Murray Penguins

CRANBERRY, Pennsylvanie - Matt Murray ne se bombe pas le torse avec les liens qu'on établit entre son parcours en séries éliminatoires et celui d'illustres gardiens comme Ken Dryden et Patrick Roy, qui ont contribué à des conquêtes de la Coupe Stanley des Canadiens de Montréal à leur arrivée dans la LNH. Tout simplement parce qu'il trouve toutes comparaisons avec les prouesses de ces deux grands boiteuses et déraisonnables.
« Je montre peut-être une bonne fiche (12-4), mais ça n'a rien à voir avec moi. C'est une affaire d'équipe », a réagi le gardien recrue des Penguins de Pittsburgh, mardi.

« J'ai été sauvé à plusieurs reprises par les attaquants, a-t-il repris. J'ai maintes fois connu un rendement ordinaire et ils ont marqué quatre buts et nous l'avons emporté. J'estime n'avoir rien accompli d'exceptionnel, particulièrement pendant la série contre le Lightning de Tampa Bay. Je juge même que j'ai été pas mal ordinaire.
« Les gens vont parler de choses semblables (Dryden et Roy), mais moi je n'y accorde aucune importance », a-t-il conclu sur le sujet.
Murray a égalé lundi le total de victoires pour un gardien recrue de 12 de Dryden (1971) et de Mike Vernon (1986). Il est à trois gains d'égaler la marque que co-détiennent Roy (1986), Ron Hextall (1987) et Cam Ward (2006).
Jeune homme brillant doté d'une personnalité très terre à terre, Murray sait que la tâche est loin d'être terminée pour les Penguins, qui sont encore à trois victoires d'une conquête de la Coupe Stanley. Il pense effectivement qu'il ne fait rien d'exceptionnel. Il a beau dire, les statistiques en séries ne mentent pas dans son cas : moyenne de buts alloués de 2,20 et pourcentage d'arrêts de ,924 avec un jeu blanc.
« Il est excellent pour les Penguins. Il fait très bien, a commenté le capitaine des Sharks Joe Pavelski. Il nous faut lui compliquer davantage la tâche, créer de la circulation devant lui et décocher plus de lancers. Nous devons essayer de le mettre davantage à l'épreuve tôt dans les matchs afin qu'il ne prenne pas trop son aise, comme il a pu le faire lundi.
« Il n'est pas différent des autres gardiens. Il est dur à déjouer sur le premier tir. Vous devez provoquer des retours. »
L'athlète natif de Thunder Bay, en Ontario, qui maîtrise étonnamment bien le français, est un des joueurs recrues des Penguins qui se met en évidence en séries, avec ses potes attaquants Bryan Rust et Conor Sheary. Lundi, Rust et Sheary ont été les premiers joueurs recrues à marquer les deux premiers buts de la Finale depuis 1924. C'était la deuxième fois seulement que ça se produisait.
« C'est "cool" de vivre l'expérience avec ces deux-là, a dit Murray. Nous sommes arrivés dans l'organisation à peu près au même moment et nous avons passé beaucoup de temps ensemble dans l'équipe-école des Penguins à Wilkes-Barre. Nous avons franchi les étapes et progressé ensemble. Ce sont possiblement deux de mes meilleurs amis dans l'équipe et en général. Je ne suis pas surpris des succès qu'ils connaissent. »
Malkin papa
Il y a par ailleurs eu une heureuse nouvelle dans l'entourage des Penguins mardi, soit la naissance d'un premier enfant pour l'attaquant vedette Evgeni Malkin et sa fiancée Anna Kasterova. Le bébé garçon a vu le jour vers 11 h 45 à Pittsburgh, a annoncé le journal russe Sovetsky Sport (sovsport.ru).