Stanley Cup Gala Legends

OTTAWA - La Coupe Stanley, qui a 125 ans mais ne les fait pas, est de retour dans la région de la capitale nationale du Canada, et la ville a déroulé le tapis rouge pour accueillir le Saint-Graal du hockey à l'endroit même où il a vu le jour.
Plus de quatre jours d'événements dans la région d'Ottawa amèneront le trophée emblématique là où sont les gens.
Le premier arrêt a eu lieu mercredi soir au spectaculaire Musée canadien de l'histoire à Gatineau, au Québec.

Le Gala hommage à la Coupe Stanley a été tenu dans et autour de l'époustouflante Grande Galerie qui abrite la plus importante collection de totems au monde. Le vaste espace était occupé par des centaines d'invités, plusieurs d'entre eux des commanditaires, partenaires d'affaires et amis des Sénateurs d'Ottawa, et ils allaient accorder leur pleine attention à chacun des mots qu'on allait prononcer à la suite d'un cocktail et d'une visite de l'étincelante exposition de hockey qu'on présente au musée.
Six des sept anciens joueurs de la LNH qui ont participé à l'hommage de mercredi sont des membres du Temple de la renommée : Michael Bossy, Paul Coffey, Dave Keon, Guy Lafleur, Frank Mahovlich et Bernard Parent. À ce groupe illustre s'est joint Rick Smith, dont le nom a été gravé sur la Coupe Stanley en tant que membre de l'édition 1969-70 des Bruins de Boston.
Bryan Trottier, un autre membre du Temple de la renommée qui sera ici cette semaine, devait arriver sur un autre vol plus tard dans la journée, mais son avion n'a pas atterri à temps pour qu'il puisse participer à l'événement de mercredi.
Sur l'estrade avec la Coupe Stanley, qui a été amenée par le curateur du Temple de la renommée du hockey Phil Pritchard, on retrouvait les vainqueurs d'un grand total de 26 championnats de la Coupe Stanley, cinq trophées Conn Smythe, trois trophées Calder, trois trophées Art Ross et deux trophées Hart.
Les anecdotes que ces messieurs ont échangé étaient magnifiques, comme elles le sont toujours quand des légendes de la LNH se réunissent... et vont même jusqu'à parfois dire la vérité.
(La vasque de la Coupe Stanley, a raconté Pritchard durant une divertissante séance questions-réponses, peut contenir 14 bières. Et ce n'était pas une simple estimation.)
Au musée, alors qu'il s'apprêtait à aller rencontrer des partisans de tous les âges, Bossy a raconté une histoire à propos de Gordie Howie, comme pas mal tout le monde dans la pièce l'a fait.
« Ma mère envoyait des cartes d'anniversaire à Gordie, a lancé Bossy. À chaque année, et je ne sais trop à quel moment elle a commencé à le faire. Mon premier match contre Gordie, ma mère était à New York et je lui ai dit, 'Viens en bas après le match et je vais te le présenter'.
« Gordie marche dans le couloir et il dit, 'Michael, comment vas-tu ?' et j'ai dit, 'J'aimerais te présenter ma mère, Dorothy.'
« Gordie l'a regardée et il a dit, 'Dorothy… Bossy?' et elle a souri. Il a dit, 'Tu es celle qui m'envoie des cartes d'anniversaire depuis toutes ces années ?' Il s'en souvenait. Gordie se souvenait de tout. »
Deux heures plus tôt, le distingué Mahovlich était debout dans le hall du vieux et historique Fairmont Château Laurier, un hôtel qui est juste un peu plus vieux que la LNH, et il s'est souvenu avec nostalgie qu'il s'agissait là de sa résidence, deux jours par semaine, quand il a siégeait un peu plus loin au Sénat canadien de 1998 à 2013.
Le nom de Mahovlich a été gravé sur la Coupe Stanley à six reprises et il a raconté à la foule rassemblée au musée que dans les années 1950, alors qu'il avait 19 ans, l'entraîneur des Maple Leafs Howie Meeker l'avait envoyé sur la glace afin qu'il assure la couverture de la superstar des Canadiens de Montréal Maurice « Rocket » Richard, un homme qui avait presque deux fois son âge et qui allait mener son équipe à cinq conquêtes consécutives de la Coupe Stanley.
« J'ai enveloppé le Rocket dans mes bras, a indiqué Mahovlich, et il était incapable de s'en défaire. Il s'est retourné pour me faire face et nous étions nez à nez quand il a dit, les yeux exorbités, 'Lâche-moi'. Tout ce que j'ai réussi à répondre, c'est, 'Oui, monsieur Richard'. »
Mahovlich et ses six compagnons, Trottier y compris, prendront part à une cérémonie soulignant le retour de la Coupe Stanley, jeudi à Rideau Hall, la résidence du gouverneur général du Canada David Johnston.
Et là, ils pourront admirer le trophée que nous connaissons de même que l'original, le bol de 125 ans qui a été offert au hockey canadien en 1892 par Lord Stanley de Preston, le sixième gouverneur général de l'histoire du Canada.
Au moment où les légendes du hockey ont quitté le musée, vers 21h mercredi, il y avait une longue file d'invités qui attendaient de se faire prendre en photo avec la Coupe Stanley.