Blues-road 5-18

HAZELWOOD, Missouri - L'histoire démontre que les équipes championnes de la Coupe Stanley ont habituellement beaucoup de succès à domicile.

Les Blues de St. Louis représentent l'exception à la règle, ou ils tentent à tout le moins de l'être dans ces séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Le parcours des Blues est nettement plus fructueux à l'étranger qu'au Scottrade Center.
Blanchis 4-0 mardi par les Sharks de San Jose qui ont égalé la finale de l'Association de l'Ouest 1-1, les Blues s'en remettent encore à leur capacité de bien faire sur la route.
Ils ont connu du succès en séries cette année au United Center et au American Airlines Center, deux amphithéâtres peu commodes. Ce sont sont les domiciles des Blackhawks de Chicago et des Stars de Dallas, respectivement.
Les Blues, qui ont un dossier de 5-2 à l'étranger et de 4-5 à domicile, vont tenter de maintenir la tendance pour au moins les deux prochains matchs, à commencer par celui de jeudi (21h HE; TVA Sports, CBC, NBCSN) au SAP Center.
C'est une saison bizarre pour les Blues, qui ont affiché un taux de réussite de 0,605 à la maison au cours de la saison régulière et de 0,654 à l'étranger, soit moins-0,049 d'un pour cent - au 25e rang de la LNH selon sportingcharts.com.
Ce n'est pas un mauvais taux à domicile pour les Blues, qui ont conservé un dossier de 24-13-4 au Scottrade Center. Les 24 gains toutefois représentent le plus bas total de l'équipe, dans une saison qui n'est pas perturbée par un conflit, depuis les 23 obtenus en 2010-11 - la dernière fois que l'équipe a été exclue des séries éliminatoires.
Les cinq revers en séries à la maison cette saison constituent une marque de médiocrité de la concession. Les Blues avaient perdu quatre fois chez eux en 1968 - leur première saison dans la LNH.
On a demandé à l'entraîneur Blues Ken Hitchcock mercredi s'il avait hâte de foutre le camp de St.Louis.
« Je ne sais pas. Je vais vous répondre à notre retour », a réagi Hitchcock avant le départ des Blues vers San Jose. « Ç'a été comme ça pendant toute la saison. Ç'a aussi été le cas des Sharks pendant la majeure partie de la saison, jusqu'à ce que les séries commencent. Ils ont éprouvé des problèmes à domicile.
« Nous savons tous ce qui ne va pas. C'est comme si nous ne voulions pas en discuter après un certain temps parce que vous savez tout ça, mais vous êtes incapables de régler le problème pour de bon. Nous allons simplement composer avec la situation. Nous l'avons fait avec succès en séries et nous aurons possiblement à le faire de nouveau. »
Les Blues soulignent continuellement l'importance de préconiser sur la route un style plus épuré, simplifié, puisqu'on n'a pas à vouloir impressionner la foule. Ils ont beau en parler, ils sont incapables de garder les choses simples à la maison.
« C'est dur à expliquer, a mentionné l'ailier gauche recrue Robby Fabbri. Nous abordons tous les matchs en voulant reproduire ce que nous avons fait de mieux en séries. Quand ça n'arrive pas, peut-être que la frustration s'installe quelque peu. Je ne sais pas. »
Encore plus que de vouloir offrir une solide performance à l'étranger, les Blues se font un point d'honneur de revenir plus fort à la suite d'une contre-performance. Compte tenu de toute l'adversité à laquelle ils ont fait face cette saison, ce n'est qu'un défi de plus à relever.
« Nous avons fait du bon travail à ce chapitre cette saison, a noté le joueur de centre des Blues Paul Stastny. Nous avons déjà fait abstraction du match de mardi et nous avons hâte au match numéro trois.
« Nous avons toujours confiance, que ce soit à domicile ou à l'étranger. La LNH est une des ligues sportives professionnelles où l'avantage de la glace n'est pas autant importante, comme c'est le cas au basketball ou au soccer européen. Parfois c'est plus facile de jouer sur la route parce qu'il y a moins de distractions. C'est l'affaire d'une vingtaine de joueurs contre le monde entier. Vous devez resserrer les coudes dans ce temps-là et jouer comme une équipe. »
C'est exactement ce à quoi Hitchcock s'attend.
« La série est à égalité, comme ça doit possiblement être, a relevé Hitchcock. Il nous faut encore aller gagner un match sur la route. Nous sommes en terrain connu. Nous sommes déjà passés par là. C'est à nous de jouer. Nous devons élever le niveau, jouer comme nous le faisions. Nous avons eu une bonne réunion d'équipe et je suis confiant que nous disputeront jeudi notre meilleur match. »
Changements à prévoir?
Hitchcock n'a pas écarté la possibilité d'apporter des changements à la formation.
« J'estime que des changements ont un impact réel, a-t-il fait remarquer. Un entraîneur ne peut pas prendre de décisions émotives à ce stade de la saison. Vous devez faire ce qu'il y a de mieux pour l'équipe. D'avoir dû composer avec la perte de plusieurs joueurs blessés pendant la saison nous a donné de la latitude. Ça nous a réellement été utile en séries. »
Hitchcock n'a pas fourni d'indications quant aux changements possibles. Un d'entre eux pourrait être de remplacer à l'attaque Steve Ott par soit Ryan Reaves ou Dmitrij Jaskin au sein du quatrième trio. Reaves a pris part à cinq matchs en séries et Jaskin à deux.
Ott a écopé d'une pénalité dans chacune des rencontres contre les Sharks. Il a amassé une passe en neuf matchs ce printemps.
Si Hitchcock décide de faire un changement à la ligne bleue, Roberto Bortuzzo remplacerait le défenseur recrue Joel Edmundson. Bortuzzo a participé à quatre matchs en séries cette année; Edmundson en a disputé 13. Il a réussi un but et il affiche un différentiel en défense de moins-3.