derrick brassard practice

Le prochain camp d'entraînement des Penguins de Pittsburgh pourrait redéfinir la carrière du joueur de centre Derick Brassard. L'état-major des Penguins étudie la possibilité de le muter à l'aile gauche, une position où il n'a jamais évolué.
Lors de son arrivée à la suite d'une transaction avec les Golden Knights de Vegas - qui venaient de faire son acquisition quelques minutes plus tôt des Sénateurs d'Ottawa - Brassard s'est retrouvé au centre du troisième trio des Penguins alors que l'équipe amorçait sa route vers la conquête d'une troisième Coupe Stanley consécutive. Un chemin qui s'est terminé plus rapidement que prévu, en deuxième ronde face aux éventuels champions, les Capitals de Washington. Le Québécois n'a pas été en mesure de s'imposer offensivement, amassant quatre points (un but, trois passes) en 12 rencontres éliminatoires sur la troisième unité offensive de l'équipe.

Or, avec Sidney Crosby et Evgeni Malkin devant lui dans l'organigramme des Penguins, Brassard semble confiné au troisième trio. De plus, le directeur général de l'équipe Jim Rutherford a rapatrié le vétéran joueur de centre Matt Cullen à Pittsburgh cet été. Avec la présence de Riley Sheahan au sein de l'effectif, on se retrouve avec une lourde congestion au centre.
Voilà pourquoi les Penguins tenteront l'expérience de placer Brassard à l'aile gauche durant le camp d'entraînement, a confirmé Rutherford au Post-Gazette en juillet. Brassard, qui aura 31 ans le 22 septembre et qui a disputé 716 matchs dans la LNH, semble ouvert à cette possibilité.
«Si je joue à l'aile, mon temps de jeu devrait augmenter, a-t-il indiqué. J'espère tout simplement être utile. Nous avons de bons joueurs de centre, beaucoup de profondeur. Matt est bon sur les mises en jeu et en désavantage numérique, ce qui devrait aider notre groupe. Je vais faire tout ce qui est en mon possible pour aider mon équipe. Je veux bien faire, obtenir du temps de jeu. Ce sera une compétition au camp.»

Une promotion de Brassard sur le deuxième trio pourrait reléguer Carl Hagelin sur la troisième ligne, loin de Malkin, qui a été son partenaire de trio le plus régulier la saison dernière. À droite, si le poste de Patric Hornqvist semble assuré sur les deux premiers trios de l'équipe, le sort réservé à Phil Kessel, Bryan Rust, ainsi qu'à la recrue Daniel Sprong, reste en suspens. L'entraîneur-chef Mike Sullivan se retrouvera avec un casse-tête à résoudre d'ici au 4 octobre.
«Je n'ai pas encore discuté avec Sully (Sullivan) et on va voir ce qui va arriver au camp, a mentionné Brassard. Je sais que je peux encore élever mon jeu à un autre niveau et je dois bien jouer pour avoir plus de temps de jeu. Je pense que je peux aider cette équipe à réussir quelque chose de spécial cette année.»
Un repos estival
Brassard a eu droit à un été plus long qu'il ne l'aurait espéré après avoir été éliminé en deuxième ronde. Opéré au poignet en 2017, le Québécois est à nouveau passé sous le bistouri cet été afin de régler une problématique au niveau de son épaule.
«Je me sens vraiment bien. Je n'avais pas raté beaucoup de matchs dans les dernières années (six en quatre saisons), mais j'ai été absent un petit bout l'an passé (dix parties). J'ai aussi joué de nombreuses séries éliminatoires (90 parties en six saisons). J'ai pu travailler cet été sur certains éléments qui n'ont pas fonctionné l'an dernier.»
Crosby ne veut plus jouer aux touristes
Pendant que Brassard se remettait de son opération, ses coéquipiers ont profité de leur plus longue pause estivale depuis la saison 2014-2015. Crosby en a profité pour visiter l'Europe, échanger quelques balles avec le tennisman John Isner à Wimbledon, ou encore effectuer le lancer protocolaire avant un match des Pirates de Pittsburgh.
Mais il est temps de revenir aux choses sérieuses et le capitaine des Penguins en est bien conscient.
«Ce n'est pas le genre d'été auquel nous sommes habitués, a dit Crosby. Ça ne change pas le niveau d'urgence avec lequel nous aborderons la saison, mais mentalement et physiquement, nous serons plus reposés. Quand tu gagnes (la Coupe Stanley), tu fais face à des réalités qui font que tu amorces la saison suivante en retard, particulièrement pour ce qui est de la condition physique.»
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Mercredi, Crosby et 13 de ses coéquipiers se sont réunis pour chausser les patins lors d'un entraînement improvisé. Un premier pas vers une saison où les attentes seront tout aussi grandes que les précédentes, même si une bague de la Coupe Stanley ne s'est pas ajoutée à leur collection personnelle au printemps dernier.
«Qu'on ait gagné ou perdu, on sait que nous avons quelque chose à prouver la saison prochaine. Ce sera facile de se motiver après notre défaite de l'an dernier.»