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NEW YORK - Lorsqu'on regarde le portrait froidement, il est assez facile de déduire que les Rangers de New York ne sont pas du genre à baisser les bras si facilement.

Après tout, ils viennent tout juste de combler un retard de 3-1 pour remporter leur série de première ronde face aux Penguins de Pittsburgh. Mais il y a plus que ça à l'histoire. La troupe de Gerard Gallant est aussi venue de l'arrière dans les trois matchs au cours desquels elle faisait face à l'élimination - la première équipe de l'histoire à réussir pareil fait d'armes.
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Les Rangers perdaient 2-0 dans les matchs no 5 et no 6, et ils ont tiré de l'arrière 2-1 puis 3-2, dimanche, lors du match ultime. Ça ne les a jamais ébranlés. Leur slogan « No Quit In New York » - on n'abandonne pas à New York - commence réellement à prendre tout son sens.
« On a fait ça plusieurs fois cette année, tirer de l'arrière en troisième période, et effectuer une remontée, a expliqué l'entraîneur. Ce n'était pas une grosse affaire pour nous ce soir. Il y avait plus à l'enjeu, mais on sait que l'on continue toujours de se battre et qu'on trouve le moyen de gagner des matchs.
« Le slogan colle bien à notre équipe, il n'y a pas de doute là-dessus. Les gars trouvent un moyen. Je suis fier d'eux et de la manière dont ils se battent pour venir de l'arrière. »
Pour venir à bout des coriaces Penguins dans un gain de 4-3, dimanche, les Rangers ont eu besoin de tout leur petit change. Igor Shesterkin a fait la différence devant le filet, Mika Zibanejad a créé l'égalité avec 5:45 à écouler au cadran et Artemi Panarin a mis la touche finale en début de prolongation.
Jamais a-t-on senti que la panique s'installait. Même si elle était en quête d'un but, la formation new-yorkaise s'en est tenue à son plan de match et n'a pas ouvert la porte en étant trop gourmande en attaque.
« Nous avons la foi, a commenté le défenseur Jacob Trouba. On garde toujours le moral, on ne se frustre pas et on ne change pas notre façon de jouer. On sait qu'on peut venir de l'arrière et gagner des matchs, on l'a fait toute l'année. C'est un groupe positif et énergique et c'est bien d'en faire partie.
« Peu importe la tournure d'un match, on ne force pas les choses. On reste calme, on ne se frustre pas et on ne crie pas au banc. La preuve : Chris (Kreider) a lancé un iPad et ç'a fait une grosse histoire! »

Pour la première fois depuis 2017 - et surtout pour la première fois avec ce jeune noyau renouvelé - les Rangers accéderont au deuxième tour alors qu'ils croiseront le fer avec les Hurricanes de la Caroline.
Expérience acquise
Si on leur reprochait leur manque d'expérience à l'aube des séries éliminatoires, l'exploit qu'ils viennent d'accomplir en dit long sur le potentiel de cette équipe. Ils ont empêché, trois fois plutôt qu'une, de vieux routiers comme les Penguins de signer la petite victoire qu'il leur manquait pour passer à l'étape suivante.
« C'est un grand apprentissage pour nos jeunes joueurs, a souligné Gallant. Avant le début des séries, on parlait beaucoup de la grande expérience de nos adversaires. Ils en avaient, certes. Mais pour moi, l'important est de jouer de la bonne façon et de bâtir sur ce qu'on a fait en saison. C'est ce qu'on a vu dans cette série. »
Reste à voir où toute cette détermination les mènera. Les Hurricanes sont passés par cette étape dans les dernières années, et ils ont vécu les déceptions nécessaires pour comprendre ce qu'il faut pour gagner. En ce sens, cette série en révélera beaucoup sur l'étape à laquelle sont rendus les Rangers.
« On se répète depuis quelques jours, mais on ne voulait pas voir notre saison se finir, a conclu Zibanejad. On sait qu'on est un groupe tissé serré dans toutes les situations. Nous savons ce qui se trouve dans ce vestiaire. Nous n'avons qu'à faire de notre mieux et les bonnes choses vont se produire. »