils misent à la fois sur l'un des meilleurs gardiens de but circuit et sur un marqueur qui tire plus vite que son ombre.

Bref, ils sont beaux à voir et ils sont en train de devenir l'attraction numéro un de la ligue si ce n'est déjà fait.
Qui sont-ils ?
Les Blackhawks de Chicago ? Vous brûlez.
Mais si vous avez répondu les Capitals de Washington, vous avez frappé dans le mille.
Rien contre les Blackhawks, bien sûr, mais dans le rétroviseur des champions en titre de la Coupe Stanley, les
Capitals grossissent à vue d'œil.
L'année 2015-16 est peut-être celle des Capitals. Je dis bien peut-être, car le mois de février nous a déjà joué de forts vilains tours. Ce qui est vrai en février ne l'est pas nécessairement en avril et en mai.
Gardons-nous une petite gêne, mais, en attendant, les Capitals attirent le regard d'un peu tout le monde.
Ils font des jaloux, les Capitals.
Voilà une équipe qui a gagné 38 de ses 51 premiers matchs. Du jamais vu.
Une équipe sans boussole
Il y a encore quelques semaines, j'étais, je l'avoue, parmi les sceptiques à la vue des retentissants succès des Capitals.
Non pas parce que je doutais de leur immense talent, mais probablement parce qu'ils se sont souvent dégonflés dans le passé que ce soit en saison régulière ou en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.
L'histoire des Capitals, faut bien le dire, est surtout celle d'une équipe sans boussole, une équipe qui avait souvent le don de virer à droite quand il fallait virer à gauche. Ou encore de s'effondrer contre toute attente.
La preuve, les Capitals, à leurs 16 dernières saisons, ont raté les séries éliminatoires six fois et à six autres reprises ils ont été évincés dès la première ronde même si parfois ils avaient, du moins sur papier, les éléments requis pour parcourir un bon bout de chemin.
Rien pour écrire à sa mère, en effet.
Mais s'il faut toujours se méfier des ballons qui gonflent rapidement, celui en provenance de Washington ne fait plus sourire personne.
Il fait peur. Il soulève même une certaine admiration à travers le circuit.
Oui, ils sont de plus en plus nombreux à croire aux Capitals, à cesser de les considérer comme un simple feu de paille.
L'effet Barry Trotz, sérieux candidat au trophée Jack Adams, est indéniable.
L'entraîneur des Capitals a vendu un système, qui a été acheté en bloc par les joueurs.
Et les Capitals jouent avec intensité. Ce n'est pas pour rien qu'ils montrent un dossier peu ordinaire de 29-0-1 lorsqu'ils mènent après deux périodes. C'est la preuve qu'ils gardent le pied sur l'accélérateur, peu importe le temps qu'il reste au cadran.
Le chef et son orchestre
Les Capitals, ce n'est plus l'affaire d'un ou deux joueurs.
Alex Ovechkin, qui, dimanche, est devenu seulement le troisième joueur de l'histoire à atteindre le cap des 30 buts dans chacune de ses 11 premières saisons, demeure le chef d'orchestre de cette formation.
Or il fut un temps pas si lointain où il était un chef sans orchestre, ou presque.
Ce n'est plus le cas. Il y a Ovechkin, mais il y a aussi le gardien Braden Holtby, qui serait probablement le candidat numéro un dans la course au trophée Hart si Patrick Kane, des Blackhawks, ne connaissait pas une année aussi exceptionnelle, Evgeny Kuznetsov, Nicklas Backstrom, T.J. Oshie, Justin Williams et Matt Niskanen, pour ne nommer que ceux-là.
Chez les Capitals, pas moins de huit joueurs totalisent dix buts ou plus.
Cette équipe qui s'appuie sur quatre bons trios a trouvé un juste équilibre.
À vrai dire, elle a toujours possédé un certain talent. Il lui manquait une boussole.
De toute évidence, monsieur Barry Trotz lui en a fourni une.