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TORONTO - L'importance de Martin Brodeur aux yeux des Devils du New Jersey n'a jamais été un secret. L'ancien attaquant des Flyers de Philadelphie Eric Lindros sait exactement à quel point Brodeur a été crucial dans la conquête de trois Coupes Stanley.
« C'était un gardien extraordinaire. L'une des grandes raisons pour lesquelles le New Jersey a gagné, c'est Marty », a affirmé Lindros, lundi, à propos de Brodeur, qui est admissible à entrer au Temple de la renommée du hockey cette année et qui sera vraisemblablement informé qu'il fera partie de la cuvée 2018 des intronisés. « Je pense que tout le monde le sait. Marty a tout raflé sur la scène internationale et sur les patinoires de la LNH. Quand je pense au meilleur des meilleurs, c'est lui. »

Lindros, qui a joué 760 matchs dans la LNH avec les Flyers, les Rangers de New York, les Maple Leafs de Toronto et les Stars de Dallas de 1992 à 2007, a eu sa part de face-à-face avec Brodeur. Il a disputé 41 parties contre les Devils, la cinquième équipe qu'il a le plus affrontée durant sa carrière.
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« Ce n'était pas tellement son style, mais plutôt le fait qu'il avait un sixième sens et qu'il savait où le jeu s'en allait et il était extrêmement rapide », a expliqué Lindros, intronisé au Temple de la renommée du hockey en 2016.
Brodeur est au premier rang de tous les temps chez les gardiens de la LNH pour les matchs joués (1266) et les victoires (691). Il a joué 237 rencontres de plus et obtenu 140 gains de plus que Patrick Roy, qui vient au deuxième rang dans chacune de ces catégories. Brodeur a atteint la Finale de la Coupe Stanley cinq fois et gagné trois championnats (1995, 2000, 2003). Il a également remporté la médaille d'or avec le Canada aux Jeux olympiques de 2002 et de 2010, en plus d'avoir gagné la Coupe du monde en 2004.
« Il était le pilier des Devils », a affirmé le directeur général des Predators de Nashville David Poile. « Tu savais que ce serait un match à bas pointage avec leur façon de jouer, avec sa façon de garder les buts. C'était incroyable. C'était presque comme s'ils avaient un avantage dès le départ. Il était bon à ce point-là. »
Poile, qui était DG des Capitals de Washington de 1982 à 1997, a affirmé que ce n'était pas tant sa capacité à arrêter les rondelles qui distinguait Brodeur, mais également sa façon de contrôler la rondelle pour lui permettre d'avoir du succès. En 36 ans de carrière comme DG, Poile considère que Brodeur est le meilleur gardien qu'il ait vu pour manier la rondelle.
« Quand il jouait la rondelle, il était en avance sur tous les autres, a dit Poile. Tout le monde devait alors s'adapter à lui ou était incapable de le faire. Ça permettait à leur équipe de jouer un certain style de jeu et de te forcer à dégager la rondelle. Si tu ne la plaçais pas correctement en fond de territoire, elle ressortait immédiatement, car il était capable de s'en emparer et de faire un jeu. »
« C'était un style de jeu propre aux Devils, à leurs entraîneurs et à leurs gardiens qu'on voyait pour la première fois. Ils étaient difficiles à battre chaque soir. »
L'ancien défenseur des Penguins de Pittsburgh Larry Murphy se rappelle à quel point Brodeur avait été efficace durant les séries éliminatoires de la Coupe Stanley de 1995. Les Penguins avaient perdu en cinq matchs contre les Devils en deuxième ronde. Murphy croit que Brodeur a révolutionné la position de gardien de but.
« Il était très athlétique et c'était important pour un gardien, car ils devaient être capables de patiner », a dit Murphy, qui a été intronisé au Temple de la renommée en 2004. « Il était en mesure de contrôler la rondelle, car il était capable de sortir de son filet et de l'atteindre. Ça se voyait dans les années 90, où les gardiens se devaient d'être d'excellents patineurs. Il a démontré que c'est quelque chose qu'il fallait apporter à cette position et maintenant, c'est une caractéristique qui est recherchée à cette position. »