Roy_Avalanche

QUÉBEC - Patrick Roy est « curieux de voir » comment il va passer un premier hiver depuis une éternité à l'écart du hockey. Pour le moment, l'ancien entraîneur de l'Avalanche du Colorado dit que ça se passe bien, mais il prend soin d'ajouter que les camps d'entraînement des équipes de la LNH ne se sont pas encore ébranlés.

« Il faudra me reposer la question dans quelques semaines », a-t-il mentionné au cours d'une première rencontre avec la presse depuis qu'il a démissionné du poste d'entraîneur de l'Avalanche le 12 août.

Roy a procédé à la mise au jeu protocolaire du match préparatoire de la Coupe du monde de hockey 2016 entre les équipes Amérique du Nord et Europe. La foule au Centre Vidéotron lui a réservé un bel accueil en appréciation surtout des 10 années qu'il a passées à la barre des Remparts de Québec avant d'accepter le poste d'entraîneur de l'Avalanche, le 23 mai 2013.

L'ancien gardien vedette de la LNH a affirmé être « très en paix » avec la décision qu'il a prise, il y a à peine un mois. Il a réitéré avoir quitté l'organisation de l'Avalanche en bons termes et que les bonnes relations qu'il entretenait avec le son ancien coéquipier et actuel président de l'équipe Joe Sakic n'ont pas été entachées.

« La journée où je lui ai annoncé ma décision, j'ai discuté de choses et d'autres avec Joe pendant 15 minutes avant d'entrer dans le vif du sujet », a-t-il confié.

« C'est juste que j'avais une vision différente des choses, a-t-il ajouté. Pour moi, c'était important de quitter l'Avalanche en demeurant en bons liens. Je garde un bon contact avec l'organisation pour laquelle j'ai énormément de respect. »

Il a assuré n'entretenir aucune amertume ni déception. Il a expliqué qu'il préférait que ça se passe ainsi plutôt qu'en cours de saison.

« L'accumulation de différends aurait pu rendre la situation inconfortable pour tout le monde, a-t-il noté. Je suis très serein avec mon choix, avec les années on acquiert de la maturité et on tire des leçons. J'ai pris une décision bien éclairée et je suis très à l'aise avec. C'était la meilleure avenue pour moi. »

Il a dit que ce qu'il trouve le plus difficile c'est de rompre les liens avec les joueurs qu'il a côtoyés sur une base quotidienne pendant trois saisons.

« La séparation est extrêmement difficile parce que j'étais très attaché à mes joueurs. C'est la partie la plus difficile. Pendant trois saisons, nous avons travaillé fort ensemble afin d'améliorer l'équipe.

« J'étais content de revoir aujourd'hui "Nate" (Nathan MacKinnon, Équipe Amérique du Nord) ainsi que Boedker (Michael, Équipe Europe). »

De la façon dont il s'est exprimé, on a pu comprendre qu'il ne souhaite pas demeurer à l'écart du hockey pendant trop longtemps. Il a admis que ce sera un défi pour lui de profiter au maximum de la prochaine année afin de faire des activités, comme des voyages ou autres.

« Je suis libre de mon temps, c'est inhabituel pour moi. Je veux profiter pleinement de l'année afin de recharger les batteries. Je suis curieux de voir comment ça va se passer. Actuellement, le hockey ne me manque pas. Mais les camps d'entraînement ne commencent que vers le 15 septembre. »

On lui a demandé s'il avait déjà reçu des offres d'équipes. Il a répondu qu'on ne peut pas le contacter parce qu'il demeure sous contrat avec l'Avalanche pour la prochaine saison.

Advenant qu'il revienne dans la LNH, il a dit qu'il devra mûrir sa réflexion quant à savoir s'il veut revenir comme entraîneur ou comme dirigeant.

« Il y a des jours où le poste d'entraîneur me plaît davantage en raison du contact direct avec les joueurs. D'autres où le poste de directeur général peut également m'intéresser parce qu'on est impliqué dans les décisions au quotidien dans la construction de l'équipe. Je sais qu'on ne peut pas s'acquitter des deux postes dans la LNH, contrairement aux rangs juniors. Avec le temps, je pourrai mieux identifier lequel des deux postes je préfère. »

Une chose est assurée, s'il revient comme entraîneur il exigera comme il l'avait fait avec l'Avalanche d'avoir des pouvoirs décisionnels accrus en regard des mouvements de personnel.

« Les entraîneurs veulent de plus en plus avoir leur mot à dire. Leur statut a beaucoup changé depuis l'arrivée en poste de Mike Babcock chez les Maple Leafs de Toronto, a-t-il opiné. Des entraîneurs comme Joel Quenneville (Blackhawks de Chicago), Dave Tippett (Coyotes de l'Arizona) et Todd McLellan (Oilers d'Edmonton) ont plus de responsabilités. Leur rôle a changé pour le mieux. Il reste maintenant à améliorer la rémunération des adjoints et à leur confier des tâches différentes, plus importantes. »