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MONTRÉAL- Carey Price a perdu ses repères devant le filet des Canadiens de Montréal. Le gardien vedette a affirmé à l'issue de la défaite de 6-5 face aux Sabres de Buffalo jeudi que lui seul peut remédier à la situation.

« C'est en haut que ça se passe », a-t-il imagé quand on lui a demandé si l'équipement rapetissé des gardiens cette saison pouvait être l'explication des insuccès qu'il connaît.
À la question précédente, à savoir s'il avait remarqué que ses coéquipiers jouaient différemment devant lui, il avait répondu : « Non, c'est moi qui joue moins bien qu'en début de saison ».
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À cet égard, l'entraîneur Claude Julien a exprimé sa dissidence.
« Carey n'est pas à son mieux actuellement, tout le monde le voit, mais il reste que ce soir on ne peut pas uniquement le blâmer. Nous n'avons pas été forts devant lui. Nous avons été laxistes. Ça n'aide pas un gardien à retrouver son synchronisme et sa confiance quand tu joues de cette façon devant lui. »
Julien a continué en disant que, hormis le match de jeudi, Price a été bon cette saison, mais que tout le monde sait qu'il peut être excellent.
« Il essaie de s'élever au palier supérieur de son jeu. Quand l'équipe joue comme elle l'a fait devant lui ce soir, c'est passablement difficile de le faire.
« Nous avons joué avec mollesse et nous avons été désordonnés devant lui, a-t-il insisté. Je me demande ce qu'il aurait pu faire sur la descente à deux contre un en première période et sur le but réussi à la suite d'une mise au jeu.
« On peut donc dire tant qu'on voudra qu'il doive être meilleur, il le sait de toute façon, mais nous devons analyser notre jeu en défense et constater que nous ne l'aidons pas. Ça fait quelques matchs et nous devons revenir forts dès samedi. Il faut stopper l'hémorragie au plus tôt. »
Depuis qu'il a blanchi les Bruins de Boston 3-0 le 27 octobre, Price a accordé 22 buts sur 151 lancers en cinq sorties.
Julien lui a réitéré toute sa confiance.
« Il doit savoir que son entraîneur et tout le personnel sont derrière lui, il n'y a aucune raison que ce ne soit pas le cas. Nous savons combien il peut être très bon. Malheureusement, c'est facile de pointer du doigt le gardien. Les joueurs peuvent être très mauvais dans un match donné, mais parce qu'ils sont entourés de coéquipiers ça passe sous silence ou presque. C'est le mauvais côté d'être un gardien. Comme vous le constatez, nous parlons davantage de lui-même si le reste de l'équipe n'a pas été meilleur. »
Kotkaniemi, plus ardu
Dans un autre ordre d'idées, le jeune joueur de centre Jesperi Kotkaniemi a été moins utilisé que dans les matchs précédents (11:21).
Julien a expliqué que la principale raison a été son jeu sans la rondelle.
« C'est beau être patient, mais ça ne doit pas coûter des matchs, a-t-il commencé par dire. Il y a des soirs au cours desquels il a de la difficulté à bien se positionner en défense. Ça donne des chances de marquer ou des surnombres aux adversaires. Il doit apprendre et on fait de la vidéo avec lui tous les jours afin de l'aider. Il n'y a aucun problème avec son jeu avec la rondelle. Il est très bon. C'est la raison pour laquelle nous essayons le plus souvent possible de l'utiliser lors de mises au jeu dans le territoire adverse », a conclu Julien.