Shea Weber badge Laflamme

BROSSARD - On semble vouloir jouer à qui perd gagne actuellement dans la section Atlantique pour ce qui est de l'obtention de la troisième place au classement.
Les Canadiens de Montréal sont partie prenante du jeu en compagnie de quatre équipes. À compter de mercredi, ils se voient offrir une belle occasion d'effectuer une remontée au classement… en gagnant, pas en perdant.

Après avoir commencé la semaine du bon pied avec une victoire face aux Blue Jackets de Columbus, lundi, le CH a maintenant trois cruciaux matchs intrasection sur les bras contre deux rivaux directs - d'abord les Sénateurs d'Ottawa mercredi (19 h 30 HE; RDS, SN) et ensuite les Red Wings de Detroit (deux fois), jeudi et samedi.
Pour le premier rendez-vous, il sera sans doute privé de nouveau du défenseur étoile Shea Weber qui a patiné en solitaire avant la séance d'entraînement de groupe, mardi.
L'entraîneur Claude Julien pourrait toutefois intégrer à la formation le défenseur David Schlemko qui n'a pas vu d'action dans la LNH cette saison. Schlemko a pris part aux exercices du jeu de puissance, mardi.
Julien a confirmé la présence de Carey Price devant le but.
Les Sénateurs (8-8-6, 22 points) se présenteront au Centre Bell en ayant subi six revers d'affilée (0-5-1).
Les Canadiens (10-12-3, 23 points) les ont devancés lundi, mais les Sénateurs ont trois matchs de moins de joués.
Avant mardi, les Red Wings (10-9-5, 25 points) et les Bruins de Boston (10-8-4, 24 points) campaient les troisième et quatrième positions, devant les Canadiens. Les Bruins n'ont livré que 22 rencontres, comme les Sénateurs.
« C'est encore tôt dans la saison. Nous avons la chance de revenir dans le coup », a affirmé l'attaquant Jonathan Drouin, mardi. « Ce sont trois gros matchs pour nous. Il y a des points importants à aller chercher. »
La troisième place de la section Atlantique pourrait être la porte d'entrée aux séries éliminatoires dans l'Association de l'Est pour une des équipes de la section actuellement en difficulté. Parce que les places de quatrième as s'annoncent ardues à obtenir en raison du haut niveau de compétitivité des équipes de la section Métropolitaine.
« Il y a congestion dans les quatre sections de la ligue, a relevé le capitaine Max Pacioretty. J'ai entendu des observateurs dire que c'est une ligue de ,500 dans le moment. Vous devez essayer d'atteindre la marque de ,500 et de là amasser des points pour vous hisser au-dessus. Il y a tellement de bonnes équipes, la parité est plus forte que jamais.
« Habituellement, c'est entre le 20e et le 60e match que les équipes trouvent leur rythme et forgent leur identité. C'est ce que nous essayons de faire. »
Les Canadiens ont le numéro des Sénateurs dernièrement, avec quatre victoires en succession depuis la saison dernière. À Ottawa, le 30 octobre, ils les ont bafoués 8-3.
« Ça fait peur de les voir arriver sur une séquence de six défaites. Peur n'est pas le bon mot, c'est préoccupant plutôt », a précisé Pacioretty, au sujet de la série d'insuccès des Sénateurs.
« Ils n'ont pas été à leur mieux contre nous lors du dernier affrontement, a-t-il repris. Nous nous attendons à ce qu'ils soient affamés et nous devrons égaler leur niveau d'intensité. Nous savons ce que c'est de connaître une mauvaise passe, à quel point la confiance peut être fragile, et nous devrons essayer d'en profiter en imposant un rythme rapide. »
Changement d'unité pour Pacio
Pacioretty a été relégué au sein de la deuxième unité de l'attaque massive, en compagnie de Phillip Danault et de Brendan Gallagher, à l'attaque, et de Charles Hudon et de Schlemko en défense.
Paul Byron le remplace dans l'unité no 1 avec Alex Galchenyuk, Andrew Shaw, Jonathan Drouin et le défenseur Jeff Petry.
« J'aime l'idée d'avoir trois gauchers au haut de la zone, a dit Pacioretty. Ça offre plusieurs possibilités de tirs sur réception. »
L'entraîneur Julien a minimisé la rétrogradation du capitaine qui n'a fait mouche qu'une fois cette saison en supériorité numérique.
« Nous estimons que ça peut améliorer le jeu de puissance, même si nous avons réussi quelques buts au cours des derniers matchs (trois en quatre matchs), a-t-il mentionné. Ce n'est pas un gros changement, mais nous espérons qu'il va nous aider. »
La fois où j'ai eu l'air fou…
Sous la rubrique « la fois où j'ai eu l'air fou », Jonathan Drouin a remporté les grands honneurs, mardi. Le jeune Québécois s'est présenté sur la glace pour la séance d'entraînement sans lames sous ses patins. Il s'est évidemment vite retrouvé sur son séant, sous le regard amusé de ses coéquipiers. On a dû l'aider à se relever et à se remettre sur pied à l'extérieur de la patinoire. On a alors cru à une mauvaise blague d'un coéquipier. Or, il n'en était rien.
« Non personne n'est derrière ça, j'ai fait ça par moi-même », a commenté Drouin après coup. « J'ai de nouveaux patins et les lames de mes anciens patins y avaient été installées. J'ai machinalement chaussé les vieux patins sans lames », a-t-il expliqué, avec un bon sens de l'autodérision.
Pacioretty s'est allégrement payé la tête de son jeune coéquipier.
« Ça ne prend pas un génie pour savoir qu'il faut des lames sous ses patins pour aller sur la glace, a-t-il lancé. Il a mis ses patins sans lames et il a marché jusqu'à la patinoire sans lames. C'est la première fois que je vois ça. »