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MONTRÉAL - Contrairement à ce qu'ils avaient fait la veille face aux Rangers de New York, les Penguins ne sont pas tombés dans le piège tendu par les Canadiens, jeudi.
Ils n'ont peut-être pas amorcé le match comme ils l'auraient voulu après avoir échappé une avance de deux buts en troisième période pour finalement s'incliner 4-3 en prolongation contre les New-Yorkais, mercredi, mais ils ont trouvé un moyen de corriger le tir et de battre le Tricolore 5-3.

C'est ce que les bonnes équipes font.
Les Penguins n'avaient pas été tendres à leur propre endroit après la défaite contre les Rangers, une autre équipe pratiquement éliminée. Ils avaient avoué les avoir pris à la légère, ce qui leur avait coûté la victoire.
On pouvait donc s'attendre à un départ canon moins de 24 heures plus tard à Montréal. Malgré cela, ils tiraient déjà de l'arrière après seulement 6:31 de jeu.
« Parfois, le fait de tirer de l'arrière peut être un grand facteur de motivation, a déclaré l'entraîneur Mike Sullivan après la rencontre. Notre équipe est capable de venir de l'arrière, nous l'avons fait des tonnes de fois.
« Les gars n'ont pas paniqué, ont trouvé leur rythme et ils ont fait beaucoup de bonnes choses. Ils ont contrôlé la rondelle dans leur territoire et ont obtenu beaucoup de bonnes chances de marquer. »
Grâce à des buts rapides de Phil Kessel et de Patric Hornqvist, son premier de la rencontre, les Penguins (41-26-5) sont rentrés au vestiaire avec une égalité de 2-2. Tout cela n'annonçait rien de bon pour le Tricolore.
La troupe de Sullivan a accéléré la cadence au deuxième tiers, dominant notamment les locaux 18-4 au chapitre des tirs au but. Elle a quand même dû patienter jusqu'en milieu de troisième période pour finalement prendre les devants pour de bon grâce au deuxième du match d'Hornqvist.
Malgré une nette domination, les Penguins ont dû trimer dur pour venir à bout des Canadiens (26-33-12), une équipe qui n'a plus rien à perdre. Mais cette fois, ils avaient appris leur leçon.
C'est une bien bonne chose parce que les Penguins sont au coeur de la lutte pour le premier rang dans la section Métropolitaine. Avec 10 matchs à faire au calendrier régulier, ils ont le même nombre de points que les Capitals de Washington (87), qui ont cependant deux matchs en main.
Chaque victoire est primordiale. La troupe de Sullivan ne peut plus se permettre d'échapper des points ici et là contre des équipes qui jouent pour l'honneur.
« Je pense que le plus important, c'est d'approcher ces matchs comme tous les autres, a commenté le capitaine Sidney Crosby, auteur d'une aide. Les équipes sont motivées pour différentes raisons, des gars veulent mériter des postes, d'autres se battent pour décrocher un nouveau contrat.
« Parfois, ces équipes jouent de manière un peu plus décontractée et courent un peu plus de risques. C'est souvent plus difficile de les contrer. Il faut se concentrer sur notre plan de match et nous assurer que notre concentration est à point. »
D'ici la fin de la campagne, les Penguins affronteront huit équipes qui participeront au tournoi printanier ou qui luttent pour s'y tailler une place. Ils ont aussi deux autres rendez-vous avec les Canadiens et se frotteront aux Red Wings. Six points à leur portée - s'ils évitent le fameux piège.
« Le problème, c'est que notre section est tellement compétitive, a affirmé le défenseur Kristopher Letang. Il y a comme cinq équipes qui se battent pour une place en séries et ça rend les choses plus difficiles. Mais généralement, nous gérons bien la pression. »