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ARLINGTON, Va. - Avec autant de munitions pour marquer des buts chez les Penguins de Pittsburgh et les Capitals de Washington, on aurait pu croire que la série de deuxième ronde de l'Association Est se serait transformée en festin offensif. Mais à l'approche du match no 5, qui aura lieu au Capital One Arena samedi (19 HE; NBC, SN, TVAS), c'est le travail en zone défensive qui est sur toutes les lèvres.
Jeudi à Pittsburgh, les Penguins ont élevé leur jeu dans leur zone d'un cran, ce qui leur a permis de signer un gain de 3-1 lors du match no 4 et niveler la série à 2-2.

L'attaquant des Penguins Jake Guentzel a marqué deux fois jeudi et mène la Ligue avec 10 buts et 21 points en séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Mais il a aussi bloqué un tir de la pointe des plus dangereux du défenseur des Capitals John Carlson alors que Pittsburgh s'accrochait à une avance de 2-1 en troisième période. Les Capitals n'ont pas été en mesure d'obtenir un seul tir au but dans les dernières 9:11 du match.

Il y a aussi eu le jeu de Sidney Crosby, qui a plongé bâton à l'avant pour rediriger le tir de l'enclave de Devante Smith-Pelly au début de la troisième période. De son côté, Patric Hornqvist, qui a obtenu une passe sur le but gagnant d'Evgeni Malkin en deuxième période, a bloqué le lancer du défenseur Michal Kempny de la pointe.
« En séries éliminatoires, ce sont tous ces petits jeux, ces petits détails, qui sont si importants, a rappelé Crosby vendredi. Je pense que tout le monde a été en mesure de contribuer. Tous les gars sont prêts à le faire et on a besoin de tout le monde si on veut gagner. »
Les canons offensifs des deux clubs ont se sont illustrés en offensive à certains moments durant cette série. Guentzel, avec ses quatre buts et quatre passes, mène les pointeurs de cette série. Crosby en compte six (deux buts, quatre passes) et était sur la glace lors des dix buts de Pittsburgh dans cette série. Ovechkin (trois filets, deux passes) et Nicklas Backstrom (un but, quatre aides) se partagent la tête des marqueurs chez les Capitals avec cinq points chacun.
Toutefois, plus la série avance, plus l'espace semble restreint pour manœuvrer offensivement.
« Quand on regarde la qualité des joueurs des deux côtés, on pourrait croire que ça finirait 7-6 ou quelque chose comme cela. Il y a beaucoup de détermination et de résilience au sein des deux équipes », a indiqué l'entraîneur-chef des Capitals Barry Trotz.
Les Capitals ont fait preuve d'opportunisme lors des trois premières parties en profitant de surnombres qui ont mené à des buts. C'est ce qui s'est passé lorsque Ovechkin a marqué le but gagnant sur un deux contre un avec 1:07 à faire au match no 3, une victoire de 4-3, mardi.
Une rencontre lors de laquelle aucune des deux équipes n'avait été en mesure de tirer souvent au filet, les deux formations ont terminé avec 22 tirs. Mais les Capitals ont eu trois montées à deux contre un en troisième période et ont réussi à convertir leur chance sur la dernière pour signer la victoire. Les Penguins ont ajusté leur approche lors du match no 4 et ont été moins agressifs en zone offensive, préférant réaliser le jeu intelligent tout en s'assurant que la portion défensive était assurée afin d'empêcher les Capitals de contre-attaquer.
« On doit s'investir autant défensivement qu'offensivement, a dit l'entraîneur-chef des Penguins Mike Sullivan. On doit trouver le juste milieu, et c'est ce qui nous a permis de gagner. »
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Sullivan a admis au terme du match no 4 qu'il s'agissait là d'une façon de jouer qui allait contre l'ADN de ses joueurs, mais qu'en séries éliminatoires, il faut faire le jeu simple et intelligent en zone offensive, plutôt que le jeu risqué qui pourrait causer un revirement coûteux.
« Quand on regarde notre équipe, notre force, c'est l'attaque, a mentionné Sullivan. Quand on regarde notre noyau, ce sont des fabricants de jeux, des marqueurs de buts, des joueurs qui veulent la rondelle. Ils veulent créer de l'offensive. Quand on arrive dans l'environnement des séries éliminatoires, parfois, tu n'as aucun espace libre autour de toi. Ça devient difficile de compléter un jeu, et si tu forces la note en tentant un jeu là où il n'y en a pas, tu peux permettre à l'adversaire de faire une transition et tu places ton équipe dans une position vulnérable. »
Les Capitals ont bien compris cette leçon lorsqu'ils se sont inclinés face aux Penguins en sept matchs la saison dernière au deuxième tour, même s'ils avaient été en mesure de contrôler le jeu en zone offensive pendant la majeure partie de la série. Tout comme les Penguins, cette manière d'agir va contre leur ADN, mais ils ont compris qu'ils pouvaient être en mesure de marquer suffisamment de buts pour gagner s'ils sont en mesure de jouer intelligemment avec la rondelle et être efficace en défensive.
Cet engagement a été mis en évidence dès le début des séries. En fait, l'entraîneur-chef des Blue Jackets John Tortorella avait complimenté les Capitals pour la qualité de leur jeu défensif après l'élimination de son équipe en six matchs.
« Tu dois vouloir être parfait sur chaque jeu, être engagé à 100 %, a expliqué Trotz. C'est de vouloir jouer dans une structure de groupe tout en offrant le meilleur de toi-même, en faisant face à la pression, en étant concentré sur l'instant présent, te donner entre chaque coup de sifflet et toutes les autres facettes qui peuvent influencer un match. Au final, la ligne est si mince qu'il ne faut qu'un petit jeu qui ne va pas de ton côté pour tout chambouler. Tu dois rester concentré, parce que chaque moment compte. »