GirardLaflammeLNH050820

MONTRÉAL - Ce n'était pas chaud pour jouer aux poches au Lac-Saint-Jean, vendredi. Samuel Girard n'a donc pas pu peaufiner son art du lancer, lui qui est un champion du jeu de poches.

« Il a dû tomber deux pouces de neige la nuit dernière », pestait le défenseur de l'Avalanche du Colorado, vendredi, en ouverture de la vidéoconférence organisée par LNH.com.

Girard a mis en ligne une vidéo dernièrement dans laquelle on le voit envoyer huit poches d'affilée dans le trou d'un jeu.

« C'est sûrement un montage », l'a taquiné Antoine Roussel qui participait également à la vidéoconférence avec Jonathan Huberdeau et Jonathan Marchessault.

Girard a dit qu'il s'est découvert une passion pour les poches en jouant avec son grand-père vers l'âge de 15 ans.

« Je me pratique souvent. Je joue avec mon père et mes frères. C'est un sport que nous pratiquons les fins de semaine l'été, bière à la main. »

Marchessault, qui était curieux de visionner la prestation de Girard, lui a demandé s'il était aussi doué aux poches que pour la chanson.

« J'ai pris ma retraite de la chanson », a réagi Girard, en expliquant que c'est après avoir vu le film 'Step Brothers' (Demi-frères) avec ses frères qu'il a commencé à impressionner son entourage avec sa voix. Ça s'est su dans son patelin et on a voulu le recruter pour la chorale à l'église.

« Je n'allais tout de même pas faire partie de la chorale de Roberval », a-t-il tranché.

Huberdeau a dit occuper beaucoup de temps libre pendant le confinement lié à la pandémie de coronavirus à parfaire ses aptitudes de joueur à la console vidéo, au jeu NHL20. Il participe actuellement au tournoi regroupant des joueurs de la LNH et il a vaincu Evgeny Kuznetsov des Capitals de Washington, jeudi.

« Ç'a bien été. Je joue souvent au XBox en confinement et je me suis amélioré. »

Il ne peut toutefois pas se consacrer à sa passion pour une nouvelle activité sportive qu'on appelle pickleball - tennis léger.

« Ça se joue sur une surface de la dimension d'un terrain de badminton avec une balle trouée. Il y a quelques règles que je ne vous expliquerai pas ici. Vous pouvez aller voir sur YouTube.

« Je prenais habituellement part à un tournoi à Trois-Rivières en mai, a-t-il poursuivi. Je n'ai pas l'occasion de jouer cette année, mais quand t'es bon tu ne perds pas ton talent. Je dois être le no 1 au Québec », a-t-il avancé en se pétant les bretelles.

Pour Marchessault, son plus grand talent actuellement c'est d'être père à temps plein.

« Ça brasse pas mal avec quatre enfants à la maison âgés entre 8 mois et six ans. J'ai ma routine de père. Après le déjeuner, on change des couches et les deux plus vieux ont de l'école à distance. Ils ont des devoirs à faire, ce qui n'est pas l'idéal parce que je ne suis pas le meilleur des professeurs. Je n'étais pas celui qui avait le plus de facilité à l'école.

« Sinon nous passons beaucoup de temps dans la piscine et à faire des activités, on joue au hockey. Les enfants vont jouer au tennis et ils font des tours de vélo ou de trottinette. Au moins, on est chanceux parce qu'on peut aller dehors. On essaie d'en profiter le plus possible parce que dans quelques mois la chaleur sera insupportable à Las Vegas. »

La traversée du Canada

Roussel, qui est un Saguenéen d'adoption depuis qu'il a joué là-bas dans les rangs juniors, s'est offert un voyage à travers le Canada en véhicule récréatif en faisant le trajet entre Vancouver et la région de Saguenay avec sa famille.

« Ç'a été tout un périple. C'était la façon la plus sécuritaire de revenir avec mon épouse qui est enceinte et nos deux enfants, a-t-il souligné. Nous avons loué un VR et nous avons quitté Vancouver en milieu d'après-midi. Nous avons couché à Lac Louise. Le lac était encore gelé et j'ai patiné dessus avec mon fils, c'était super 'cool'. Nous étions les deux seuls sur la glace pour des kilomètres de glace. Nous avons par la suite fait des 12-13 heures de route par jour. Nous sommes arrivés au Québec au bout de trois jours et demi. »

Roussel peut maintenant s'adonner à l'acériculture, qui est devenue sa deuxième passion et un beau projet d'après-carrière.

Comme Girard et lui sont proches, Roussel lui a proposé d'aller lui livrer une caisse de sirop d'érable et de profiter de l'occasion pour se faire un duel aux poches.

« C'est parfait. On va attendre qu'il ne neige plus. On en annonce encore pour les cinq prochaines journées », a terminé Girard, un brin exaspéré.