Poolers : Des nouvelles de l'infirmerie

Il y a deux semaines, je lançais en ouverture de texte de cette chronique : « Si jamais vous assistez à un match de l'Avalanche du Colorado, trainez votre poche de hockey. C'est possible qu'on vous demande de jouer! »

J'aurai été prophète de malheur, puisque l'infirmerie de l'Avalanche continue de se remplir, et le plus récent joueur à y mettre le pied n'est pas le moindre : Nathan MacKinnon. Le joueur étoile a subi une blessure au haut du corps lors du match de lundi contre les Flyers de Philadelphie et il devrait rater au moins quatre semaines de jeu.
L'entraîneur-chef Jared Bednar commence sérieusement à manquer d'options en attaque. Mercredi, lors du match contre les Bruins de Boston, la meilleure équipe de la LNH, l'Avalanche était privée de neuf joueurs, dont quatre membres de son top-6 offensif. Parmi les 12 joueurs utilisés en attaque lors de cette soirée, seulement trois - J.T. Compher, Mikko Rantanen et Andrew Cogliano - possédaient plus de 150 matchs d'expérience dans la LNH.
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Sans les attaquants MacKinnon, Gabriel Landeskog, Artturi Lehkonen, Valeri Nichushkin, Darren Helm, et Evan Rodrigues ainsi que les défenseurs Bowen Byram, Josh Manson et Kurtis MacDermid, l'Avalanche n'a pas fait le poids et s'est inclinée par la marque de 4-0.
Il ne faut donc pas être surpris par le rendement actuel des champions en titre de la Coupe Stanley, qui ont perdu leurs quatre derniers matchs (0-3-1) et qui n'ont inscrit que quatre buts lors de cette séquence. On a beau s'appeler Cale Makar, on ne peut pas faire tout le travail seul.
Le défenseur est d'ailleurs un de ceux dont la production souffre en raison du manque de munitions à l'attaque de l'Avalanche. Makar apparaît actuellement à égalité au septième rang des marqueurs chez les arrières de la LNH avec 24 points (six buts, 18 passes) en 25 matchs. Est-ce que cette inévitable baisse de régime pourrait lui coûter un deuxième trophée Norris consécutif?
Heureusement, l'Avalanche a eu droit à quelques bonnes nouvelles dans les derniers jours. Nichushkin, qui a raté 17 matchs en raison d'une blessure à la cheville, a effectué son retour au jeu vendredi dans la défaite de 2-1 en tirs de barrage contre les Rangers de New York. Au moment de se blesser, le 25 octobre, Nichushkin avait amassé 12 points en sept rencontres, ce qui le plaçait à égalité avec David Pastrnak, Sidney Crosby et Artemi Panarin au tout premier rang des marqueurs de la LNH. Ses sept buts étaient aussi un sommet dans le circuit à ce moment. On se souviendra aussi que l'attaquant avait surpris tout le monde l'an dernier avec l'Avalanche en récoltant 52 points en 62 matchs, un sommet personnel.
Pourra-t-il retrouver son rythme infernal du début de saison? À son retour au jeu, Nichushkin a été blanchi en 22:02 de jeu, mais il a décoché trois tirs.
L'autre bonne nouvelle, c'est que Lehkonen devrait être de retour à l'action dimanche contre les Blues de St. Louis (15 h HE; ESPN, SN 360, TVAS). Le Finlandais a raté une semaine de jeu après s'être blessé au haut du corps.
Tout comme Nichushkin, Lehkonen a connu sa meilleure saison en carrière l'année dernière quand il a récolté 38 points en 74 parties, mais surtout, 14 points en 20 matchs des séries éliminatoires. Il a poursuivi sur sa lancée en amassant 18 points (7 buts, 11 passes) lors de ses 22 premiers matchs de la saison.

Ces deux joueurs ne sont peut-être pas des Nathan MacKinnon, mais ils ont le potentiel pour ramener le jeu offensif de l'Avalanche sur le droit chemin.
Bednar pourrait bien être tenté de mettre tous ses œufs dans le même panier afin de relancer son attaque. À moins d'un changement, il devrait réunir Lehkonen et Nichushkin au sein d'un trio qui sera piloté par Mikko Rantanen au centre, dimanche.
Vous avez bien lu. En raison de la blessure de MacKinnon, c'est Rantanen qui est propulsé au poste de centre numéro un de l'équipe, lui qui évolue à l'aile droite depuis le début de sa carrière. Il s'agira d'un troisième match où le Finlandais est à cette position. Vendredi, il a été le seul marqueur de l'Avalanche, en plus de gagner 66,7 pour cent de ses mises au jeu.
En plus d'évoluer ensemble à forces égales, les trois attaquants devraient aussi le faire sur la première unité de jeu de puissance, qui sera complétée par Makar à la ligne bleue et possiblement Devon Toews, si on opte pour deux défenseurs, ou encore par J.T. Compher si le Colorado utilise quatre attaquants.
Pour les poolers, la combinaison Lehkonen, Rantanen et Nichushkin pourrait devenir très payante d'ici au retour au jeu de MacKinnon, surtout que l'Avalanche a un calendrier plutôt intéressant dans les prochaines semaines.
En effet, l'Avalanche est l'une des 15 équipes de la LNH qui jouera 10 matchs ou plus d'ici au Nouvel an. En plus, elle est la seule de ces formations à toujours avoir au moins une journée de repos entre chaque partie. Quant à la difficulté de cet horaire, le pourcentage de points moyen de tous les adversaires de l'Avalanche durant cette période est de ,520, ce qui lui donnerait le sixième horaire le plus facile durant cette période.
Comme quoi, malgré la perte de MacKinnon, il y a du positif chez l'Avalanche.