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ST. LOUIS - David Carle n'a pas hésité quand on l'a questionné sur le potentiel de Jim Montgomery avec les Stars de Dallas.

Carle a été l'adjoint à Montgomery avec l'université de Denver avant que Montgomery soit nommé entraîneur des Stars le 4 mai 2018. Carle a aidé Montgomery à mener Denver à cinq présences consécutives au tournoi de la NCAA et à un championnat en 2017.
« Il va gagner une Coupe Stanley là-bas », a avancé Carle, maintenant entraîneur à Denver. « Il n'y a aucune limite pour cette équipe à Dallas. »
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Ç'a été toute une saison pour Montgomery, qui a conduit les Stars à une récolte de 93 points et à leur première présence en séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis 2016. Maintenant, les Stars retournent à Dallas pour affronter les Blues de St. Louis dans le match no 3 de la série de deuxième ronde de l'Association de l'Ouest, lundi au American Airlines Center (20 h HE, TVAS, NBCSN, SN). La série quatre de sept est égale 1-1.
Pour Montgomery, qui est originaire de Montréal, les séries éliminatoires sont plaisantes.
« C'est tellement agréable. Ç'a été exceptionnel jusqu'ici, a dit Montgomery. L'intensité, la robustesse des joueurs dans les deux camps. Chaque partie que j'ai regardée, ça te saute aux yeux. Tu vois à quel point tout le monde se sacrifie pour l'équipe. C'est le meilleur moment de l'année. »
Montgomery a pris les rênes d'une équipe à Dallas qui a vu plusieurs entraîneurs se succéder. Lors de la tournée des médias des joueurs de la LNH à Chicago au mois de septembre, l'attaquant des Stars Jamie Benn a confié avoir dit à Montgomery qu'il espérait qu'il serait son dernier entraîneur. Lors de ses neuf saisons précédentes avec les Stars, Benn a été dirigé par Marc Crawford (2009 à 2011), Glen Gulutzan (2011 à 2013), Lindy Ruff (2013 à 2017) et Ken Hitchcock (2017 à 2018).
Bien entendu, il y a eu des ajustements.
« Nous avons tenté de nous habituer à un nouveau système, à la façon dont il veut que nous jouions et nous avons connu des hauts et des bas. Nous nous sommes habitués vers la moitié de la saison, a expliqué Benn. C'est à ce moment que le groupe a pris son envol et tout s'est plutôt bien passé avec lui. »
Avec une approche axée sur la défensive et de bonnes performances des gardiens Ben Bishop (27-15-2, moyenne de buts alloués de 1,98, pourcentage d'arrêts de ,934) et Anton Khudobin (16-17-5, MBA de 2,57, %ARR. ,923), les Stars sont une formation avare de buts. Les 200 buts (2,44 par match) qu'ils ont accordés cette saison sont le plus bas total depuis 2006-07, quand Dallas avait accordé 193 filets (2,35 par rencontre).

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Ce n'est pas le plus beau hockey, et les Stars n'ont pas affiché de très bons chiffres offensifs en prenant le 29e rang de la LNH avec 209 buts marqués (2,55 par partie). Mais il s'agit de hockey efficace.
« Tout le monde dit qu'il y a plus de buts cette année, mais ce n'est pas vraiment notre façon de jouer, a noté Benn. Nous sommes engagés à bien jouer dans notre territoire d'abord et avant tout. Ça nous a permis de connaître du succès. Dans le passé, nous ne jouions pas de cette façon, donc c'est probablement la raison pour laquelle nous avons eu besoin d'adaptation en début d'année. Nous avons tous acheté son système de jeu en croyant que ce qu'il nous proposait allait fonctionner, et ç'a été le cas. On continue de suivre ce plan de match et on profite du fait qu'on remporte des matchs. »
L'entraîneur adjoint des Stars Stu Barnes faisait partie du personnel de Crawford et de Hitchcock. Il a dit que la transition avec Montgomery s'est déroulée sans heurts.
« L'une des choses qui m'a impressionné, c'est à quel point il était clair dans ce à quoi il voulait que l'équipe ressemble et comment il voulait qu'on joue, a expliqué Barnes. Il est capable de regarder des vidéos et de remarquer de petits détails du match, comme des habitudes offensives ou, en contrepartie, le positionnement défensif. C'est très impressionnant de voir à quel point il comprend le jeu rapidement avant de bien transmettre ses observations aux joueurs et au personnel impliqués. »
Cette attention aux détails a été évidente dès les débuts de Montgomery avec les Stars.
« C'est de cette façon que nous allions gagner des matchs », a mentionné l'attaquant Jason Dickinson. « Ça n'allait pas être en tirs de barrage ou en dominant sur la feuille de pointage. Nous savions que nous n'allions pas marquer sept buts par soir. Nous n'étions pas ce type d'équipe à partir du début de la saison. Mais en faisant attention aux détails et en jouant de la bonne façon, nous savions que nous allions nous en sortir. »

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Montgomery a fait ses preuves derrière un banc au hockey. Il a conservé une fiche de 118-45-21 en trois saisons avec Dubuque de la Ligue de hockey des États-Unis (USHL), qui remporté la Coupe Clark en 2011 et 2013. À Denver, il a maintenu un dossier de 135-57-26 de 2013 à 2018 et a été nommé l'entraîneur national de l'année Spencer Penrose en 2017, quand les Pioneers ont gagné le championnat national.
L'attaquant des Bruins de Boston Danton Heinen a joué sous les ordres de Montgomery à Denver de 2014 à 2016.
« Il faisait très attention aux détails et était très intelligent dans son système de jeu », a dit Heinen, qui a amassé 93 points (36 buts, 57 passes) en deux saisons avec les Pioneers. « Il trouvait toujours une façon de tirer le meilleur de ses joueurs pour qu'ils soient à leur mieux en fin de saison. Selon moi, il a été un bon entraîneur. »
En tant qu'ancien joueur - Montgomery a joué 122 matchs en carrière dans la LNH avec les Blues de St. Louis, les Canadiens de Montréal, les Flyers de Philadelphie, les Sharks de San Jose et les Stars - Montgomery a fait valoir que la communication est la clé et qu'il est habituellement celui qui entreprend les conversations avec ses joueurs.
« Quand ils vont bien, il y a des signes qui leur montrent pourquoi tout va bien. Quand ça va mal, c'est qu'ils font des choses qui font en sorte qu'ils deviennent frustrés et perdent de la confiance. C'est à ce moment-là que nous allons vers eux, a dit Montgomery. Ce qui prend du temps, c'est d'apprendre à connaître les différentes personnalités au sein de ton équipe. Certains aiment les entretiens en face à face, d'autres préfèrent te parler sur la glace avant les entraînements. Certains ont besoin que tu leur parles souvent, car ils aiment quand il y a beaucoup de communication. »
Mais Carle a indiqué que Montgomery apprend à connaître les gens rapidement.
« Ça ne lui prend pas trois mois pour savoir ce qu'un joueur aime ou n'aime pas, ça peut prendre une conversation, a expliqué Carle. Sa capacité à comprendre les situations et à prendre le pouls de son vestiaire est exceptionnelle. »
Ce que Montgomery pourra accomplir avec les Stars reste à voir, mais il connait un excellent départ.
« Tu n'aimes pas trop t'emporter, car tu sais que tous les autres vont s'améliorer également. Mais c'est génial pour tout le monde au sein de l'organisation d'être dans la position dans laquelle nous sommes, a dit Barnes. Juste de participer aux séries était important. Maintenant que nous sommes en deuxième ronde, qui sait ce qui pourrait se produire dans les prochains jours. Les gars ont été bons pour demeurer concentrés sur le présent, tout comme Monty. Ç'a été agréable de ce côté-là. »
\ Avec la contribution de la journaliste NHL.com Amalie Benjamin*