En effet, 10 heures après que Trotz ait complété cet éreintant sprint, ses Capitals ont défait le Lightning 4-0 pour obtenir leur laissez-passer pour la Finale de la Coupe Stanley contre les Golden Knight de Vegas.
Lorsque la rondelle tombera lundi pour le match no 1 à Las Vegas (20h H.E.; NBC, CBC, SN, TVAS), Poile promet qu'il y aura un sourire à son visage en voyant son bon ami enfin atteindre la plus grande scène du monde du hockey.
« Personne ne le mérite plus que Barry pour tous les efforts et le travail qu'il a accompli, a dit le directeur général des Predators de Nashville. Je lui ai écrit pour lui dire. Je respecte le fait qu'il est très occupé présentement avec les entrevues, les entraînements et tout ce qui touche la Finale.
« Il se retrouve dans une position incroyable. Je ne pourrais être plus heureux pour lui. »
Pour comprendre l'admiration mutuelle que se portent Poile et Trotz, il faut connaître la longue histoire qui les unit, sur et hors de la glace.
En 1982, Trotz, qui était un défenseur avec les Pats de Regina de la Ligue de hockey de l'Ouest, a été invité au camp d'entraînement des Capitals par Jack Button, le directeur du personnel hockey à Washington. Même s'il n'a pas été en mesure d'obtenir un poste avec l'équipe, sa présence a attiré l'attention de Poile, qui en était à une première saison comme directeur général de Washington.
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Seize ans plus tard, Trotz a été engagé à Nashville par Poile, qui avait été choisi pour lancer la concession d'expansion qu'était les Predators. Les deux se sont ainsi côtoyés comme entraîneur et DG jusqu'en 2014, quand Poile a annoncé, durant une conférence de presse où l'émotion était palpable, que le contrat de Trotz n'allait pas être prolongé.
Même si les Predators ont participé aux séries éliminatoires à sept reprises durant les 15 saisons de Trotz comme chef d'orchestre, ils n'ont jamais été en mesure d'aller plus loin que la deuxième ronde. Poile a remplacé Trotz par Peter Laviolette et les Predators ont atteint la finale la saison dernière avant de s'incliner face aux champions défendant, les Penguins de Pittsburgh, en six matchs.
Douze mois plus tard, c'est au tour de Trotz d'atteindre la Finale pour la première fois.
« Tu travailles tellement fort pour atteindre le but ultime et participer à la Finale, a rappelé Poile. Nous avons été chanceux de le faire l'an passé. Ç'a été ma plus belle expérience dans la LNH et le plus près que je me suis approché de tout gagner. C'est maintenant au tour de Barry.
« Il a fait un très beau travail pour nous durant 15 ans et il a fait de même avec les Capitals. Ils ont eu beaucoup de succès en saison régulière depuis qu'il est là et finalement, cette année, ils ont aussi du succès en séries. Je ne pourrais pas être plus heureux pour lui. »
Les deux hommes sont restés près même si Poile a congédié Trotz.
« Barry est comme ça. C'est ce que j'avais vu chez lui. Il est capable de comprendre le portrait général. Il m'a déjà dit que ce qui l'intéressait n'était pas qu'on se souvienne de lui comme un entraîneur de hockey, mais comme une bonne personne dans ce qu'il fait dans la vie. C'est du Barry tout craché.
« Je pense que tout commence par les valeurs que tu as comme personne, la façon dont tu te comportes et la manière dont tu traites les autres personnes. C'est de cette manière que se comporte Barry. Peu importe la situation, il tente toujours de trouver la bonne chose à faire et non pas la plus populaire. Jamais il n'exigerait quelque chose d'un joueur qu'il ne se demanderait pas à lui-même.
« Je suis certain qu'on sera toujours de bons amis. »