Néanmoins, l'entraîneur des Sénateurs est loin de jeter le blâme sur ses joueurs. Au contraire, il trouve que son équipe progresse bien malgré l'adversité.
« Pour moi, ce qui est important c'est de compétitionner et être une équipe qui travaille fort tous les soirs et c'est ce que nous faisons, a déclaré Smith au Ottawa Sun. Nous avons un mauvais match tous les 10 matchs, environ. Nous n'avons pas terminé le mois en beauté, mais certains de ces matchs ont probablement été parmi nos meilleurs de la saison. Nous n'avons pas gagné à Columbus, Boston ou Calgary, mais ce sont des matchs que nous aurions facilement pu remporter plus tôt dans l'année contre d'autres adversaires. »
Un manque d'expérience?
Qu'est-ce qui peut bien expliquer qu'une équipe qui affiche un dossier respectable à la maison (7-5-0) connaisse autant de difficultés à gagner des matchs loin de ses partisans? Dans le cas des Sénateurs, plusieurs éléments de réponses peuvent être soulevés.
Ce n'est pas une surprise, la formation de la capitale nationale compte sur plusieurs jeunes joueurs. Elle ne mise pas sur une énorme profondeur et se retrouve ainsi aux prises avec des difficultés dans le jeu des confrontations, alors qu'elle ne peut miser sur le dernier changement sur les patinoires adverses. D.J. Smith doit alors tenter de brasser ses trios, ce qu'il a d'ailleurs fait à l'aube du présent voyage sur la route.
« Je ne pense pas qu'il soit possible d'obtenir les confrontations souhaitées en tout temps sur la route, car cela impliquerait de constamment envoyer des gars dans la mêlée ou de les sortir immédiatement. Pour cette raison, j'ai décidé de changer un peu les trios », a expliqué Smith au Ottawa Sun la semaine dernière.
À titre d'exemple, Thomas Chabot en est un qui connaît plus de difficultés sur la route, et pas nécessairement au chapitre des points. Le jeune défenseur des Sénateurs a récolté huit points à domicile et huit points à l'étranger, mais il a un différentiel de plus-3 au Centre Canadian Tire comparativement à moins-10 sur la route.
Collectivement, la plus grande différence se retrouve au niveau de la défensive. Les Sénateurs ont marqué 35 buts à domicile cette saison, contre 34 sur les patinoires adverses. Or, au chapitre des buts concédés, on parle de 29 en 12 matchs à domicile (2,42 par match; quatrième meilleure fiche de la LNH), contre 54 en 15 matchs sur la route (3,6 par match; quatrième pire fiche de la LNH); une différence énorme.
Les gardiens font aussi partie de la problématique. Anders Nilsson (5-3-0; pourcentage d'arrêts de ,923 et moyenne de 2,42 en huit matchs à domicile) a des difficultés à maintenir la cadence sur la route avec une fiche de 2-3-0 en six rencontres, de même qu'un pourcentage d'arrêts de ,910 et une moyenne de buts alloués de 3,58.