Quinn referee

VANCOUVER -- Bien qu'ils aient besoin de temps pour s'adapter aux modifications, les entraîneurs de la LNH semblent soutenir en majorité l'application plus étendue de la révision vidéo et l'expansion des contestations de l'entraîneur que la Ligue a annoncées, jeudi.
Les modifications entreront en vigueur dès la prochaine saison.

À LIRE : La LNH annonce des modifications aux règlements pour la saison 2019-20 | La LNH annonce les équipes d'étoiles pour la saison 2018-19
« Tout le monde veut que les matchs se terminent de manière juste et selon les règlements », a déclaré l'entraîneur des Sharks de San Jose Peter DeBoer à la suite de la réunion annuelle de l'Association des entraîneurs avant la première ronde du Repêchage 2019 de la LNH au Rogers Arena de Vancouver, vendredi. « C'est un processus d'apprentissage, mais nous prenons des mesures pour nous assurer du bon résultat chaque soir, ou pour en être le plus près possible, sans ralentir le rythme du jeu. C'est la chose la plus importante. »
Les entraîneurs aiment le fait qu'ils pourront désormais contester des buts accordés à la suite d'une séquence de jeu en zone offensive qui aurait dû mener à un arrêt de jeu, incluant ceux où la rondelle touche à au filet protecteur ou lorsqu'elle est illégalement dirigée vers un coéquipier par un bâton élevé en territoire offensif ou par des passes avec la main.
Jusqu'ici, les entraîneurs pouvaient seulement contester les hors-jeu n'ayant pas été signalés et les cas d'obstruction à l'endroit du gardien.
« Ça nous donne plus de chances d'avoir un impact sur le match comme entraîneurs », a ajouté l'entraîneur des Rangers de New York David Quinn. « C'est énorme. Combien de matchs dans cette ligue sont décidés par un seul but? C'est une question de carrières ici. »
Cependant, l'introduction d'une nouvelle mesure punitive, où toutes les contestations injustifiées mèneront à une pénalité mineure pour avoir retardé le match et à une double pénalité mineure pour avoir retardé le jeu pour toute contestation injustifiée supplémentaire, a forcé les entraîneurs à bien réfléchir sur le nombre de fois où ils en profiteront.
Une pénalité mineure avait seulement été associée avec des contestations injustifiées des situations de hors-jeu, mais les conséquences sont désormais égales dans chaque catégorie de contestation.
« Les conséquences sont plus sévères si tu as tort dans ta contestation », a souligné l'entraîneur des Devils du New Jersey John Hynes. « Bien que le règlement stipule qu'il faut que ce soit hors de tout doute raisonnable, la définition de "hors de tout doute raisonnable" varie parfois. Mais tu dois trouver le moyen de prendre la bonne décision quand tu y vas d'une contestation en raison des conséquences. »
Ce sera une décision de plus en plus difficile à prendre, parce que le taux de réussite en avantage numérique a augmenté pendant quelques années. La moyenne de la Ligue est supérieure à 19 pour cent dans chacune des trois dernières saisons après 22 saisons consécutives où elle était inférieure à 18 pour cent.
« Il n'y a aucun doute que ça provoquera moins de contestations », a dit l'entraîneur des Red Wings Jeff Blashill. « La définition de "hors de tout doute raisonnable" varie parmi tous les entraîneurs, mais notre travail est maintenant d'apprendre ce que ça signifie précisément. Je pense que nous verrons finalement moins de contestations. »
Les nouveaux règlements vont probablement mener à moins de contestations sur l'obstruction envers le gardien. Puisqu'auparavant, il n'y avait pas de mesure punitive pour une contestation injustifiée pour l'obstruction, les entraîneurs en profitaient parfois comme tactique pour reposer leurs joueurs, et profiter essentiellement d'un temps d'arrêt, même s'ils n'étaient pas certains du résultat. Ça risque de ne plus être le cas.
« Les chances doivent être d'au moins 75 pour cent en ta faveur, j'estime », a affirmé l'entraîneur du Wild du Minnesota Bruce Boudreau. « Tu devrais avoir une avance de plus d'un but si tu veux que le but soit annulé. Par exemple, si c'est 2-1, et tu crois qu'ils ont commis de l'obstruction envers ton gardien, tu dois avoir raison, surtout si tu as raté une contestation plus tôt dans le match. La double pénalité mineure te fait grand mal. »
Les entraîneurs semblent également être en faveur du fait que la Ligue donnera aux officiels l'occasion de revoir leurs propres décisions.
La révision vidéo sera par ailleurs étendue de façon à obliger les arbitres à revoir une séquence de jeu sur vidéo dans tous les cas de punitions majeures (sauf celles pour une bagarre) et de pénalités de match qu'ils décernent sur la glace. Ils pourront aussi procéder à une révision vidéo sur glace dans le but de confirmer (ou non) leur décision initialement prise sur la glace en cas de double pénalité mineure pour bâton élevé et, en particulier, si le bâton causant la blessure apparente était vraiment le bâton du joueur qui a été pénalisé.
Les arbitres pourront ensuite réduire la sanction à une punition mineure de deux minutes, mais ils n'auront pas le loisir d'annuler complètement une décision d'imposer une pénalité.
Les arbitres auront accès à toutes les reprises vidéo disponibles pour revoir leurs propres décisions, mais ne pourront solliciter l'avis du personnel de la salle de visionnement de la LNH dans le cadre de leur prise de décision.
« J'aime le fait que le scénario ne pourra pas être renversé, où une pénalité mineure se transforme en pénalité majeure de cinq minutes, a noté Blashill. Il y a très peu de pénalités majeures décernées dans la LNH, alors s'il y en a une qui n'est pas justifiée, je crois que tout le monde impliqué voudra corriger la situation. »